Prévention des accidents de chasse et gestion de l’accident de chasse.

–Prévention des accidents de chasse–

Cette société vend des kits de premiers secours spécifiques pour chasseur et chiens.

Consignes de sécurité à lire avant chaque battue

Cette liste peut servir à compléter les consignes officielles, elles sont issues de mon expérience.

« Un gilet orange c’est moche, ça ne va avec rien, mais le collègue lui vous voit. La vision de l’animal se limite au noir et blanc ».

« Vous devez identifier avant de prendre la visée. Si vous n’avez pas le temps d’identifier avant de prendre la visée, vous laissez passer !

« Vous êtes dans une zone où évolue l’ours. Il pèse 130 kg, le poids d’un sanglier, il a la même couleur noir et marron qu’un sanglier. »

« Pensez toujours à l’inimaginable : le gars qui s’entraine à la course en montagne, qui souffle et remue les pierres comme un sanglier. Un VTT qui dévale un sentier de montagne est équivalent à un cerf lancé.»

 « Repérez vos angles de tir : dans cette direction, je peux tirer jusqu’à ce repère, dans celle là je ne tire pas. »

« Je vous rappelle qu’il vaut mieux regretter de ne pas avoir tiré que regretter d’avoir tirer ».

« Ayez toujours à l’idée que votre balle, qu’elle touche ou ne touche pas doit toujours se « planter «  dans la terre.

« Charger vos armes au poste, décharger au moment de quitter le poste. Re-vérifier votre arme avant de la mettre dans la housse. »

Cette liste n’est pas exhaustive, vous pouvez la compléter.

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–Objectif zéro accident mortel à la chasse–

La gestion des accidents qu’il soit mortel ou non doit être géré par les acteurs de la chasse comme elle est gérée dans les entreprises. Ce n’est pas une fatalité. Quand j’ai passé mon permis en 1999. Il n’y avait même pas d’épreuves pratiques de tir. Elle ne fut obligatoire que très récemment et encore consiste t’elle à vérifier que vous distinguer un plateau orange de ball-trap et un plateau noir. Tout le reste de l’épreuve se déroule avec des cartouches à blanc. Pensez au permis de conduire si on devait le passer sur un circuit fermé, de peur de blessé l’examinateur. Le point positif c’est l’attention porté aux manœuvres de chargement et de déchargement, dont on sait qu’elles représentent une part très importante des accidents mortels.

La sécurité à la chasse ne doit pas être selon moi, repensé, mais reste encore à être un peu mieux défini. Qu’elle prenne en compte les comportements. État des lieux : Les stands de tir ferment les uns après les autres, ceux qui restent sont gérés par des bénévoles et reviennent assez cher. Obliger les Fédérations de Chasseurs à ouvrir par département, au moins un stand, voire deux pour les départements ayant un taux de chasseur supérieur à xxxx. Stand de tir dédié uniquement au sanglier courant en collaboration avec des stands de tir FFTir ou de ball-trap. De mon point de vue, l’école de tir de la FFTir serait un plus. Il faudrait que ces stands soient dédommagés par la Fédération et que chaque chasseur puisse faire une séance gratuite de 10 balles par saison, puis un prix modeste pour les autres séances.

Actuellement on vous dit : « il faut identifier avant de tirer pour être sur qu’il ne s’agit pas d’un collègue. » Notez l’absurdité qu’il peut y a voir de  dire  à quelqu’un « évite de confondre ton copain avec un sanglier ». Pourtant la plupart des tirs directs et mortels se situent à quelques mètres. On ne vous dit pas dans quelle circonstance un humain peut « ressembler » à un sanglier ! Certains piqueurs sont capables de traverser un mur de ronces à quatre pattes pour en faire sortir le sanglier. Cela semble impossible, mais en pratique cela donne un tir de 9.3×62 à bout portant dans l’épaule par un chasseur débutant. « Parce qu’au milieu des ronces que voulez vous que ce soit d’autre qu’un sanglier ?! » Aucune formation de sécurité ne vous prépare à cela. Vous pouvez équiper tous les chasseurs d’un gilet et d’un clignotant orange, si vous ne leur expliquez pas, comment et par quel processus mental, même avec un gyrophare sur la tête ils prendront un chasseur pour un sanglier, vous ne changerez rien au problème.  Dans l’élaboration de nouvelles consignes de tir il faudra remplacer : « identifier avant de tirer » par « identifier avant la prise de visée ! ».

