Livre : « Envoyez les hélicos ». Opération SERVAL au Mali.

 

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J’avoue que j’avais hâte en ouvrant ce livre de découvrir la guerre en hélico vue du côté Français avec du matériel Français. Quand on a lu un livre comme « APACHE », on sort de là le cerveau euthanasié par cette incroyable, époustouflante supériorité technique américaine. Les généraux allemands de 14/18 parlaient de leurs homologues anglais en ces termes : « Des lions (les soldats) commandés par des ânes » (les généraux). En refermant ce livre que j’ai lu en une seule traite tant il est passionnant, enlevé, sans pauses ni fioritures, sans états d’âme non plus. Je dirai paraphrasant les généraux allemands : « Des lions (les équipages d’hélico) avec du matériel d’ânes ».

Rendons hommage à l’auteur de ce livre qui a su placer le lecteur au centre de l’action tout le temps. C’est même pour cela qu’il est difficile de le lâcher (le livre). J’ose prendre un pari sur l’avenir : Si les jeunes qui sortent de l’école de guerre Française se dirigent brutalement vers l’ALAT (Aviation légère de l’Armée de Terre), alors on pourra faire ériger une statue à l’auteur du livre tant sa contribution aura été importante et unique ! Chers « jeuns », si vous croyez encore que « la chasse » (aviation de….) c’est le Graal, alors vous vous gourez complètement ! Si vous voulez de l’action, de la vraie, pas du vrai-faux tir de missile nucléaire bidon, alors lisez ce livre il est fait pour vous.

Revers de la médaille, piloté des hélicos Gazelle « conçu dans la deuxième moitié des années 1960 par Sud-Aviation et produit en série à partir du début des années 1970 », c’est faire la guerre « à la Française » c’est-à-dire avec une bite et un couteau rouillé de boy-scout !

Comparons la description de sa machine par un pilote de Gazelle et une autre description de sa machine par un pilote d’Apache :

Hélicoptère Gazelle: Page 144 : « C’est prendre une Ferrari et aller au boulot entre chez vous et votre bureau à 240 Kmh, les yeux bandés et le tout en vous faisant tirer dessus ».

Hélicoptère APACHE : Extrait du livre : « Apache » : « Pour faire court, faire voler un APACHE en opération revient  à jouer simultanément à la Xbox, à la Playstation et aux échecs tout en étant perché dans le wagonnet des plus grandes montagnes russes de Dysneyworld ». « ……Il me fallut deux ans pour apprendre à voir  correctement, à voir le monde depuis un cockpit d’APACHE. Un jour, je filmai mon visage à l’aide d’une caméra vidéo au cours d’un vol. Mes yeux tournoyaient indépendamment l’un de l’autre, comme ceux d’un fou. J’essayai de lire deux livres en même temps, je le pouvais !!! »

Mais revenons-en au début du livre. C’est quoi l’ALAT ? L’ALAT c’est (Aviation légère de l’Armée de Terre). Pourquoi « légère » ? Un hélicoptère comme l’APACHE peut il être qualifié de « léger » quand on sait ce qu’il peut faire: « Caméra de jour à grossissement  x 127 permettant de lire une plaque d’immatriculation de voiture à 4.2 km. La nuit, la caméra thermique est si puissante qu’elle peut identifier une forme humaine à 4 km et du sang au sol à 1 km. » Radar LONGBOW : détecte de jour comme de nuit jusqu’à 1024 cibles potentielles mobiles et/ou statiques jusqu’à 8 kms de distance avant de classer les 256 prioritaires et d’afficher les 16 plus menaçantes afin de les détruire, le TOUT EN 3 SECONDES !!! Un escadron de 8 APACHE peut détruire 128 chars en 28 secondes en se contentant de faire dépasser le radar LONGBOW au sommet d’une crête pendant quelques secondes ».

J’avoue que ce terme de « léger » m’agace un peu, ça pue le ressentiment vis-à-vis d’une arme qui serait moins glorieuse que l’aviation « de chasse » en particulier. Oui ça pue, au sens propre du terme le « nous ne sommes pas du même monde ! ». J’exagère ? Ah bon ?!

