Livre : « Opération GERONIMO » aux éditions NIMROD

AVERTISSEMENT ! Il existe plusieurs livres sur l’opération Geronimo (je reviendrai sur le nom stupide de cette opération). Celui que j’ai lu c’est celui des éditions NIMROD et c’est celui-là que je recommande ! Je n’ai pas lu les autres, par contre celui-ci j’ai voulu lire les trois premières pages lundi soir à 23 heures, je l’ai lâché à 1 heure du matin ! Je l’ai repris en me levant ce matin et je suis allé jusqu’au bout !

J’ignore si NIMROD l’éditeur, a lu les autres exemplaires et a fait son marché avant de choisir, mais toujours est il que cette version est remplie de détails extrêmement précis. Je vous ferai une analyse perso en rebondissant et en approfondissant certains détails révélés.  Photos et sources à l’appui. Je vous promets des révélations !

L’article complet

Je suis très content d’avoir lu ce livre après avoir lu le précédent : « Livre : D’une guerre à l’autre : de la Côte d’Ivoire à l’Afghanistan avec le 2e RIMa

Il confirme point par point des polémiques que j’ai soulevées dans l’autre livre.

C’est un livre stupéfiant non seulement sur la technologie Américaine mais aussi ses talents humains. Imaginez seulement qu’un Américain de souche ayant servi dans les RANGERS, amputé des deux jambes, s’est fait passer pour un mendiant pendant prés de 6 mois, se déplaçant dans une caisse en bois en poussant ses deux morceaux de planches pour être recueilli SUR PLACE au moment de l’opération : « 01:11:00 Charlie Becker (nom de code : l’Archange) était en train d’envelopper ses moignons de bande élastique. Il prit l’une des prothèses (250.000 $) qu’il avait laissées 6 mois plus tôt aux États-Unis et l’attacha à son moignon puis fit de même avec l’autre. Debout il vacillait comme un ivrogne : « J’imagine que c’est comme le vélo…! Merci camarade ! » « De rien c’est la CIA ! Livraison dans le monde entier ».

« Geronimo EKIA » (Ennemi Killed In Action) Voici en quel terme le Président des États-Unis appris en direct la mort de l’intéressé. Quelques minutes avant l’assaut et durant le vol, les hommes du SEAL TEAM 6 (La Navy. La Delta Force c’est l’armée de terre) apprennent que l’opération : « Hotel 53 » ayant  pour cible « Undertaker » se transforme en « Hotel 53 » ayant  pour cible « Geronimo ».

D’où l’expression qui restera : « Opération Geronimo ». Quand j’ai entendu prononcer ce nom, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à la stupidité de cette désignation, de cet amalgame déplacé, hors sujet. Dans le précédent livre, j’écrivais que les Américains étaient sous-cultivés et ce de façon ancestrale. Affubler un adversaire de ce nom relève de la plus profonde crétinerie par rapport à l’histoire de son propre pays ! Et je suis poli !

Quel rapport avec le vrai Geronimo ? L’avocat du Diable vous dira « qu’il était le dernier grand chef indien Apache à combattre les descendants des ex-€uropéens. Il a combattu avec ses fidèles jusqu’à la mort ». Réponse de l’accusation : Geronimo n’était pas un chef indien, c’était un chamane. Il a conclu des accords avec les descendants des ex-européens qui occupaient son pays et une fois qu’il se fut rendu lui et ses guerriers, il s’est aperçu qu’ils avaient  été roulés dans la farine. Il s’est donc enfui des camps de la mort où ils étaient parqués, d’autant plus que les descendant des ex-€uropéens avaient généreusement offert des couvertures en laine très chaude, non sans les avoir au préalable enduite tout aussi généreusement du virus de la variole… !!! Authentique !

Alors, affubler le nom de Geronimo dans cette affaire, je l’ai en travers. Notez que les Amérindiens aussi !

Je note aussi après la lecture de plusieurs livres Américains et à la différence des Anglais et des Français, un irrespect profond des Américains pour leur adversaire quel qu’il soit ! Les Américains sont infusés très jeunes dans les notions de bien et de mal. Le bien c’est eux évidemment ! Il suffit de lire : « Opération PAPERCLIP » et son livre ou un autre livre : « Mission oxygène » qui parle des expérimentations Américaines sur des condamnés à mort. J’en passe et des plus grosses encore  !

Le préalable étant posé, passons au livre proprement dit :

Comme je l’ai écrit dans la présentation rapide du livre, après l’avoir lu et avant de rédiger cet article complet, on reste aussi abasourdi que sur les précédents livres, par la puissance technologique Américaine, leurs progrès en analyse comportementale, leur capacité à intercepter une voix sur des milliards à un instant « T »  qui plus est sur une communication de 30 secondes quelque part en €urope !

