24 février 2012 : La PNL et la performance des tireurs (de sangliers). Le projet JEDI de l’armée US pour former des tireurs d’élite avec la PNL. « Le site « Chasseur de sanglier.com » présente l’intérêt de la Programmation neuro-linguistique (PNL) dans la chasse et en particulier celle du sanglier. L’auteur de l’article cite une étude réalisée par l’armée américaine dans les années 80, le « projet JEDI » pour évaluer l’intérêt des approches PNL sur les performances du tireur. Ces travaux ont été publiés en 1992 dans l’ouvrage « Les secrets de préparation mentale de l’armée »
J’ai bien souvent entendu John Grinder parler de cette étude mais je n’ai jamais eu les détails des conditions expérimentales. Merci à l’auteur de l’article pour les précisions apportées et son partage d’expérience sur l’utilisation de la PNL dans l’exercice de sa passion..
Un résumé des conditions expérimentales de cette étude de l’armée US
Après une phase de préparation psychologique à l’aide de la PNL, deux groupes de jeunes militaires non experts en tir furent constitués pour suivre une formation au tir de combat avec une équipe d’instructeurs US tireurs d’élite :
a) le groupe témoin a été formé au tir de façon classique pendant 4 jours (durée réglementaire).Lors des premiers tirs, on demandait aux stagiaires de tirer sur la cible à partir une distance de 25 mètres (importante pour un débutant) ce qui a été une expérience d’échec pour tous mes membres du groupe.
b) le groupe d’essai (groupe PNL) a été formé pendant 2 jours et les entrainements au tir ont été précédés de visionnage de vidéos, de séances de méditations et de relaxation pendant lesquelles les instructeurs valorisaient l’activité de tir, et de séances visualisations ou les stagiaires apprenaient à se voir en tireur d’élite. On cherchait à inculquer aux participants de ce groupe la « conviction que l’on peut devenir un tireur d’élite en très peu de temps, que c’est facile et naturel de tirer avec une arme». Lors des premiers tirs les stagiaires du groupe d’essai ont tiré sur des cibles grandeur nature à partir d’une distance de trois mètres, afin de valoriser une expérience, et le monde a réussi ce premier test.
Les résultats de l’étude : les membres du groupe d’essai se sont qualifiés en moins de douze heures, durée totale de l’entrainement, et deux membres du groupe d’essai se sont qualifiés au titre d’expert après seulement huit heures d’entrainement. Aucun n’avait jamais obtenu de qualification au pistolet auparavant. L’un deux était une femme, elle n’avait jamais tiré avec un pistolet à ce jour.
Comparaison des deux groupes :
Durée de la formation :
– Groupe témoin : 27 heures. Membres qualifiés : 73% (8/11)
– Groupe d’essai : 12 heures. Membres qualifiés : 100% (12/12)
Moyennes de cartouches nécessaires à chacun pour se qualifier :
– Groupe témoin : 375 cartouches
– Groupe d’essai : 176 cartouches
L’auteur de l’article cite ce qui permet de modéliser, c’est-à-dire de reproduire le comportement les « maîtres » du Projet JEDI « Les maitres » avaient tous des convictions positives à l’égard du tir et ils avaient une très grande confiance dans leurs capacités. Ils savaient qu’ils étaient de bons tireurs même s’ils n’étaient pas en forme. Même en équilibre, la mémoire des muscles leur permettait d’ajuster automatiquement et correctement leur tir. Ils se sentaient tellement compétents et sûr d’eux qu’ils savaient qu’en toute circonstance ils ne rateraient pas leur cible. Tous les « maitres » avaient une formation APPRONDIE en visualisation interne. Selon eux, le tir c’est 20 % de physique et 80 % de psychologique. Ils ne faisaient qu’un avec leur arme, ils lâchaient la balle ils ne la tiraient pas ! Ces « maitres «, tireurs d’élite ou experts, n’ont pas besoin de tenir leurs armes parfaitement immobile, ils maitrisent mentalement la pression appliquée à la détente. C’est un processus automatique qui fait que le coup « part tout seul » et automatiquement dés que les organes de visée sont alignés. Autre point important : Les auteurs de l’étude se sont aperçus que tous ces maitres se parlaient à eux-mêmes au moment où ils faisaient feu. Ils se répétaient mentalement : « respire », regarde le guidon », « laisse partir la balle », « feu », etc. En PNL on parle de « dialogue interne ».
Commentaires : voici une belle métaphore pour l’apprentissage. Il est donc plus facile d’apprendre en étant relaxé, en visualisant ses réussites et en étant entouré de personnes qui expriment leurs convictions sur votre potentiel de réussite ».
Sources: Chasseur de sanglier.com « Les secrets de préparation mental de l’armée US ». John Alexander, Richard Groller, Janet Morris.
Bonjour,
J’ai beaucoup apprécié votre article sur la PNL appliquée au tir et bien que praticien de PNL n’y avais jamais pensé ! Tout de suite mis en œuvre et ça marche absolument !
Une remarque : j’ai noté qu’un tir déclenché par une maîtrise consciente a tendance à se bloquer et à tirer derrière le temps que tout le système moteur se débloque et tire et que le temps de vol se fasse.
Donc mode PNL à garder et le plus dur c’est de rester convaincu que ça marche à chaque fois.
Utiliser aussi notre inconscient pour tirer, c’est le secret.
Merci pour vos conseils en général. Je partage avec vous le besoin de position menton à la crosse et non joue, car le trajet pour s’y mettre est plus court. idem, dos à la traque et on écoute le gibier arriver, cela oblige de se concentrer dessus et de le visualiser tout ça avant le tir.
- Il s’agit d’empêcher la bascule de l’arme.
- Pour cela il faut la maintenir par trois points en triangle.
- Or on constate que si la main gauche dite faible est en position ‘je soupèse’ elle ne tient rien du tout! Donc l’arme n’est tenue que par 2 points: la moindre sollicitation et elle se balade comme autour d’une ficelle.
- Donc le remède est simple:
- 1) Main dite faible en mode ‘j’enveloppe longuesse et canon’ (1) point)
- 2) Crosse à l’épaule bien sûr (2° point) avec menton (et non pas joue) collé sur le haut de la crosse
- 3) Nouveauté ! Pour avoir ce troisième point qui va assurer la stabilité il faut tenir la poignée de la crosse avec la main droite dite forte NON PAS avec la base des doigts mais AVEC la naissance du poignet (la partie où le poignet plie par rapport au bras) appuyant sur la poignée de la crosse. Les doigts sont alors libres par rapport à la contraction qui tire la détente, le fusil ne bouge pas d’un millimètre et ça marche !
J’ai parmi d’autres un express juxtaposé Artemidia de chez Baïkal, merveilleuse carabine toute simple et rustique mais diablement efficace. Elle n’a qu’une particularité: la détente est dure. Cette méthode permet de tirer juste même avec une détente tarée à 3 kg ! Je l’ai essayée hier à la lunette à 100m, le point rouge de la lunette ne bouge pas d’un millimètre, ça marche. Qu’en penses tu ? Cordialement. Guillaume .
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« AVEC la naissance du poignet ». Ah mais ça c’est sûr ! Le problème c’est que moi je croyais que c’était naturel et que tout le monde faisait ça !
Il semble que vous sachiez placé des mots là où je ne sais pas toujours en mettre.