Page 172 : « A tort, l’ALAT n’a pas toujours eu bonne presse en matière de commandement, les poncifs (NDR : on est dans une école de guerre ! Pas au « Bar des sports ») véhiculant qu’un pilote n’est pas un soldat et que les rapports hiérarchiques tiendraient plus de la gestion d’un aéro-club que d’une arme opérationnelle. La réaction de mes camarades à Coëtquidam (NDR : Saint Cyr, pas le café du Commerce) avait d’ailleurs été assez révélatrice lorsqu’il avait fallu choisir son arme en fin de scolarité. « L’ALAT ? A bon tu veux quitter l’armée ? ». Page 151 : « …….la capacité défendue par l’ALAT à conduire des actions autonomes dans la profondeur était ouvertement mise en doute par certaines mouvances, estimant que ce mode d’action n’était plus à l’ordre du jour non plus ». Alors que pour nous autres Français, les hélicoptères font partie de « l’aviation légère » les américains qui comme chacun sait n’y connaissent rien appelle cela : « HSG » pour «  Helicopter strike group ». « Groupe d’hélicoptère d’attaque ». Un commentaire ? Non ce n’est pas nécessaire !

Où l’auteur nous dit qu’il a fallu « attendre les années 90 » pour que notre brillant État-major redécouvre les vertus de l’aéromobilité. Pour ensuite les re-re-découvrir en 2011 en Lybie ! En fait, mais ça je l’ai déjà écrit dans des articles précédents c’est comme si les État-major au fur et à mesure qu’ils passent, découvre la guerre, sans jamais se pencher sur le passé.

Voici deux extraits mythiques (surtout le premier) du film « Apocalypse now » qui devraient être projeté régulièrement dans les écoles de « Doctrine et de commandement » à la sauce Française. Cela éviterait à chaque changement de génération d’officiers dits « supérieurs » de redécouvrir le combat aéromobile….! A défaut d’en rire et pour ne pas en pleurer !

Si j’en crois ce site consacré à l’aéromobilité US : « En Juillet 1965 à Fort Benning en Georgie, la 1st Cav Div fut structurée en division de combat aéromobile. La mise sur pied de cette division fut en elle-même une affaire hors norme. Le concept de l’aéromobilité trouve ses origines dans une étude nommée « how Board » faite en 1962. Cette étude devait déterminer la future capacité de l’hélicoptère comme moyen de déplacement tactique sur le terrain des opérations militaires. Ceci mena à la création de la 11 eme Air Assault Div à Fort Benning le 15 Février 1963. Son but était de tester les techniques opérationnelles, les concepts, les moyens aériens et les équipements pour une division aéromobile ». On est en 1963…….. !!!!

Pourtant si l’on en croit une page disponible sur un site relatif à l’ALAT, il fut expérimenté en 1983-1984 une « Brigade aéromobile expérimentale ». « Commencée le 1er octobre 1983 l’expérimentation de la Brigade Expérimentale s’achève un an plus tard, le 14 septembre 1984 avec l’exercice Damoclès auquel assistent les plus hautes autorités de la Défense.

En clôturant l’exercice le ministre s’exprime ainsi : « Si je résume le bilan de l’expérimentation de notre concept aéromobile, je constate qu’une grande unité aéromobile possède au plus haut degré les qualités attendues de la Force d’Action Rapide. Au-delà de l’innovation tactique qui repose sur une incomparable faculté de mise en place, de surprise et de destruction, la création d’une grande unité aéromobile est encore et bien davantage, une innovation tactique majeure ».
S’adressant aux participants il ajoute : « Vous êtes à l’origine d’un nouvel « esprit aéromobile » fait de compétence, de disponibilité et de passion ». Le 30 octobre 1984 le général commandant la 1ére Armée rend son rapport : « La preuve est faite que cette grande unité aura, dès sa création la capacité d’être engagée à 350 kilomètres de la zone de déploiement initiale, dans un délai de 24 heures, contre une formation de blindés en mouvement ».