Depuis l’explosion de la technologie il y a une trentaine d’années et depuis que les Américains se sont pris de grandes claques : première invasion de l’Irak, échec de la récupération des otages en Iran ( Desert One), l’ile de la Grenade, etc., les Américains comme les Anglais ont tout bouleversé. Comme le dit si bien une expression Anglaise : « Nous gardons les mêmes noms mais nous changeons complètement nos structures. Vous les Français, vous changez les noms mais vous ne touchez jamais aux structures ».  Ce n’est pas le nom ronflant de nos ministères qui viendra démentir  ce -vieux- raccourci de la perfide Albion.

Pensez, que lors de la première invasion de l’Irak, il y avait sur le terrain : 40 agences de renseignements  Américaines avec évidemment un grand Manitou pour chacune, équipée de 40 systèmes de communications différents (évidemment !) incapable de dialoguer entre-elles. Inintéropérables si vous préférez !

Et le pauvre Robert BAER de s’époumoner dans son téléphone satellite : « Mais puisque je vous dis que tous les chars Irakiens sont massés à la frontière prêt à envahir le Koweït ! Ils sont là devant moi ! ». Et l’ahuri de la CIA à l’autre bout du fil de lui répondre : « Mais non mon vieux calmez-vous ça ira mieux après le WE, nos satellites n’ont rien détectés ». Il avait raison, la connerie ne se détecte pas non plus !

La France n’était pas en reste puisque c’est juste après cette guerre que le COS (Commandement des Opérations Spéciales) fut créé. Il était temps suite aux révélations déjà faites en 1985 par le colonel Spartacus cité dans le précédent livre.

Une anecdote sur l’ile de la Grenade : Un Rangers qui n’arrivait pas entrer en communication avec la flotte navale mouillée au large afin de solliciter un appui-feu mer-air a eu l’idée d’aller à une cabine téléphonique, de téléphoner EN PCV (!!!) à sa base située en Floride, se présenter à la standardiste et en duplex téléphonique guider les tirs des bateaux chargés de l’appui-feu ! Comme disait un Anglais aux Malouines, redressant la rampe tordue d’un missile RAPIER avec un manche de pioche : « On ne s’emmerderait pas à faire ça à l’entrainement ! ».

Donc, écrivais-je après tout ces RETEX (Retour d’Expérience), les Américains ont décidé de réagir et quand ils réagissent, ils ne font pas semblant  contrairement à d’autres (… !) en allant bombarder des casernes vides…

De là est né la généralisation des drones, du GPS, la fameuse  PNL qui donna lieu (entre-autres) à une modification du programme d’entrainement au tir  et le programme JEDI (guerrier du futur) sauf que le futur c’est aujourd’hui et nous on en est resté aux stades des armées Gauloises. A ce sujet Il faut quand même souligner la faculté d’adaptation de certains illustres inconnus  de notre histoire militaire, je pense notamment à l’utilisation du GPS dans le désert par les NC Français (nageur de combat) qui eurent l’idée les premiers de transférer le premier  GPS de bateau qui devait être aussi lourd qu’une petite voiture et couter le prix d’une dizaine à l’époque, de transférer disais-je, ce GPS sur une jeep en patrouille dans le désert du Tchad. Ce faisant les NC dès qu’ils apercevaient une colonne Libyenne donner les coordonnées GPS de l’endroit où ils se trouvaient et les Mirages débarquaient aussitôt « de nulle part ». Aujourd’hui c’est le b.a.-ba mais à l’époque même les Américains n’y avaient pas  pensé ! Le guidage GPS d’avion sur une cible c’est une première et on la doit à des Français !

Passons à l’analyse chronologique du livre :

Dés l’entrée du livre on est plongé dans l’histoire de ce mendiant, en fait un Américain pure souche, retraité des Rangers, amputé des deux jambes (!) qui se traine dans les rues de la ville, assis dans sa caisse en bois avec comme palme aux doigts deux planches en bois. Ce vrai-faux mendiant fait ce que font tous les mendiants du monde : fait l’aumône, dort dans des cartons, maudit « ces chiens d’Américains qui lui ont pris ses jambes », un mendiant quoi ! Mais un mendiant qui appartient à la crème de la crème de la CIA : La DSA (Division  Special  Activities) « Division des Activités Spéciales » ! L’équivalent du SA (Service Action) chez nous. Je ne vous raconte pas le suspens quand un ancien prisonnier de Guantanamo que le vrai-faux mendiant à l’époque  avait interrogé est sûr de l’avoir reconnu… !

Quel étalage de technologie ! Rien qu’au sol : Des appareils d’écoute transformés en faux tuyaux de climatiseurs ou en paquet de couche-culotte. Un bébé robot qui pleure et remue mieux qu’un vrai ! Des paraboles de quelques grammes qui pesaient il n’y a pas si longtemps que ça 60 kg et tenaient à peine dans une valise.