Je n’arrive pas toujours à faire la part des choses entre un certain don que je possède et une forme d’apprentissage que je n’ai jamais eue. Je suis un autodidacte du tir.
Les doigts ne doivent pas serrer la crosse, juste la presser légèrement, sans crispations.
Attention au positionnement du doigt qui presse la queue de détente.
« Derrière la magie – La programmation Neuro-linguistique » (PNL), 2e édition
- « Influencer avec intégrité ». La Programmation neuro-linguistique dans l’entreprise
- « La communication efficace par la PNL ». René de LASSUS.
La PNL est à l’origine du « PROJET JEDI » développé par l’Armée Américaine élaboré au début des années 1980.
A l’origine, il s’agissait de promouvoir un modèle reproductible et codifié de performances humaines. Retenez bien ces termes : « modèles, modélisation » et « stratégie mentale » ils sont fondamentaux en matière de PNL. La modélisation est la conception d’un modèle ! La modélisation est donc une démarche qui permet d’observer les comportements de réussite et de les reproduire au mieux. Une stratégie mentale dans le cas qui nous occupe : un tir de chasse réussi, c’est la répétition mentale via les trois sens nécessaires de la séquence complète de tir : Voir, entendre, toucher. Pourquoi modéliser un comportement de réussite ? Parce que bien souvent les individus qualifiés « d’élite » dans leur domaine utilisent des techniques qu’ils croient leur être personnelles alors qu’elles sont communes à l’ensemble des élites d’une même catégorie d’individus : sportifs, négociateurs, etc. Le problème c’est que jusqu’à présent on ne savait pas reproduire et enseigner ce truc que l’on appelle « un don ». La PNL a permis cela !
Extrait du livre: « Les secrets de préparation mentale de l’armée US ». L’armée Américaine qui a moins d’œillères que la nôtre (!) (Lisez notamment : « Espions psy») s’est dit qu’il y avait derrière tout cela un moyen de faire de gigantesque économie d’argent et de personnel destiné à la formation des troupes armées. Économie de temps, de moyens et surtout susciter des vocations.
Le tir a ceci comme avantage que les résultats sont quantifiables de suite : on met dans la cible ou à côté. Cette expérience de modélisation fut lancée en prenant pour base une formation au COLT 45 ! Rien que ça ! De quoi faire fuir pas mal de néophytes en tir ! Et pourtant… ! Le COLT 45 et son recul avait une mauvaise réputation : « il vaut mieux jeter le 45 à la tête de l’assaillant que de tirer avec » dit ‘on. C’est ce qui le rendait d’autant plus intéressant ! Après une phase de mise en conditionnement psychologique toujours à l’aide de la PNL et en s’efforçant de positiver le tir, pour faire court, il fut constitué deux groupes : un groupe témoin et un groupe d’essai. Tous les participants étaient des jeunes militaires en service. Aucun d’eux n’était un expert en tir, la plupart s’était déjà servi d’une arme de poing. Les amateurs d’armes ont été exclus.
C’est là que tout commence à être intéressant : Pour assurer une formation valable au groupe témoin on lui a attribué une équipe d’instructeurs, tous tireurs d’élite. Le groupe témoin a suivi le cours de qualification au pistolet de combat, stage réglementairement fixé à quatre jours.
Le groupe d’essai a été formé sur deux jours par deux instructeurs également. Notez deux jours au lieu de quatre ! Pour minimiser l’effet Hawthorne, on a fait croire aux deux groupes qu’ils participaient à une démonstration. Nous avons donc un groupe témoin qui bénéficie de quatre jours de formation classique avec les meilleurs tireurs US comme instructeurs. Puis un groupe témoin à qui l’on commence à enseigner d’abord des séances de méditations les yeux fermés, séance durant lesquelles les instructeurs font la promotion de tout ce qu’il y a de positif dans le tir. La formation du groupe d’essai (PNL) a visionné une vidéo, suivi d’une méditation les yeux fermés avec des instructeurs qui faisaient la promotion de tout ce qu’il y a de positif dans le tir. Grâce à des techniques de visualisation les stagiaires ont appris à se visualiser en tireur d’élite. Le tout fut suivi d’une relaxation sur fond musical avec métronome (!).
En fait on s’est efforcé d’inculquer aux débutants la conviction que l’on peut devenir un tireur d’élite en très peu de temps, que c’est facile et naturel de tirer avec une arme. On a positivé le tir ! Pour aller plus loin encore dans « la positive attitude » on a fait tirer le groupe d’essai sur des cibles grandeur nature à très faible distance, soit trois mètres ! Au lieu des vingt cinq habituels. Tout le monde a réussi ce premier test. La formation (classique) du groupe témoin s’est déroulée en faisant tirer le stagiaire à une distance importante (pour un débutant) de la cible : 25 mètres. La première expérience commence donc par un échec complet pour tout le monde !
Les résultats : L’après-midi même les membres du groupe d’essai se sont qualifiés en moins de douze heures, durée totale de l’entrainement ! Deux membres du groupe d’essai se sont qualifiés au titre d’expert après seulement huit heures d’entrainement. Aucun n’avait jamais obtenu de qualification au pistolet auparavant. L’un deux était une femme, elle n’avait jamais tiré avec un pistolet à ce jour.
Comparaison des deux groupes :
Durée de la formation :
Groupe témoin : 27 heures. Membres qualifiés : 73% (8/11)
Groupe d’essai : 12 heures. Membres qualifiés : 100% (12/12)
Moyennes de cartouches nécessaires à chacun pour se qualifier :
Groupe témoin : 375 cartouches
Groupe d’essai : 176 cartouches
Les résultats parlent d’eux mêmes et laissent augurer des économies d’échelles qui pourraient être réalisées au niveau d’une armée. Ce livre paru en 1992 aurait dû depuis le temps remettre en cause certaines méthodes de sélection où l’on pousse inutilement les candidats au bout de leurs limites avec des schémas de recrutements complètement dépassés, je pense notamment à la présélection des Forces Spéciales ! Mais c’est un autre problème !
Lorsque j’ai découvert la PNL en 1992, j’ai tout de suite compris que j’avais à faire à quelque chose de totalement révolutionnaire. Quoique pratiquant le tir depuis 1979, je n’ai commencé à chasser qu’en 1999-2000. J’ai tout se duite appliqué les techniques de visualisation au tir sans savoir qu’il s’agissait de PNL. En effet la PNL est très vaste et j’avais été formé à la PNL pour les techniques de négociations commerciales, pas à celles du tir ! Revenons au Projet JEDI et à l’étude permettant de modéliser, donc de reproduire le comportement de ce que les concepteurs du Projet JEDI surnommés « les Maitres ».
Toujours extrait du livre: « Les secrets de préparation mentale de l’armée US » :
« Les maitres » avaient tous des convictions positives à l’égard du tir et ils avaient une très grande confiance dans leurs capacités.
- Ils savaient qu’ils étaient de bons tireurs même s’ils n’étaient pas en forme.
- Même en équilibre, la mémoire des muscles leur permettait d’ajuster automatiquement et correctement leur tir.
- Ils se sentaient tellement compétents et sûr d’eux qu’ils savaient qu’en toute circonstance ils ne rateraient pas leur cible.
- Tous les « maitres » avaient une formation APPROFONDIE en visualisation interne.