Et comme toute bonne idée en France ça se termine par : « Les « efforts financiers » ne seront pas au rendez-vous ». Notez les guillemets vachardement placés par l’auteur de cet article. En fait il veut dire purement et simplement qu’il gênait trop de monde côté industriel et par voie de conséquence recasement…. !

Vu l’expérience acquise en Algérie par les Français, les Américains se lancent tête baissée et à fond dans l’aéromobilité et cela donnera tous ces reportages de Marines et de GI débarquant de leur Huey.

S’il a fallu « attendre les années 90 » pour redécouvrir les vertus de l’aéromobilité comment se fait il qu’en 2011 la polémique soit aussi importante dans tout l’état-major Otanien ? Alors même que le concept a fait ses preuves depuis…1963 !

Page 37 : « Les autorités de l’OTAN ne croient d’ailleurs pas un instant à la plus-value réelle d’un tel engagement ». Page 56 : Où l’on voit un colonel « effectué une tournée pédagogique des popotes » pour convaincre les états-majors Otanien de la validité d’une tactique qui remonte au Viêt-Nam ! Ah oui ! On ne vous l’a pas dit ! Mais vos impôts servent aussi à financer la cour de récré pour étoilés de l’OTAN : égos, ressentiment, frustrations, futures reconversions (pantouflage) influent sur leurs décisions à prendre. L’auteur du livre, lui se casse le cul à monter une opération de guerre, envoie ses hommes à la mort et à l’OTAN, une bande de connards jouent les vierges effarouchées : Page 68 : « Décidément, nous menons une guerre d’une autre nature et notre arrivée bouscule les usages ». Je n’invente rien : « ils bousculent les usages » de ces messieurs ! L’auteur du livre réussit non sans mal à vendre son concept et pour quel résultat, je vous laisse découvrir cela page 68 et suivantes.

MODE D’EMPLOI à l’usage des futurs commandants et commandantes d’unités combattantes pour faire accepter vos plans : Vous avez planifié votre attaque, vous l’avez répété sur simulateur, maintenant il va falloir la VENDRE à vos supérieurs qui ne sont pas que « supérieurs » en grade mais aussi et bien sur en QI et ne parlons pas de leurs expériences du combat… !

Page 37 : « Les autorités de l’OTAN ne croient d’ailleurs pas un instant à la plus-value réelle d’un tel engagement ». Comprenez celui des hélicos. « Les codes qui ont prévalu jusque là vont être bousculés ». ( !!!)

Votre opération est montée, vous avez effectué ou fait effectuer (page 56) une « tournée pédagogique des popotes », tout est en place ! Ah non ! C’est pas fini ! Il va falloir maintenant faire accepter tout ça par les marins et on ne badine pas avec le règlement dans la Marine ! Page 51 : « Car en matière d’application à la lettre des règlements, les marins sont intraitables et nous sommes chez eux ! …….et qui pourrait s’opposer à notre plan. ». Authentique ! Je n’invente rien ! Autrement dit, après vous être fait chier à faire avaliser vos plans par vos supérieurs OTANIEN à Naples, il va falloir maintenant composer avec le capitaine du bateau au risque de tout faire échouer ! Il est pas beau le métier des armes ! Mais une attaque aérienne comme toute attaque en général nécessite quand même de nettoyer autant que faire se peut le terrain devant soi. En ce qui concerne les hélicoptères, il faut prévoir des tirs de neutralisation sur tous les couloirs d’accès susceptibles d’envoyer de la ferraille.

Quand la GROSSE FARCE OTANIENE tourne à plein régime

Attachez vos ceintures, fortes turbulences de tartuferie en cours ! Page 66 : « Nous pensons initialement à un appui aérien simultanément à notre attaque et l’officier air s’active pour le coordonner. Très rapidement cette option révèle des incompatibilités en tout genre. En effet, le système de planification à soixante douze heures de l’OTAN ne nous accordera probablement pas les moyens nécessaires ET ON VA NOUS RIRE AU NEZ SI NOUS LES DEMANDONS A QUELQUES HEURES SEULEMENT AVANT NOTRE DÉCOLLAGE ». …….le fait qu’un pilote de l’ALAT prenne le commandement d’un tir d’opportunité est une possibilité encore très lointaine ».

