Balistique lésionnelle : « Étude sur les déformations des balles modernes ». 1901.

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C’est un document exceptionnel, plus que rarissime, introuvable et même inconnu (!) de l’aveu même des spécialistes à qui j’en ai confié une copie.

J’ai scanné ce document au format PDF. Pour le télécharger : étude sur les déformations des balles modernes 1901

« Étude sur les déformations des balles modernes ». On est en 1901, je le rappelle. Vous verrez que cette étude vieille de 114 ans est toujours d’actualité. Je pense notamment aux ricochets des balles en plomb et mon sujet de prédilection : «L’efficacité » des balles légères (aujourd’hui le 5.56) dont tous les théoriciens de l’armement vous prouveront COMPTABLEMENT PARLANT que « le soldat à moins de poids à porter » et que « l’important c’est de blesser ».

Par contre, pour le praticien de terrain, le soldat de base, lui, ce qu’il voudrait C’EST JUSTE ÉCROULER LE TYPE EN FACE QUI LUI ARRIVE DESSUS, BEURRÉ A L’ALCOOL DE CHANVRE FAISANT TOURNOYER UNE MACHETTE… ! D’où les effets pervers des premières balles chemisées et « militairement correctes » au sens de la Convention de Saint Pétersbourg et des lois de la guerre. Enfin….. pour ceux qui les respectent… ! Effets pervers qui conduisirent le capitaine CLAY de l’arsenal de Dum Dum (un quartier de Calcutta) lors d’une insurrection au Pakistan dans le district de CHITRAL à créer la première version qui comportait juste un méplat au sommet de l’ogive, la balle était donc tronquée. L’objectif était non pas de blesser (foutaises !) mais d’écrouler l’adversaire à distance de sécurité. Depuis on a perfectionné et industrialisé le procédé… !

dum dum et cicr

« Comme la Déclaration de St. Petersbourg de 1868, la Déclaration de La Haye (IV, 3) de 1899 codifie une règle coutumière interdisant l’emploi des armes qui causent des souffrances cruelles et inutiles. Cette interdiction concerne des balles particulières, celles qui s’épanouissent ou s’aplatissent facilement dans le corps humain, telles que les balles à enveloppe dure dont l’enveloppe ne couvrirait pas entièrement le noyau ou serait pourvue d’incisions. Il s’agit de la balle Dum-Dum qui doit son nom à l’arsenal, près de Calcutta, où elle a été fabriquée pour la première fois ».

Guerre de 14/18 : Balles Dum-Dum trouvés sur des Allemands . Crédit photo : 1914-1918.fr On voit à gauche, une balle dont l’enveloppe dure a été limée à son extrémité pour favoriser l’éclatement. À droite, une balle qui porte des entailles longitudinales et une balle semblable qui a subi un commencement d’éclatement lorsque le choc s’est produit. Les Français, de leur côté, dessertissaient les balles et les montaient à l’envers, ça volait plus ou moins bien mais c’était très destructeur. Le problème, si l’on peut dire c’est que si vous étiez fait prisonniers avec ce genre de balles, c’était automatiquement le peloton d’exécution…!

balles allemandes dum dum

Plus récemment dans les années 50-60 dans les guerres dites « de pacification » il y avait des chargeurs pour le combat et des chargeurs pour les inspections « surprises ». Sans parler des vicieux D’AUJOURD’HUI qui pour contourner le côté non-vulnérant de la FMJ (encore et toujours) ont déplacé le centre de gravité vers l’arrière provoquant une bascule du projectile dés l’impact. Ce sont des procédés de praticiens pas de théoriciens de bureau, fussent t-ils parés d’un titre universitaire…!.

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Les ricochets

De nombreuses pages consacrées aux ricochets et à leurs effets. Il est bon de préciser que les balles dont il est fait état sont de « calibres réduits, enveloppés d’une chemise en métal dur ». Nouvelles lois de la guerre obligent, on a supprimé les balles en plomb mou, mais on en est pas encore à la FMJ (blindé) d’aujourd’hui.

Page 9 : On peut extrapoler une comparaison entre balles de fusil et balles de carabine pour la chasse. Page 34 : Plus une balle est lente, plus elle ricoche facilement, cas du calibre 12.

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Je commence à mieux comprendre pourquoi il est quasiment impossible à une balle FIER de ricocher, la masse du projectile est bloquée dans sa gangue en plastique et ne peut en sortir que par un choc bien en ligne. Un coup de génie !

Page 35 : Amusant de constater qu’en 1901, un calibre de guerre fait : 6, 7 ou 8 mm pour un poids (modèle 1866) de 15 grammes alors que nos théoriciens de l’armement et autres généraux de casernes ont abaissé le calibre à 5.56 à un poids de 5 à 7 grammes (!!!), quand elle arrive droite au delà de 30 mètres… 😉 Cherchez les incompétents… !

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Capture d’écran du livre : « Les projectiles des armes de guerre : leur action vulnérante ».

2015 : Balle de 5 à 7 grammes au combat, balle de 9 grammes en moyenne à la chasse

1901 : Balle de 10 à 15 grammes il y a 114 ans. A votre avis dans quel camp se situent les incompétents ? Capture d’écran du livre : « Les projectiles des armes de guerre : leur action vulnérante ».

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L’étude de ce livre et de ces références livresques m’ont permis de dénicher une perle rare que je vous recommande de télécharger tout de suite sur le site de la BNF : « Les projectiles des armes de guerre : leur action vulnérante ». A faire imprimer en recto/verso, il y a 220 pages.

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  • Et pour les nostalgiques de 14/18, le  8 mm Lebel (!). Notez que la balle tirée (11 à 12 gr) à l’époque pesait plus du double de celle d’aujourd’hui : 5.56 (5 à 7 gr). C’est dire l’incompétence de ceux qui dirigent nos armées !

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Photo : http://www.39-45strategie.com

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