- Selon eux, le tir c’est 20 % de physique et 80 % de psychologique.
- Ils ne faisaient qu’un avec leur arme, ils lâchaient la balle ils ne la tiraient pas !
- Ces « maitres «, tireurs d’élite ou experts, n’ont pas besoin de tenir leurs armes parfaitement immobile, ils maitrisent mentalement la pression appliquée à la détente. C’est un processus automatique qui fait que le coup « part tout seul » et automatiquement dés que les organes de visée sont alignés.
- Autre point important : Les auteurs de l’étude se sont aperçus que tous ces maitres se parlaient à eux-mêmes au moment où ils faisaient feu. Ils se répétaient mentalement : « respire », regarde le guidon », « laisse partir la balle », « feu », etc. En PNL on parle de « dialogue interne ».
- Comme tireur FFTir, je n’insisterai jamais assez sur l’importance de fréquenter un vrai club de tir. Autre un point important : Il faut être capable « d’annoncer la balle ». On ne peut pas prétendre tirez correctement et ne pas pouvoir « annoncer » une balle. Peu importe que vous l’ayez mise dans le 10 ou dans le 1, l’essentiel c’est que vous puissiez dire : « elle est à tel endroit ! ». Cela signifie que vous conservez la maitrise de votre visée, pendant et après le tir. Donc forcément vous tirer correctement. Par la suite vous saurez au moment même ou le coup part, où va la balle. Vous la « verrez » littéralement voler.
Passionné d’armes depuis mon plus jeune âge, j’ai touché un fusil de ball-trap à 16 ans pour la première fois, (je suis né en 57). Tout de suite j’ai remarqué que lorsque j’épaulais puis visais un point devant moi pour ensuite dire « PULL ! » je ratais un coup sur deux ! Je n‘arrivais pas à anticiper la direction que prenait le plateau, j’étais toujours trop court.
Voir l’article :
Lorsque je disais « PULL » et que j’épaulais en même temps, par un phénomène de quasi-prémonition, j’anticipais la bonne direction du plateau et le pulvérisais de façon quasi systématique.
Vaut-il parler de « tir instinctif » ou mieux de « tir réflexe » ?
La raison commande et contrôle les yeux les yeux contrôlent les mains, les mains contrôlent l’arme et l’arme contrôle la balle. la raison contrôle toujours l’impact car tous les autres contrôles s’effectuent automatiquement.
Selon l’expression consacrée « C’est la volonté qui guide la balle »
La volonté du tireur contrôle par la concentration, l’endroit où doit se produire l’impact. Se concentrer et faire la mise au point sur un endroit précis de la cible : Voilà le grand secret de cette technique. Plus vous vous concentrez sur un point précis et PETIT de la cible, plus la concentration est grande. Plus la concentration est grande sur ce point précis plus la balle ira « automatiquement » se loger à cet endroit. Cas de la technique à la colonne de cou que j’ai développé dans d’autres articles.
D’un point de vue scientifique, le réflexe est un ordre envoyé depuis la moelle épinière, sans passer par le cerveau. Il s’agit donc d’un geste où la réflexion n’entre pas en jeu.
Siegfried HUBNER : « Les réflexes du tir rapide » : Pour arriver à des temps très courts, les réflexes du tir doivent devenir automatiques. Normalement, l’œil voit dans la cible un signal (une ampoule qui s’allume). C’est l’ordre de tirer. L’ordre de tire va aller de l’œil au cerveau, puis au cervelet, passe par la moelle épinière jusqu’au bras et à l’index qui va actionner la détente pour faire partir le coup ».
« De même, grâce à un entrainement constant, l’ordre de tirer va aller directement au cervelet puis jusqu’au bras et à l’index. Ce chemin est beaucoup plus court, plus rapide et moins émotif puisqu’il ne passe plus par le cerveau ». « Chez un débutant (NDR ou une personne qui ne s’entraine pas) en cas de danger, l’ordre de tirer va des yeux au cerveau puis à la moelle épinière ». C’est là que l’on retrouve les accidents de chasse.
L’instinct est le résultat d’un comportement stable, précis, spécialisé en vue d’un but, une série d’enchaînement de gestes en fonction des interactions entre un individu et son milieu reposant sur des déterminants internes et sur des stimulations externes.
Dans un de mes premiers articles sur ce blog, début 2008, intitulé : « Ne plus perdre de bêtes ! et moins rater ! » je décrivais des « instants de tir » qui s’étaient déroulé plusieurs années auparavant. Quelques uns sont des cas d’anthologie : (le chevreuil doublé au cou à 30 mètres en pleine accélaration). J’écrivais en 2008 : « La pratique de ces techniques transforme le tir en une suite de mouvements instinctifs réflexes et on touche quasiment à tous les coups, vraiment ! En fait avec le recul je dirai que plus c’est soudain, plus c’est rapide, plus il est facile de toucher alors qu’il m’est arrivé de rater une bête à quelques mètres, qui marchait tranquillement parce que paradoxalement si je ne suis pas en situation de stress intense, je ne coordonne plus correctement mon tir. Par contre, de rater une cible aussi facile me met dans une telle colère que la deuxième balle est mortelle alors même que l’animal a pris une accélération foudroyante. C’est le paradoxe de cette méthode ». J’ai retiré cette dernière phrase depuis car cela était du à autre chose que j’ai découvert récemment. Je suis maintenant intimement persuadé qu’il y a deux sortes de tireurs, ceux qui ont besoin de concentration, de préparation pour tirer, et ceux qui pour êtres efficaces doivent passer par la brusque apparition d’un stimulus externe produisant des endorphines. Plus le stress est soudain, plus les automatismes se mettent en route et s’enchainent à grande vitesse. On est soi-même étonné de la vitesse à laquelle on a réagit. Le cas du chevreuil doublé au cou est très révélateur.
A mon collègue situé au dessus qui me disait :« Mais Olivier ce n’est pas possible, ce n’est pas toi, tu n’a pas une automatique…!« . (CZ 550 à verrou + lunette) j’ai bredouillé : « je ne comprends pas comment j’ai pu tirer aussi vite !».
On retrouve là les mêmes sensations que dans les combats d’arts martiaux. Revenons à cette phrase : « Même en équilibre, la mémoire des muscles leur permettait d’ajuster automatiquement et correctement leur tir ». Cette anecdote est intéressante parce qu’en 2001 je me suis trouvé dans ce cas, en équilibre sur un tas de bois et sur une jambe, gêné par un arbre, un sanglier de 30 kg qui cavalait…….. je vous laisse imaginer à quelle vitesse ! Je ne pensai à rien d’autre que de le verrouiller dans la lunette et le coup est parti tout seul sans que je m’en rende compte dés que le réticule fut placé. Le but de la conscience objective était de se caler sur la bête, la pression sur la détente fut l’effet de ce que j’appelle « l’autre ».
Revenons-en au « dialogue interne » cher à la PNL. Le livre dont est tirée l’étude met en avant le dialogue interne qui se joue quand les « maitres » tirent. Avant la lecture de ce livre, je disais qu’un bon tireur doit être un peu schizophrène, c’est-à-dire qu’il y en a un qui vise, analyse les paramètres de tir et un autre (« l’autre ») qui décide d’appuyer sur la détente.
