Non seulement ils sont antagonistes mais ils sont à l’origine de nombreux accidents de chasse, de tir direct notamment.
L’enseignement du tir de chasse en France, basé sur les techniques du ball-trap qui lui même dérive de la chasse au gibier à plumes cet enseignement diffusé d’après un faux postulat de départ, en est le principal responsable.
La technique du tir au ball-trap découle du tir au gibier à plumes.
Comment ce déroule ces deux formes de tir ?
Gibier à plume et Ball-trap
Le plateau d’argile ou le gibier à plumes démarre brutalement…. VERS LE CIEL, le chasseur épaule, aligne hausse et guidon, prend une avance et tire !
Le fait le plus important dans cette action c’est que l’animal est tiré EN PLEIN CIEL !
Vous voyez ou je veux en venir ou pas ? Non….?
Vous croisez souvent des promeneurs, des piétons, des VTT en plein ciel ?
Il en va autrement pour la retombée des plombs !
Tir de chasse gros gibier :
L’animal ne circule pas à la cime des arbres, il se déplace au sol et pour les cervidés la zone de tir se situe à plus d’un mètre du sol par rapport à celui d’un sanglier, ce qui augmente les probabilités que votre balle puisse voler très loin passée par la cible.
Vouloir tirer au grand gibier comme on tire à la plume et/ou au ball trap est une hérésie.
Tirer au ball-trap comme à la plume, c’est au top-départ : épaulez, tirez !
Sauf que dans un ball-trap il n’y a pas de piéton et qu’à la plume, les ramasseurs de champignons ne se baladent pas à la cime des arbres.
Il en va tout autrement en matière de tir de chasse au gros gibier.
Vous ne pouvez pas et vous ne devez pas épauler et tirer aussitôt, parce qu’une fois sur 10, ça sera :
- Un chien noir sans clochette…..Évidement !
- Un VTT qui déboule au même moment que ce c…. de chien qui donne…!
En tir de chasse, vous devez garder votre sang-froid, votre raisonnement, il faut garder la vision périphérique de toute la scène. Vous devez optimiser votre « temps de réaction, temps d’exécution et temps total ».
Il ne s’agit pas d’attendre que l’animal vous marche sur le ventre pour vous décidez à tirer. Il faut vous habituez à épauler à 45° dès qu’il y a un stimulus sonore et/ou visuel. Parce que pour le moment vous ne savez pas ce qui vous arrive.
Jambe gauche légèrement fléchie vers l’avant, le corps en léger déséquilibre, la crosse collée à l’épaule, le bruit se rapproche, vos deux yeux restent ouverts. Votre canon pointe vers le sol, vos yeux regardent devant, vous essayez d’identifier au plus tôt ce qui arrive.
1. « M….! c’est un VTT…! » Aussitôt vous vous redressez et vous laissez pendre « négligemment » votre arme canon vers le sol. Le touriste appréciera votre professionnalisme !
2. « Hille de puto…! (Gascon) c’est un sanglier ! » Crosse collée à l’épaule, vous remontez le canon dans sa direction.
Si vous avez une optique, vous lui collez le guidon dessus (puis vous regardez à l’intérieur de l’optique) et là miracle il est en plein centre de la lunette = Feu !
- Première balle pour l’écrouler (en général là où l’on peut).
- Deuxième balle à la tête sauf si comme c’est souvent le cas pour les cervidés, la tête s’agite beaucoup, tapez au cou en deuxième balle pour ne pas le perdre et une troisième balle au niveau de l’oreille pour abréger ses souffrances.
L’inculture historique des armes en France qui fait d’ailleurs que la même arme livrée aux USA est totalement différente dans ses finitions et même dans ses caractéristiques, je pense notamment aux vernis brillants et aux pas-de-rayures, sans parler de la longueur des canons, cette inculture provoque un amalgame du « coup de bras » issus du tir à plume vers celui du gros gibier.
On retrouve ce mauvais réflexe dans les accidents dit de tir direct : Extraits de l’article : « Leçons d’accidents de chasse » :
« Il croit voir un rat au sommet d’un hutteau proche de la hutte de chasse où il guette le gibier.
« J’ai vu quelque chose bouger, j’ai mis en joue et j’ai tiré. J’ai pas pensé. » Ce n’était pas un rat mais le sommet du crâne de l’un des deux enfants qui l’accompagnaient ».
« Un chasseur tué d’un coup de fusil. L’auteur du coup de feu a vu « une masse sombre dans un champ » et tiré aussitôt ».
« Durant une battue au sanglier, un chasseur observe un buisson qui bouge, La balle qu’il a tirée entre dans la fesse de son ami (qui faisait ses besoins) et est ressortie au dessus du genou en évitant l’artère fémorale ».
« Un chasseur, chassait avec sa chienne teckel et 2 amis. Il sortait d’un fourré, tenant sa chienne dans ses bras parce qu’elle avait des difficultés à se déplacer dans ce secteur plein de ronces. « Le pelage à travers les buissons a trompé un chasseur qui a fait feu. » Le chien et le maitre sont morts sur le coup ».
– Le gars descend de son mirador, marche tranquillement vers le regroupement, son voisin de mirador le voit, il épaule et tire !
Épauler et tirer, coup de bras sont les mamelles de beaucoup d’accidents de chasse et cette PUTAIN de manie vient de la technique ball-trap et qui est spécifique à ce sport !!!
La bonne technique de tir est : Pré-épauler à 45°, identifier, valider, ensuite et seulement ensuite, relevé le canon, enlever le doigt du pontet, le poser délicatement sur la détente, tirer !.
ET SURTOUT PAS : Épauler l’arme en direction de ce qui arrive, tenté de valider, s’affoler, s’énerver, pensez que l’on va rater, se crisper sur la détente et on envoie un touriste (espèce protégée) dans les plaines du Grand Esprit…!