L’auteur, commandant et responsable de l’opération retourne « ses espoirs interarmées » vers la Marine nationale pour un tir d’artillerie en flanc-garde. « La demande » oui car il faut en faire « la demande », « déclenche le sourire enthousiaste du COMOPS ». Et que se serait-il passé s’il avait refusé ? On annule l’opération ?! Pourquoi un « sourire enthousiaste » ? Parce que « certains considèrent les canons comme dépassés au XXI siècles sur des bâtiments de guerre ». Quand je vous dis que les écoles de guerre produisent des cadors !

Page 68 : Constat amer : « Décidément, nous menons une guerre d’une autre nature et notre arrivée bouscule les usages ». Attendez ! Vous n’êtes pas encore au bout de vos peines ! Vous devez maintenant convaincre l’état-major embarqué sur le porte-avions, sinon retour à la case départ et tout est foutu !

Donc ça y est, des « popotes pédagogiques de Naples » en passant par le capitaine du bateau, puis l’état-major du porte-avion, vous avez convaincu tout le monde, tout est ficelé, après avoir combattu l’ennemi de l’intérieur, il va falloir affronter l’ennemi en face.

PATATRAC !!!!

Page 69 : « Alors que notre manœuvre ALAT est « ficelée », on veut nous faire changer en profondeur notre planification. L’horaire de l’ouverture du feu du GAM, les itinéraires d’infiltrations, etc. Même le nombre d’hélicoptères engagés est sujet à polémique. S’en est trop ! Les justifications probablement incomplètes qu’on me donne transpirent (NDR je dirai plutôt « puent ») l’instinct de propriété ». Facile à comprendre ! Je vous laisse découvrir page 70 et suivantes, les résultats de tout ça.

« Coté face : Splendeur et misère du métier des armes » : Le titre du chapitre est de l’auteur du livre. En résumé, après s’être battu comme un chien pour faire accepter son plan qui n’est qu’un énième remake du concept d’aéromobilité défini en……1963 ! Il va falloir faire avec le matos Français ! En fait le pire ennemi du soldat français ce n’est pas le type en face mais son matériel ! Autrement dit : Une bite et un couteau édenté de boy-scout avec des pales aux extrémités. On peut se demander si l’effet pervers du pantouflage n’influe pas sur le choix du matériel commandé et choisi ! Je pose la question ! On a vu aux USA, le prescripteur du STRIKER qui s’est avéré être une grosse merde pataude, ce prescripteur a quitté l’armée dés que le contrat a été signé pour rentrer directement chez le constructeur du STRIKER.

Par ordre d’apparition dans la TARTUFERIE…

Page 15 : « ……le silence radio doit nous protéger des interceptions ennemies. …..L’adversaire dispose de capacités d’écoutes performantes. Toutes nos radios ne sont pas équipés de systèmes de cryptage pour y échapper ».

Page 32 et suivantes : Où comment une « dégradation météorologique » (de nuit) « plus rapide que prévue, contraint les hélicoptères à se poser là où ils le peuvent entre Tarbes et Toulouse ». L’auteur du livre obligé d’abandonner son hélicoptère « en pleine montagne » » et contraint de faire 20 km à pied pour « rejoindre une aire d’autoroute ». « Heureusement que les portables fonctionnent, parce que les radios tactiques n’ont pas la portée suffisante pour joindre le commandement tactique ». Ne rigolez pas, on est en 2011 ! Trois ans avant le centenaire de 14/18 où un commandant au front attendait gentiment l’ouverture du bureau de Poste pour envoyer ses ordres ! Authentique !