En m’auto-analysant, je me suis aperçu que lors du tir de mon premier sanglier que j’ai tiré à la chasse, un dialogue interne s’est mis inconsciemment en place. La vision du premier sanglier « lancé » dévalant une pente, c’est un souvenir incroyable ! Je me souviens de l’avoir suivi dans ma lunette et d’entendre une voix qui disait : « ça va trop vite ! Trop vite ! C’est pas possible ! ». Pourtant à ma grande surprise le coup est « parti tout seul ». La balle a frôlé le centre de la colonne vertébrale de quelques centimètres à cause d’un brusque dénivelé qui a profité au sanglier. Cette situation s’est reproduite à plusieurs reprises.
Donc, mes yeux et mon bras, suivait l’animal, ma « conscience logique » disait que ce n’était pas possible de gérer le suivi de l’animal et l’appui sur la détente alors que mon inconscient lui, en dehors de toute ordre volontaire a pressé la détente lorsque tout fut aligné. Un peu comme pour un missile d’avion qui part tout seul une fois que le radar s’est verrouillé sur la cible. Là c’est pareil, la crécelle en moins !
Afin de modéliser ce comportement de réussite, nous allons donc créer ce que l’on appelle une « stratégie mentale », ce que je dénommé en 2008 : un « kata mental ».
Comme pour les katas en arts martiaux, la répétition -lente- des mêmes gestes est fondamentale. La visualisation en PNL ce n’est pas seulement la vision mentale de ce que l’on veut obtenir, c’est aussi se représenter la situation à travers tous les sens : Auditif, sensitif, visuel, etc…
Actualisation de l’article. Septembre 2021 :
Février 2018 : Suite à un reportage sur la Patrouille de France voici ce que je découvre 11 ans après l’avoir évoqué : « La musique de la Patrouille de France ».
Travail chez soi : Vous êtes allongé, les yeux fermés, détendu, il va donc falloir « voir » l’animal, « l’entendre« , « sentir » la carabine montée à l’épaule, voir le point rouge, ou le réticule se poser sur la tête de l’animal, sentir la pression du doigt sur la détente et entendre le coup de feu. Ce sont des exercices qu’il faut faire chez soi au calme, allongé. On se projette, on se fait un film, on se voit en train de décomposer lentement la séquence de tir. On réalise un tir parfait !! Tout doit se faire lentement !!
Cette stratégie mentale est progressive, nous allons créer un « état de ressources » (PNL. René de LASSUS). C’est la reproduction d’un acte de tir déjà réussi. Vous allez vous remettre dans les mêmes conditions mentales que lorsque vous avez réussi ce tir difficile. Vous êtes bien !
Imaginez-vous au poste, assis évidemment pour ne pas bouger ! Vous entendez le bruit caractéristique du sanglier qui marche sur les feuilles. Toujours mentalement, raffermissez votre main forte sur l’arme, le doigt sur le pontet, le pouce sur la sécurité, le corps ne bouge pas seule la tête pivote en direction du bruit pendant que les bras se rassemblent. Le sanglier vous le voyez, vous l’entendez !
Toujours au ralenti vous vous voyez en train de monter tout doucement l’arme à l’épaule. Pas d’avant en arrière ! Non ! C’est la plaque de couche qui monte verticalement à l’épaule, canon à 45°. L’identification faite, dites : « sanglier ! C’est bon » (je peux tirer) une fois à l’épaule, c’est le canon qui remonte et vous placez le bout du canon (le guidon) sur l’animal, jusqu’à présent les deux yeux sont ouverts, vous voyez l’intérieur de la lunette et le bout du canon. Vous fermez un œil, l’animal est pile au centre de la lunette.
Comme vous utilisez un grossissement de 2.5 pour des tirs de zéro à trente mètres, la zone de l’animal visé est plus grande que l’image obtenue dans l’optique.
A ce moment là il doit y avoir deux tireurs en vous :
- Le premier tireur qui voit et fixe intensément le réticule et pas la bête.
- Le deuxième tireur (« l’autre ») qui décide de presser la détente quand tout est aligné.
Vous avez le temps de recentrer ? Dites ; « je recentre ! » et donner un petit coup de bras pour viser la ZI²HL et vous dites en sentant le doigt sortir du pontet pour venir heurter la détente : « Feu ! ». Vous n’avez pas le temps de recentrer ? On tire là « où on peut » et on double systématiquement et sans chercher à comprendre à la ZI²HL. C’est ce que l’on appelle la « visualisation créatrice », vous êtes en train de réaliser un acte nouveau qui vous paraissait difficile voire impossible.
Mise à jour Janvier 2024 : Si l’animal tombe on applique le « Drill de chasse »©, CQFD : Une troisième balle au cou à la tête.
Quand vous êtes au poste physiquement, refaite le même kata mental en prenant pour cible fictive une pierre, une branche, si possible sur le passage prévisionnel de l’animal. Pensez au moment où vous lâcher fictivement la balle à toucher légèrement la détente ou la presser à peine (avec le cran de sécurité) et surtout dites : « FEU ! » Gardez la visée ! Fondamental ! Vous verrez qu’avec la pratique quand vous dites calmement : « Feu ! » la visée s’immobilise un quart de seconde pile sur la cible ! C’est magique !
Toujours au poste, placez vos pieds vos mains, vos doigts comme s’il fallait tirer sur un claquement de doigt. Répétez le geste d’épauler lentement et de ne vous lever (lentement) que lorsque c’est bien un animal à tirer. Pas de gestes parasites, d’où l’importance de positionner ces pieds comme ils seront quand vous serez debout.
Je ne saurai trop vous conseiller de ne commencer à vous mettre debout que lorsque la visée est calé sur l’animal, gardez le dans la lunette en vous levant. Celui-ci va s’arrêter une seconde pour analyser ce qu’’il se passe (sauf s’il est lancé), n’attendez pas, tirer !
En action de tir, si vous avez pris la peine de répéter ces gestes régulièrement au poste, vous serez surpris de la vitesse à la quelle vous les exécuterez en vrai.
Ne confondez pas vitesse et précipitation ! L’essentiel c’est de voir avant d’être vu d’entendre avant d’être entendu ! L’important n’est pas la vitesse à laquelle vous épaulez ! On s’en fout de ça ! L’important c’est la vitesse à laquelle vous identifier avant de pointer l’arme et pas pendant la prise de visée, parce que là c’est le stress qui risque de prendre le pas sur l’identification et « le coup part tout seul », dans le mauvais sens du terme. Une semi-auto ne vous avantage pas ! Seule la première balle compte et sous réserve qu’elle soit lourde et d’un calibre approprié.
Évidemment il y a des exceptions, par exemple, le sanglier arrive sur vous dans quelques mètres, c’est sûr ! Et là il faut le cadrer dans la lunette et tirer en même temps. Je préconise de le chercher et de le viser les deux yeux ouverts en regardant le bout du guidon et en plaçant celui-ci sur l’animal. Si comme je le préconise dans mes articles vous avez pour les tirs à courte distance mis le grossissement à 2 voire 2.5, l’animal débordera largement de la lentille, ne cherchez pas à comprendre, fermez un œil, tirez une première balle et une seconde en allant chercher la ZI²HL. Même avec ma 375 HH j’arrive à le faire !