Le plus impressionnant n’est pas l’assaut en lui même, que toute la préparation, le repérage, les diversions, quelle sophistication dans le détail !

Et puis il y a quand même au milieu du livre et c’est ce qui fait aussi son intérêt, cet énorme aparté de plusieurs pages sur la guerre asymétrique. Un passage dur, très dur, vis à du tenant du « tout-technologique » et des écoles de guerre. Un concept que Geronimo et plus proche de nous : Roger Vandenbergue savourerait pleinement ! Ne parlons même pas de Lawrence d’Arabie ;-)))

Page 182 et 183 : L’amiral Van Riper lors de l’exercice grandeur nature « Millenium challenge » en 2002 représentant les « méchants » (Red team), « coula » en 72 heures :

  • Un porte-avion
  • Dix croiseurs
  • Cinq navires amphibies
  • Provoquant plus de 20.000 morts et/ou blessés dans le camp des « gentils » (Blue team).

Il faut dire que dans le camp d’en face on attendait gentiment le cul sur une chaise que l’adversaire donne ses ordres par radio pour les intercepter et agir ainsi en conséquence. Manque de chance, l’amiral transmettait ses ordres via des estafettes à motos et utilisait des embarcations rapides de pécheurs Somaliens pour passer sous la couverture radar et faire exploser les bateaux adverses. Il mettait en application ceci : «  L’art de la guerre est clairement ce qu’il y a de plus important, la science vient en soutient de l’art ». Et de conclure : « ….Alors pourquoi dépenser tous ces millions de $$$$$$$  dans du matériel inadapté pour lutter contre des adversaires asymétriques ». « Matériel inadapté » ça ne vous rappelle rien ? Les techno-militaires firent rejouer l’exercice, imposant LEURS règles et le gagnèrent évidemment ! On était en…. 2002 , Van Riper démissionna de la Marine et déclara : « Qu’une force irrésistible ne pouvait pas l’emporter contre un ennemi asymétrique qui peut s’adapter, identifier vos vulnérabilités et les combattre ». On le constate toujours aujourd’hui avec les consignes de tir en Afghanistan ! Le colonel MITCHELL fut  virer comme un malpropre de l4US NAVY car il avait osé prétendre (avant 1914) qu’un avion pouvait couler un  bateau ! Un crime de lèse-majesté à l’époque ! Le Colonel Mitchell affirme notamment que l’avion rend obsolète les flottes de surface puisqu’il peut aisément et économiquement couler un bateau de combat, particulièrement le cuirassé, « capital ship » symbole des forces navales des années 20 et 30, ce qui provoque l’indignation de la Marine.
Il prononce un discours où il accuse « la Marine et l’Armée d’avoir fait preuve de négligence dans l’administration de la défense nationale, d’incompétence et de faiblesse criminelle, presque de trahison, à l’égard de l’aéronautique militaire américaine » . Immédiatement, le président Coolidge prend deux décisions.
Mitchell est arrêté et traduit en cours martiale ; parallèlement, une commission d’enquête, dite « Morrow », est mise en œuvre pour dresser un état de l’aviation. Le procès s’ouvre le 28 octobre 1925 et dure sept semaines. Mitchell est reconnu coupable d’insubordination et d’un comportement indigne d’un officier. Il est suspendu du service actif pour cinq ans sans solde. La commission Morrow remet son rapport peu après, concluant que ce serait un danger et un gaspillage que de créer une force aérienne américaine indépendante, arguant de la situation isolée des États-Unis, véritable protection contre les attaques ennemies.

Page 200, 201 et suivantes : Où comment la CIA a financé le processus de paix au Moyen-Orient en cinq ans, en finançant Sadate comme il l’avait avec un autre dirigeant de la région. La CIA est allé jusqu’à le relooker  et lui demander de remplacer la cigarette par une pipe « pour faire plus sage, plus intelligent, plus universitaire », sans doute à destination des bobo-intellos.

Tout au long du récit cette phrase de SUN TZU toujours en filigrane: « La guerre est avant tout une affaire de duperie ». On est loin des guerres de Gentlemen et de ce secrétaire d’état à la Défense (Américain) qui, au début du siècle précédent, refusait que l’on intercepte le courrier de l’ennemi au motif : « Qu’un Gentlemen ne lis pas le courrier des autres ».

 Vidéo HD. Mettre en plein écran ou dégradez (via paramètres) le signal si vous n’avez pas une liaison ADSL suffisament rapide.

Venons-en et aux armes, munitions utilisés lors de l’assaut par le SEAL TEAM 6.