Page 73 : « Je me fends d’une colère froide contre les restrictions budgétaires qui ne nous permettent pas d’équiper tous les appareils d’ancienne génération avec le système de leurrage automatique. Ils sont essentiels à notre protection ».

Page 96 : « Au premier tir effectué par le capitaine Vincent, la surpression provoquée par le départ du missile fera exploser la porte latérale gauche de son hélicoptère ».

Page 102 : « le plus inquiétant, c’est que pour préparer notre mission sur Bréga (Lybie), je n’ai aucun moyen air ou drone et que les renseignements qui m’ont été fournis sont maigres ». Quand il dit « maigre » comprenez : Rien ! Nada ! Whalou ! « C’EST L’AFRIK PATRON.… ! »

Page 174 : Opération sur Tombouctou. « Le général a exigé que des téléphones satellitaires lui soient livrés » car il ne peut pas communiquer avec la colonne blindée à 200 km de là. « Il lui faut au moins assurer la permanence des données ». Des radios qui ne portent même pas à 200 km ! Vive la France ! Comme on disait à Abidjan, fataliste : « C’EST L’AFRIK PATRON.… ! ».

Page 175 : «La colonne blindée chargée de prendre l’aéroport de Tombouctou « accuse un retard de 12 heures sur le timing prévu ». « Les roues des véhicules soulèvent un nuage de sable de 20 km de large sur 50 km de profondeur ». Discrétion assurée ! « …La vision est saisissante, le GTA ne pourra jamais saisir Tombouctou, car il n’y sera tout simplement pas ! II EST DISLOQUÉ, BLOQUÉ, OU ENSABLÉ ». Pourquoi ? Ce n’est pas l’auteur du livre qui va vous le dire, c’est moi en deux articles publiés précédemment :

Géostratégie.eu : Roues vs chenilles : La preuve en 2 vidéos !

Géostratégie.eu : Décryptage vidéo Serval : De l’utilité des chenilles et du vitrage anti-reflets !

La Bérézina, le Ðiện Biên Phủ du choix de la roue face à la chenille est parfaitement illustré dans les pages 173 et suivantes : « Bloqué », « ensablé » = roues = Hé oui ! L’armée Française  a fait le choix du léger, comme à la veille de la guerre de 14/18, remportée avec le succès que l’on sait ! : « Messieurs, vous nous parlez d’artillerie lourde ? Grâce à Dieu, nous n’en avons pas ! Ce qui fait la force française, c’est la légèreté de nos canons ». Général Rotrtne, représentant de l’état-major général de l’armée. (1909). Vous êtes assez naïf pour croire qu’à l’école de guerre à la Française on apprend de ses erreurs ? Pas du tout !

Voici un excellent article publié dans « LIBÉRATION » d’où est tiré l’extrait ci-dessus : 2008 : « Il se peut que les Français, avec leur goût de la roue symbole de la légèreté, aient raison contre le monde entier. Mais il se peut aussi que ce ne soit pas le cas. ». « Roues / chenilles. Arrête ton char » : « ….La chenille est le moyen le plus léger et le plus compact qui soit : le train de roulement du char Leclerc pèse 12 tonnes. S’il était à roues, il en pèserait 17 et serait surtout 2,5 fois plus volumineux. ….L’avantage de la chenille est qu’elle répartit mieux la pression au sol que ne le fera jamais une roue. Le poids de l’engin repose sur une plus grande surface. Elle s’enfonce moins et adhère mieux.

Les Français contre le reste du monde : Sauf que les Français sont les seuls à penser comme cela. Ni les Américains, ni les Russes, ni les Britanniques, ni les Allemands, ni les pacifiques Nordiques, ni les moins pacifiques Israéliens, ni les armées arabes, chinoises, indiennes, coréennes ou japonaises, ne font de même. Toutes continuent à croire aux vertus de la chenille, sans exclure la roue pour des véhicules plus légers ». Vous lisez comme moi : Les Français connaissent mieux la guerre mécanisée que tout le reste du Monde ! En d’autres circonstances on en rirait…….!!!!!!