A la chasse nous avons tous été confronté à un possible accident : un troupeau de VTT qui descend la montagne plein pot et en pleine forêt ! Je l’ai vécu ! Un jogger qui gravit une pente caillouteuse en soufflant comme un bœuf sanglier ! Cela c’est un collègue qui l’a vécu !
Au bout de quelques années de pratique j’ai suffisamment confiance en moi pour accepter de perdre un peu de temps en identifiant d’abord, l’arme pré-épaulé, canon à 45° vers le sol pour ensuite accélérer très vite le solde des mouvements jusqu’au tir. C’est à cela qu’il vous faudra arriver.
Cultiver sa mémoire neuro-musculaire pour mieux tirer.
Tout d’abord j’utilise une technique dite de “visualisation”, technique codifiée, modélisée, dans ce que l’on appelle la PNL, Programmation Neuro-Linguistique. C’est l’apprentissage d’une séquence de gestes codifiés, comme un karatéka déroule son kata. La mémoire neuro-musculaire c’est celle qui vous permet de prendre un stylo et d’écrire sans vous poser de questions. Le cas du tennisman : Souvenez-vous de NOAH, renvoyant la balle par un coup de raquette entre les jambes. Cet exercice ne se pratique pas à l’entrainement, mais le bras lui, a utilisé sa mémoire musculaire pour placer correctement la balle au centre de la raquette et la renvoyer correctement à l’adversaire.
La pratique de ces techniques transforme le tir en une suite de mouvements instinctifs et on touche quasiment à tous les coups, vraiment ! En fait avec le recul je dirai que plus c’est soudain, plus c’est rapide, plus il m’est facile de toucher alors même qu’il m’arrive de rater une bête à quelques mètres, qui marche tranquillement. Paradoxalement, si je ne suis pas en situation de surprise, je réfléchis trop ! Et je rate ! Par contre, de rater une cible aussi facile, provoque en moi une telle colère que la deuxième balle est mortelle alors même que l’animal a pris une accélération foudroyante. C’est le paradoxe de cette méthode.
Un exemple récent : 11 novembre 2008. Je rate un sanglier qui se roule au milieu de la rivière, immanquable ! 30 mètres le séparait de la montagne de ronces dont il venait de surgir. Je vous laisse imaginer à quelle vitesse il les a de nouveau franchis ! Au paroxysme de la colère, je manœuvre la culasse et d’un violent coup de bras je le tire dans une fenêtre de 10 mètres. Sans réfléchir, je redouble aussitôt. Je double systématiquement tous les tirs. Il n’a pas fini de disparaître dans les ronces que deux balles l’ont déjà atteint. Mise à jour Janvier 2024 : Si l’animal tombe on applique le « Drill de chasse »©, CQFD : Une troisième balle au cou à la tête.
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« Double tap », « Moz…. drill », « Drill de chasse »©, quèsaco ???
« Double tap »
« Tir couplé », « Tir en doublette »
Une excellente définition donnée par ce site : « Un double tap est une méthode d’utilisation d’une arme de poing dans laquelle deux coups sont tirés en succession rapide, mais avec un effort suffisant pour rattraper la cible d’origine. Cette méthode est souvent utilisée dans les forces de l’ordre et l’entraînement militaire à l’utilisation des armes de poing, et bien qu’il s’agisse d’une technique quelque peu lente au départ, elle devient souvent plus rapide avec la pratique ».
Excellente définition que j’applique à la chasse en battue. Je rappelle qu’à la chasse, nous avons LE DEVOIR de tuer PROPREMENT ET RAPIDEMENT l’animal. Pas de tirer une balle dans le cerf, de le voir fléchir et de dire ensuite : « J’allais pas gaspiller (!!!) une deuxiéme balle, J’AI CRU QU’IL ÉTAIT MORT ». Le mort est allé crever dans la forêt sans qu’on puisse le retrouver….. On a la même taux de …. à la chasse que dans la vie de tous les jours. Ce site est né en 2007 des suites de la même réflexion, en pire…!
Tir couplé, tir en doublette. Définition de WIKIPÉDIA : « Un tir couplé, tir en doublette ou communément nommé doublette, en anglais double tap, est une technique de tir où deux coups sont tirés en succession rapide sur la même cible avec la même image de visée.
« Moz…. drill »
Disons le tout net, si cette expression est volontairement tronquée c’est pour une seule et unique raison, elle a une connotation raciste que je n’aime pas. Ceci expliquant cela. Mais cette expression m’a permis de créer une expression dédiée à la chasse en battue : Le « Drill de chasse ».
Le « Moz….. drill » consiste à tirer non pas deux coups MAIS trois coups. En situation de guerre et/ou de Police « c’est une technique qui arrêtera instantanément la cible si les tirs précédents échouent à le faire ».
Le « Moz….. drill » est destiné à garantir que la cible soit immédiatement arrêtée en plaçant d’abord deux balles dans la masse la plus large et la plus facile à toucher du haut du corps, puis, si la cible est toujours active, à en placer une troisième plus précise : Coup a la tête bien plus ciblé et difficile.
C’est la définition même de cette autre expression que j’ai créer en 2014 :
« Drill de chasse »
Janvier 2024. Je viens de créer cette expression qui est un mélange du « Double tap » mis au point pour les techniques de tir aux armes de poing et le « Moz… drill » qui consiste à s’assurer que l’animal que nous avons tiré meure le plus rapidement possible.
Définition du « Drill de chasse » : Le « Drill de chasse » est destiné à garantir que l’animal ciblé soit immédiatement écroulé (« Pouvoir d’écrouler ») en plaçant d’abord deux balles dans la masse la plus large et la plus facile à toucher, puis si l’animal s’écroule à placer une troisième balle plus précise : Coup a la tête, voire au cou, balle bien plus ciblée.
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Octobre 2005. Sur la photo ci-dessous on voit un chevreuil couché, une blessure au cou. Imaginez que vous soyez assis à ma place et ce depuis au moins 2 heures, la carabine posée sur les cuisses, le doigt sur le pontet, le corps légèrement de profil, en position de tirer. Le chevreuil surgit brutalement, lancé, en zigzaguant à 35 mètres environ. Aussitôt la carabine se lève “toute seule” et avec une lunette réglée à 2.5 (un autre article y sera consacré) j’enchaine deux balles en manœuvrant la culasse manuellement. Les 2 balles vont se loger dans le cou (35 mètres) dans la surface d’une tasse à café. Avant même qu’il n’ait été projeté au sol par la 1ére balle, la 2éme était déjà arrivée. Le gars posté au dessus de moi a eu ces mots : “Mais Olivier ce n’est pas possible, ce n’est pas toi ! tu n’a pas une automatique ?!”. Je suis resté interloqué un long moment, abasourdi par la vitesse avec laquelle j’avais tiré et doublé (avec une lunette réglée à 2.5 ! ). 5 ans après quand j’y repense, j’ai vraiment l’impression d’avoir été « quelqu’un d’autre » durant une fraction de seconde.