Les Seals utilisent des HK 416 en 5.56. Preuve s’il est qu’il faut remplacer les FAMAS obsolète par du HK, mais du HK 417 ! oui je sais ce que vous allez me dire (petits coquins !) : « Tu as descendu le 5.56 en flamme dans ton dernier article sur le livre du 2éme RIMA et là tu nous dit qu’il est utilisé par l’une des meilleures unités au monde ». Vous avez tort et je vais vous le prouver ! Au passage, merci à l’auteur du livre pour ses précisions parce que sinon je serai dans le caca !

Briefing d’avant assaut : Le responsable dit : « Les Rangers seront en appui. S’ils veulent prendre du 7.62 ça ne me dérange pas ! ».

Là pour le coup il me donne raison, car il s’agit de fournir une position de défense en pleine ville donc avec des tireurs susceptibles de se retranchés derrière des portes, des cloisons, etc…

Alors oui je persiste et je signe concernant le 5.56 car c’est écrit noir sur blanc dans le livre et c’est une révélation que je vous fais (les critiques de livres de guerre ne connaissant rien aux armes et aux munitions !), personne n’a encore relevé cette information, PERSONNE ! :  Les Seals n’utilisent pas des balles FMJ (blindées)  mais des balles TSX de BARNES, DES BALLES DE CHASSE AU GRAND-GIBIER ! Pas du tout, mais alors pas du tout conforme à la convention de Genève et à celle de la Haye ! 5.56 BARNES TSX pour leur fusil d’assaut, 9 mm SPEER Gold +P (sur-vitaminé) en 9 mm pour leur SIG P 226 navalisé. Comme chasseur de grand-gibier je connais parfaitement la TSX de Barnes, elle est citée dans ce blog depuis 5 ans. Elle est très destructrice comme vous pouvez le voir sur cette vidéo. Pourquoi une balle de chasse pour et de quel droit en lieu et place d’une balle blindée réglementaire ? Parce qu’effectivement le 5.56 pèche par un manque de puissance très important ajouté à un projectile blindé qui n’a aucun autre effet sur la cible que de le traverser sans pour autant aggraver les blessures (Convention de la Haye). Idem pour le 9 mm.

La description de la blessure à la tête de BL signifie clairement que l’on en à affaire à une balle expansive ! 

Pourquoi le FBI suite à l’affaire de Miami est passé du 9 mm au 40 ? Parce qu’ils sont obligés de tirer des balles minimisant au maximum les dégâts, donc ils montent en puissance. Ils tirent pour stopper, pour blesser, rarement pour tuer. Alors que les SEALS tirent d’abord pour tuer vite et avec un maximum de dégâts, occasionnellement et comme ce fut le cas lors de l’assaut pour blesser, mais volontairement afin de ne pas tuer.

fusillade-de-Miami-copie-1.JPG

Une 9 mm blindée tirée dans une jambe la traverse sans trop de dommages, une TSX emporte la jambe !

Les Russes sont plus vicieux, ils utilisent des balles blindées pour leur 7.62, mais ils mettent le centre de gravité en arrière, ce qui a pour effet de faire basculer la balle à l’impact et de maximalisez les dégâts….. tout en respectant la convention de Genéve…!!

Sur le plan militaire et pour contourner juridiquement les clauses de la Convention de Genève et de la Haye, les Seals passent donc sous commandement de la CIA, ils ne sont plus des « des forces spéciales  militaires », ils deviennent des « Forces spéciales clandestines ». Quoique toujours en tenue, ce qui légalement ne correspond pas non plus à la Convention. Ce à quoi on peut toujours répondre qu’en face non plus ils n’ont pas d’uniformes et ne respectent donc pas la Convention.

Notez que les SEALS utilisent un AIMPOINT et pas une autre marque qui ne permet pas un tir précis (parallaxe) comme on a pu le voir sur certaines photos lors d’une opération très importante du GIGN dans le Sud-Ouest…!

Sur les conditions de l’assaut proprement dit, il faut savoir qu’un hélicoptère s’est écrasé au sol sans faire de morts ni de blessés et que tout cela s’est passé sous les yeux du président des Etats-Unis assis dans son fauteuil à Washington, qui suivait toute l’opération, filmée par les drones en direct et en vidéo ! Quel suspense quand ils ont vu et entendu l’hélicoptère s’écrasé au sol !

En conclusion : Un livre époustouflant, à lire absolument. Je l’ai lu en deux fois ! Qui dit mieux ?! « Commentaire »  à rédiger sous l’article.

HK 416 +  AIMPOINT :

HK-416---aimpoint.png

Le SIG P 226 Navy Seals. Navalisé. MK25 dans la nomenclature Américaine. Notez l’ancre de Marine gravée sur la carcasse. A noter qu’il est équipé d’une visée trois points blancs, le top du top selon moi.

La balle TSX de BARNES

barnes-tsx.jpg

La SPEER GOLD :

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