Page 175 : « Dans nos hélicoptères nous avons des tablettes numériques commandées en urgence opérationnelle avec les dernières mise à jour  ». Mais « l’urgence du déploiement n’a pas permis au centre opérationnel du régiment (NDR : au sol) de partir avec les dernières mises à jour de cartes ». Bilan : « La Gazelle a repéré un lac de 2 km de large sur 30 de long qui se dresse en plein sur l’axe de progression du GTA1 et n’apparait sur aucun IPAD ni carte, réduisant à néant tout espoir d’être à l’heure ». Alors là cet épisode nécessite quand même un approfondissement. Commander des IPAD et de cartes qui ne mentionnent pas un lac de 2 km sur 30, c’est pas possible ! Ou alors ils les ont achetés chez le trou du cul du coin ! GLOBE 4X4 vend des cartes numériques d’Afrique, ils s’en sont fait même une spécialité et comme leurs cartes et leurs tablettes ne fonctionnent que sur Androïd et PC, j’en conclus donc que ces IPAD achetés avec ces cartes À LA CON sont purement et simplement une escroquerie ! C’est pas grave ! Ni le prescripteur, ni le signataire ne seront sur le terrain pour payer leurs âneries !

Page 176 : Vous avez combattu toute la journée, sous un cagnard de plomb, les mécanos sont là pour « les entretiens curatifs et préventifs » MAIS « les pièces et la documentation sont quelque part entre Bamako et Sévaré ». « Et pour couronner le tout, le remplissage des hélicoptères se fait avec des camions citernes des années 50 à la vitesse d’un tuyau d’arrosage ». On est en 2011 ! Je vous demande d’arrêter de rire !

Page 205 : Mali. Mars 2013. « L’absence de renseignement nous pénalise considérablement ».

Il faudrait aussi parler mais cela fera l’objet d’un article complet incluant des sources de ce livre sur la conséquence de la judiciarisassion de la guerre.

Et surtout les « Jeuns » retenez bien ceci page 50 : « L’exercice du commandement impose parfois de s’extraire du dogme sans pour autant le perdre de vue et oser affronter ceux qui s’opposent à votre style ». Et « Qui ose gagne » comme le dit si bien la devise du 1er RPIMA. Mais celui-ci n’est t’il pas le fils ainé du SAS Anglais dont la devise est : « Who dare wins » (Qui ose gagne). « British », « Perfide Albion », « Buveurs-d’eau-chaude » mais Grand+Maitre de guerre avec les Russes et les Israéliens. Nous autres Français, ne sommes même pas entrés en classe préparatoire… !

Enfin pour conclure, je fais un copier-coller du début de mon article : En refermant ce livre que j’ai lu en une seule traite tant il est passionnant, enlevé sans pause ni fioritures, sans état d’âmes non plus, je dirai paraphrasant les généraux allemands : « Des lions (les équipages d’hélico) avec du matériel d’ânes ».

Rendons hommage à l’auteur de ce livre qui a su placer le lecteur au centre de l’action tout le temps. C’est même pour cela qu’il est difficile de le lâcher (le livre). J’ose prendre un pari sur l’avenir : Si les jeunes qui sortent de l’école de guerre Française se dirigent brutalement vers l’ALAT (Aviation légère de l’Armée de Terre), alors on pourra faire ériger une statue à l’auteur du livre tant sa contribution aura été importante et unique !

One thought on “Livre : « Envoyez les hélicos ». Opération SERVAL au Mali.”

  1. il y a aussi un EXCELLENT film, americain Avec Mel Gibson, qui rend un TRES vibrant hommage aux Français et à nos techniques/tactiques aéromobiles appliqués en Algerie:

    « We Were soldiers » dont l’action se situe en 1965, bien avant le cultissime « opera de Guerre » de Coppola.

    « Nul n’est prophète en son pays » Merci Mel.

    A voir, car il illustre parfaitement l’application In situ de NOS tactiques Algériennes dans une region, que nous avions « connue » aussi, l’Indochine, devenue le Vietnam…

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