15 août 2006, Il est 10 heures du matin, il fait sombre, je gravis une forte pente dans un sous-bois obscur. Au moment de me poster j’entends bouger dans un roncier (un gamas en Occitan). Je n’y fais pas plus attention d’autant qu’au loin j’entends des chiens arrivés. Je fais quelques pas dans la direction opposé au roncier, qu’est ce que j’entends dans mon dos…? Le sanglier qui se lance dans la descente !!! Je tourne sur moi même en hurlant : “Putain… il m’a eu !” Le sous-bois est noir comme de l’encre et un sanglier qui démarre dans votre dos, dans une descente pleine d’arbres il fait du chemin ! Premier coup de bras, une balle, ratée ! Je manœuvre la culasse… je vous laisse imaginer la distance qu’il a déjà faite en zigzaguant entre les arbres. Deuxième coup de bras et deuxième balle, cette fois ci mortelle à plus de quarante mètres et entre les arbres.
Novembre 2006, assis depuis des heures au milieu des bois, à peine le temps de tourner la tête, un cerf lancé surgit dans mon dos. La carabine “monte toute seule”, le point rouge se pose sur le cou, la balle part, le cerf s’écroule quasiment à mes pieds. Il ne s’est pas écoulé une seconde entre le moment où je l’ai vu, entendu et le moment où la balle l’a frappé. Il est impossible d’exécuter consciemment des séquences de tir aussi rapide, sans faire appel à ce que j’appelle une programmation neuro-musculaire.
Plusieurs années après, j’ai retrouvé sur INSTAGRAM cette vidéo qui me rappelle ce moment :
C’est ce que je me propose de vous apprendre. Comment transformer une séquence de gestes que l’on ne fait que rarement, en un réflexe conditionné hyper-rapide adapté au terrain sur lequel vous êtes. L’idéal, au poste c’est d’être assis pour bouger le moins possible. Une fois installé, à l’aide de votre carabine, simulez un tir, prenez vos marques, pointez l’arme et balayez du canon une direction, dite à voix basse : « là je tire », « là je ne tire pas ». Voyez-vous en train de tirer ou de ne pas tirer ! Commencez par éduquer votre mémoire visuelle, parce qu’après dans le feu de l’action on ne contrôle plus rien.
Répétez tel un karatéka, une séquence de gestes. Cette séquence de gestes va être adaptée au terrain que vous avez en face de vous. Vous allez utiliser une technique dite de « visualisation ». Une technique qui programme votre cerveau pour qu’il fasse exécuter à votre corps, un ballet parfait. Cette technique utilise les sens de l’ouïe, du toucher et de la vue. Vous décidez que cette pierre à 40 mètres de vous est un sanglier. Canon à 45° vers le sol, carabine collée à l’épaule. Avant de viser la pierre vous allez d’abord « entendre » l’animal arriver, puis vous relevez tout doucement l’arme, pointez le bout du canon (avant de prendre la visée dans la lunette) dans la direction supposée de l’animal que vous « voyez » arriver. Sortez lentement le doigt du pontet, ajuster la visée sur la pierre, sentez la pression du doigt sur la détente (sécurité mise). Dite à voix basse : feuuu…! Conservez la visée 3 secondes, relâchez les muscles doucement. Recommencez plusieurs fois l’exercice chaque heure. Plus vous irez lentement plus vous aurez un geste parfait. Au moment du vrai tir, vous serez étonné de votre vitesse de réaction.
C’est votre volonté qui guide la balle
On peut le faire chez soi, allongé, on se visualise en train de décomposer lentement la séquence de tir : entendez l’animal arriver, voyez le regard ajusté la tête ou le cou à travers la lunette, sentez votre doigt sur la détente, sentez le recul de l’arme, voyez l’animal tomber, enchaîner le double tap. Vous êtes en train de réaliser un tir parfait ! La visualisation en PNL ce n’est pas seulement la visualisation mentale positive de ce que l’on veut obtenir, c’est aussi se représenter la situation à travers tous les autres sens : Auditif, Sensitif.
Pour ne plus perdre de bêtes
Un sanglier ou tout autre animal qui ne bouge plus juste après un impact n’est pas mort (sauf atteinte au cerveau) il est KO, sonné, compté, tout ce que vous voudrez mais il n’est pas mort ! Ne cherchez pas à analyser la situation, tirez toujours vos balles deux par deux, on appelle cela le « tir doublé ». En battue, la première balle va… (même si cela déplaît à certain, c’est la vérité) là où on peut la mettre, la deuxième, si l’animal s’écroule, c’est un réflexe que vous devez avoir, enchaînez systématiquement à la tête. C’est alors que l’une des pattes arrière va se contracter brusquement à deux ou trois reprises pour se relâcher. Là oui, il sera vraiment mort ! Vous ne verrez plus de gibier se remettre sur pattes et disparaître. Vous ne perdrez plus de bêtes !
On réglera le problème des dégâts aux cultures en aidant les chasseurs à s’améliorer au tir, donc en augmentant le nombre de sanglier tués.
Par voie de conséquence on arrivera également à un objectif “zéro mort” par accident de tir. “Zéro mort” est un objectif parfaitement réaliste !!! Hors manipulation, évidemment.
La Programmation Neuro-Linguistique
La PNL est une approche de la communication mise au point par Richard BANDLER et John GRINDER : « Nous ne nous intéressons pas à ce que les gens disent mais à ce qu’ils font vraiment. Puis nous construisons des modèles de ce que nous avons observés ». On ne porte pas de jugement de valeur. Chacun de nous écoute dans un langage mental différends (intellectuel et affectif). La PNL donne les clés qui ouvrent l’accès à la façon dont chacun :
La PNL utilise des codes pour traduire le processus de nos perceptions :
C’est par ces sens que nous prenons contact avec le monde.
Le « Projet JEDI ». Programme lancé par l’armée Américaine pour modéliser le comportement des tireurs d’élite, généralisé son utilisation pour diminuer les dépenses d’entrainement au tir. Améliorer la précision des tireurs de base.
Ne plus perdre de bêtes ! et moins rater !
Cet article date de janvier 2008, le début du blog. Il fait doublon avec d’autres articles, mais bon, il m’a paru intéressant de le conserver.
« Moins rater », le titre est volontairement provocateur mais j’ai assez de recul et un peu d’expérience pour affirmer que la méthode mise au point fonctionne et même fonctionne très bien.
Précisons toutefois que cette réussite tient à un couple indissociable : carabine + point-rouge et/ou lunette.
La pratique de ces techniques transforme le tir en une suite de mouvements instinctifs et on touche quasiment à tous les coups, vraiment ! En fait avec le recul je dirai que plus c’est soudain, plus c’est rapide, plus il est facile de toucher alors qu’il m’est arrivé de rater une bête à quelques mètres, qui marchait tranquillement parce que paradoxalement si je ne suis pas en situation de stress intense, je ne coordonne plus correctement mon tir. Par contre, de rater une cible aussi facile me met dans une telle colère que la deuxième balle est mortelle alors même que l’animal a pris une accélération foudroyante.
Un exemple récent : 11 novembre 2008. Je rate un sanglier qui se roule au milieu de la rivière, immanquable !! Précipitation idiote ! 30 mètres le séparait de la montagne de ronces dont il venait de surgir. Je vous laisse imaginer à quelle vitesse il les a de nouveau franchis !! Au paroxysme de la colère, je manoeuvre la culasse et d’un coup de bras aussi rapide que le sanglier je le tire dans une fenêtre de 10 mètres et sans même me poser de question je redouble encore une fois. il n’a pas fini de s’enfoncer dans les ronces que deux balles l’ont déjà atteint.
Sur la photo ci-dessous on devine à peine entre la bulle « première balle » et la bulle « deuxième balle », un chevreuil couché. Imaginez que vous soyez assis à ma et ce depuis au moins 2 heures, la carabine posée sur les cuisses, le doigt sur le pontet. Le chevreuil surgit brutalement et sans chien du coté gauche à 40 mètres environ. La carabine se lève « toute seule » et avec une lunette réglée à 2.5 (on verra après pourquoi) j’enchaîne deux balles en manœuvrant la culasse manuellement. Les 2 balles vont se loger dans le cou (40 mètres) dans la surface d’une tasse à café. Autrement dit, avant même qu’il n’ait été projeté au sol par la 1ère balle, la 2ème était déjà arrivée. Le gars posté au dessus de moi a eu ces mots : « Mais Olivier ce n’est pas possible, ce n’est pas toi, tu n’a pas une automatique… !!! »
15 août 2006, Il est 10 heures du matin, il fait sombre, je gravis une pente de 40 degrés dans un sous-bois obscur. Au moment de me poster j’entends bouger dans un roncier (un gamas en patois) à côté de moi. Je n’y fais pas plus attention d’autant qu’au loin j’entends des chiens arrivés. Je fais quelques pas dans la direction des chiens et donc opposé au roncier et qu’est ce ce que j’entends dans mon dos…?? le sanglier qui se lance dans la descente !!! Je tourne à 180° sur moi même et je crie : « Putain ! il m’a eu… !! » Le sous-bois est noir comme de l’encre et un sanglier qui démarre dans votre dos, sur une descente il fait du chemin !!! Premier coup de bras, une balle, ratée ! Je manœuvre la culasse, je vous laisse imaginer la distance qu’il a déjà faite en zigzaguant entre les arbres. Deuxième coup de bras et deuxième balle, cette fois ci mortelle à une quarantaine de mètres. Il est impossible de faire consciemment une séquence de tir pareille, sans faire appel à ce que j’appelle une programmation neuro-musculaire et mentale. C’est ce que je me propose de vous apprendre.
Dernier exemple, Assis depuis des heures, tout à coup et à peine le temps de tourner la tête un cerf lancé comme un avion surgit 10 mètres derrière moi. La carabine « monte toute seule », le point rouge se pose sur le cou, la balle part, le cerf s’écroule quasiment à mes pieds. Il ne s’est pas écoulé une seconde entre le moment où je l’ai vu et le moment où la balle l’a frappé. J’écris plus loin et je démontre comment on peut éduquer son cerveau à tirer automatiquement au cou ou à la tête.
Donc maintenant je vais vous expliquer les rudiments de la technique ou comment transformer une séquence de gestes en un réflexe conditionné hyper-rapide.
Avertissements de sécurité
Avant d’aborder ce genre d’exercice il faut avoir une excellente maîtrise de son arme au stand de tir. Ayez toujours à l’esprit que vous devez identifier avant de monter le canon dans la direction de l’animal, si vous n’avez pas le temps d’identifier AVANT de monter l’arme, vous laisser passer ! L’erreur est de croire que l’on peut identifier et viser en même temps. Remplacez « identifier avant de tirer » par « identifier avant de prendre la visée ». Dans l’exemple de l’ours, le poids et la couleur était le même qu’un sanglier. Répétez vous trois fois tous les matins quand vous partez à la chasse: « il vaut mieux regretter de ne pas avoir tiré que regretter d’avoir tirer ». Un jour vous me remercierez ! Identifier c’est penser le contraire de ce que l’on est persuadé de voir.
La visualisation en PNL ce n’est pas seulement la vision ou la représentation mentale de ce que l’on veut obtenir, c’est aussi se représenter la situation à travers tous les sens : Auditif, sensitif, visuel, etc…
Travail chez soi : il va donc falloir « voir » l’animal, « l’entendre », « sentir » la carabine montée à l’épaule, voir le point rouge, ou le réticule se poser sur la tête de l’animal, sentir la pression du doigt sur la détente et entendre le coup de feu. Ce sont des exercices qu’il faut faire chez soi au calme, allongé. On se projette, on se fait un film, on se voit en train de décomposer lentement la séquence de tir. On réalise un tir parfait !! Tout doit se faire lentement !!
Travail au poste : Quand j’arrive au poste, je commence à prendre mes marques, à regarder là où je peux tirer, à partir de quel angle et dans quelle direction je ne dois pas tirer. Je commence par éduquer mon cerveau à cela, parce qu’après dans le feu de l’action on ne contrôle plus rien. Ceci étant fait, je répète tel un karatéka un espèce de kata, une séquence de gestes. Mais attention cette séquence de geste va être adaptée au terrain que j’ai en face de moi. Toujours assis, je décide que telle ou telle pierre est un sanglier qui surgit et c’est là que c’est le plus important dans cette technique que j’ai mise au point, je ne cherche pas l’animal à travers la lunette, je regarde légèrement à coté de la lunette et je pose le guidon (le bout du canon) sur l’animal. Pour le moment je garde complètement la vision périphérique de la scène, j’ai les deux ouverts, je n’ai pas encore regardé dans la lunette. C’est là l’essentiel. Une fois le bout du canon pointé vers l’animal, j’incline légèrement la tête pour regarder à l’intérieur de la lunette, je ferme un oeil et OH !!! Miracle !!! Je suis pile au milieu de l’animal. Vous pouvez recommencer cette séquence mille fois, même sur des cibles très petites, vous serez toujours pile au milieu.
Toujours en « mode visualisation » je recentre mon réticule vers ce que je considère être la tête, puis je fais glisser mon doigt sur la détente et pour «matérialiser» le tir je dis « feu…!!» Puis je conserve la visée cinq secondes. Je répète la même séquence plusieurs fois autour de moi. L’intérêt est double ! D’abord je répète une séquence de geste que j’automatise et je m’adapte par avance à un tir probable dans mon environnement. Donc si l’animal surgit je me suis doublement préparé.
La position a adoptée DEBOUT : Vous devez privilégier la position naturelle du tireur debout c’est à dire le poids du corps très légèrement vers l’avant.
Pour un tir à l’approche ou lointain et qui requiert une position assise (en respectant les règles du tir fichant et/ou dans des conditions de sécurité optimales) croisez les jambes en tailleur, coudes à l’extérieur des genoux et surtout pas sur les genoux. Pas d’os contre os. Idem pour une position à genoux, pas d’os contre os, décalé le coude en conséquence.
En tir de chasse : cela donne ceci : J’entends l’animal arriver, je braque le canon dans la direction supposée et je regarde légèrement à gauche de la lunette qui est toujours au même niveau que les yeux. Je conserve donc ma vision périphérique sur 180°, les deux yeux restent ouvert. Quand je vois l’animal, d’un coup de bras je pointe le bout du canon sur lui, j’incline la tête, ferme un oeil et je lâche la balle EN MÊME TEMPS !! Juste avant de lâcher la balle, on a 2 options :
Si on n’a pas le temps de viser la tête ou le cou, à partir du moment où l’on a mis le bout du canon sur la bête, on incline la tête et la balle fait mouche. Vous avez lu mes conseils dans l’article « balles de carabine », vous utilisez des balles lourdes à noyau fusionné, non magnum ou démagnumisées, non fragmentables. Donc sous l’effet d’un projectile qui a conservé pratiquement tout son poids, l’animal va s’écrouler à terre. Étant donné que vous suivez toujours mes conseils, vous allez redoubler avant même d’avoir constaté quoi que ce soit. En foi de quoi l’animal n’aura pas fini de tomber qu’il aura pris déjà au moins deux balles, dont une à la tête de préférence, pour ne pas qu’il souffre inutilement. On ne le répétera jamais assez.
Si on a le temps de viser la tête ou le cou, au moment où l’on incline la tête on s’habitue à donner un petit coup de bras pour se recentrer sur la tête ou le cou. Avec l’habitude cela vient tout seul. Plus tard c’est la programmation neuro-musculaire qui ira « chercher » la tête ou le cou sans même que vous en ayez conscience.
Souvenez vous que le tir c’est facile ! parce que c’est VOTRE volonté qui guide la balle !
Autre grand principe fondateur du tir, vous devez être surpris par le départ du coup. Autrement dit, vous ne devez pas consciemment presser la détente mais rester concentré sur la visée et dissocier, déléguer la pression de la détente à « quelqu’un d’autre ». Il doit y avoir en vous, deux personnes, un tireur et un observateur. Le tireur c’est l’inconscient, la programmation neuro-musculaire, l’observateur, c’est celui qui analyse les paramètres de tir et la situation.
Pourquoi j’utilise un grossissement de 2 jamais celui de 1.5 :
Un grossissement à 1.5 vous oblige à recentrer le réticule sur l’animal puisque ce dernier n’occupe qu’un faible espace dans la lunette. Un grossissement à 2 ou 2.5, notamment sur de très courtes distances fait que l’animal occupe toute la place dans la lunette et même en déborde largement. Donc à partir du moment où l’animal est dans le tube, on ne cherche pas à recentrer son tir (sauf si on a le temps) on lâche la balle et on enchaîne aussitôt pour une suivante tant que l’on n’est pas sûr d’avoir atteint la tête. Il m’est arrivé de rater, très, très rarement, mais je n’ai jamais blessé et perdu un animal, parce que j’enchaîne toujours ces deux balles.
Un grossissement à 2.5 en sous-bois, avec beaucoup d’arbres et de branches entre vous et l’animal, ce grossissement va vous permettre de faire passer la balle au milieu d’un espace extrêmement restreint à plusieurs dizaines de mètres. Appelons le un « tunnel de tir ».
Un exemple que j’ai maintes fois répété en action de chasse : un animal progresse à une quarantaine de mètres dans un sous-bois surchargé d’obstacles. Je commence à viser l’animal selon la technique développée plus haut puis je me « verrouille » sur lui et je le suis dans sa progression jusqu’à ce qu’il passe dans ce que j’appelle un « tunnel de tir » c’est à dire un endroit qui peut être aussi large qu’une main entre des centaines de branches. Seul le grossissement me permet de trouver un trou dans au milieu des branches. La difficulté c’est de se « verrouiller » sur l’animal.
Pour tous ceux qui n’utilisent pas de lunette : « j’ai fais bas » ou « j’ai tiré dans les pattes » voici ce que l’on attend souvent dire. C’est très simple c’est parce vous regardez l’animal et non pas les organes de visée. Quand vous visez l’animal, il faut pratiquement le recouvrir du guidon et de la hausse. Dans les faits on regarde intensément l’animal, on ne voit plus que lui et forcément comme le canon cache l’animal on abaisse inconsciemment le canon et « on fais bas ». Entraînez-vous en tir à sec à recouvrir de vos organes de visée la cible.
Voici un exemple bien précis qui cumule deux fautes : Pas de tir à la tête et affolement parce qu’on voit l’animal arrivé et que l’on ne regarde que lui et pas les organes de visée. Vidéo : « Le lion contre-attaque »
Apprendre à « tirer le bras » et à « annoncer la balle »
Que signifie « tirer le bras » ? Lors d’un tir sur une cible qui se déplace de façon perpendiculaire à vous, lorsque vous décidez de lâcher la balle, le plus souvent, vous stoppez le mouvement latéral de votre bras.
Ce qui fait qu’entre le moment où le coup part et le déplacement de la cible, il se produit un point d’impact en arrière de ce que l’on avait visé.
Apprendre à tirer le bras consiste au stand et surtout en action de chasse, à lâcher la balle en continuant de suivre la bête et ce, sans s’arrêter. Ce faisant il n’y aura pas ou très peu de décalage entre l’endroit visé et le point d’impact. Une autre erreur que l’on travaille dans les écoles de tir : désépaulez trop vite. Quand vous tirez, continué à viser une ou deux secondes, ne vous pressez pas de désépauler.
Parce qu’à force, vous désépaulerez avant d’avoir tiré !! Vous devez vous entraîner au stand puis en action de chasse à « annoncer la balle ». C’est fondamental ! On ne peut pas prétendre tirez correctement et ne pas pouvoir annoncer une balle. Peu importe que vous l’ayez mise dans le 10 ou dans le 1, l’essentiel c’est que vous puissiez dire : « elle est à tel endroit ». Cela signifie que vous conservez la maîtrise de votre visée, pendant et après le tir. Donc forcément vous tirer correctement. Par la suite vous saurez au moment même ou le coup part, où est la balle. Mais tout n’est pas fini, car un sanglier ou tout autre animal qui ne bouge plus juste après un impact n’est pas mort (sauf évidemment atteinte au cerveau) il est simplement KO, sonné, « compté » tout ce que vous voudrez mais il n’est pas mort !!! Doublez-le systématiquement et IMMÉDIATEMENT d’une balle à la tête.
C’est alors que l’une des pattes arrière va se contracter brusquement à deux ou trois reprises pour se relâcher. Là oui, il sera vraiment mort ! Ce faisant vous ne verrez plus de gibier se remettre sur pattes et disparaître. Vous ne perdrez plus de bêtes. Combien d’animaux tirés au défaut de l’épaule donc en plein coeur, sont ils perdus chaque année ? des milliers !! Alors qu’un tir à la tête, interrompt tout processus nerveux.
Voici ce qui se produit lorsqu’on s’obstine à tirer au cœur ou au « défaut de l’épaule » : Vidéo que l’on pourrait appeler : Le lion contre-attaque :
Décryptage :
Le processus ci-dessous (source NORMA) décompose le processus de tir, de la décision de tirer jusqu’au recul de l’arme :
Phase 1 : Entre le moment où vous décidez de tirer et celui où le doigt presse la détente, il s’écoule deux dixièmes de secondes.
Phase 2 et 3 : La percussion se fait.
Phase 4 : Combustion de l’amorce et mise à feu de la poudre.
Phase 5 et 6 : la balle s’est mise en mouvement et elle commence à prendre les rayures.
Phase 7 : La balle quitte le canon à 823 mètres secondes. Elle tourne à plus de 3000 tours à la seconde pour ne pas culbuter pendant sa course. Si la cible est distante de 100 mètres, il aura fallu en tout, moins de 0.4 secondes entre le moment où le chasseur décide tirer et celui où la balle touche l’animal.
Phase 8 : Il faut environ encore 01 seconde pour que vous vous rendiez compte du recul.
A cet instant, vous devez avoir vu l’animal réagir à l’impact, c’est ce que l’on appelle « annoncer la balle » !
Donc AVANT que vous ne « subissiez » le recul, vous avez eu le temps de voir l’animal réagir à l’impact !!!