Le nom du programme doit résumer à lui tout seul ce que l’on souhaite obtenir : « 2009-2010. Objectif zéro accident mortel ! »

Que fait-on dans l’immédiat :

Envoi aux chasseurs de la description détaillé sauf état civil, des accidents de chasse mortel ou non. Surtout ceux consécutif à une mauvaise manipulation d’armes. Envoi à tous les chasseurs du compte rendu circonstancié de tous les accidents mortels ou pas, dans les quinze jours qui suivent l’acte. Synthèse à établir sur la base du rapport de gendarmerie.

Le port du gilet orange doit faire l’objet d’une mesure nationale. Pas de gilet et/ou casquette, mais gilet pour tout le monde et casquette facultative.

A l’énoncé de son nom ou à la signature du carnet de battue, le chasseur doit présenté un gilet orange ! pas un mouchoir, un turban ! ou une casquette ! UN PUTAIN…… DE GILET FLUO ORANGE ET PAS JAUNE !

A répéter avant chaque battue :

« Nous voulons atteindre l’objectif de zéro mort à la chasse. C’est l’objectif que s’est fixé la Fédération nationale »

« L’orange c’est moche, ça ne va avec rien, mais le collègue lui vous voit, pas l’animal qui ne voit qu’en noir et blanc »

« Vous devez identifier avant de prendre la visée. Pas pendant la visée.  Si vous n’avez pas le temps de d’identifier avant de visé, vous laisser passer.

« Penser toujours à l’inimaginable : le gars qui s’entrainent à la course en montagne, qui souffle et remue les pierres comme un sanglier. Huit VTT qui dévalent un sentier de montagne équivalent à un cerf lancé.»

« Prenez vos repères : dans cette direction je peux tirer jusqu’à cet arbre, dans celle là je ne tire pas. »

« Je vous rappelle qu’il vaut mieux regretter de ne pas avoir tiré que regretter d’avoir tirer ».

« Ayez toujours à l’idée que votre balle, qu’elle touche ou ne touche pas doit toujours se « planter «  dans la terre.

« Vous êtes dans une zone où évolue l’ours. Ce n’est pas un grizzly, il pèse 130 kg, le poids d’un sanglier, la couleur noir et marron d’un sanglier. »

« Charger vos armes au poste, décharger au moment de quitter le poste. Re-vérifier votre arme avant de la mettre dans la housse. »

Quelle formation pour les futurs chasseurs ?

Inclure dans la formation des chasseurs, un module « comportemental ». Dans la chasse il y a des gens qui « passent au rouge » « roule à gauche » et « prennent les sens interdits » et pas que des chasseurs. Il faut en tenir compte et expliquer à quel comportement on peut se retrouver confronter. Ce n’est pas les exemples qui manquent.

Concernant l’obtention du permis de chasse

Obligation de satisfaire à des épreuves de tir qualificatives

Épreuve de tir obligatoire sur “sanglier courant” mais à l’arrêt. Tir de 5 balles en moins de 2 minutes, avec ou sans lunette de visée, incluant un rechargement obligatoire. Dans une zone comprise entre les yeux et le cuissot arrière de l’animal. Les pattes étant considérées comme un “tir nul”. Épreuve éliminatoire.

Épreuve de tir obligatoire sur “sanglier courant” à vitesse lente. Tir de 3 balles en moins d’une 1 minute, avec ou sans lunette de visée. Dans une zone comprise entre les yeux et le cuissot arrière de l’animal. Les pattes étant considérées comme un “tir nul”. Pas de pénalités, mais épreuve ouvrant droit à des points supplémentaires pour l’obtention du permis.

Épreuve de tir facultative servant à l’obtention de la mention « élite ». Modalités à définir.

Établissement d’une mention pour l’obtention du permis. « Bien, très bien, élite ». Port d’un insigne numéroté attestant l’obtention de la mention.

Quelles actions à mener pour les chasseurs actuels

Améliorer les performances des chasseurs

Améliorer les performances, donc obliger les chasseurs à mieux connaître leur arme. Car plus on tire, plus on s’habitue à son arme, plus on s’habitue à une arme, moins on est un danger pour soi et pour les autres. Mais aussi, blesser beaucoup moins que l’on ne blesse actuellement, ce qui de mon point de vue est un problème majeur.

Création comme pour les skieurs ou les pratiquants d’arts martiaux de degrés de qualification au tir du sanglier courant. Pourquoi ? Pour créer une certaine émulation entre les chasseurs et les faire passer un peu plus souvent par le stand. Chaque degré serait évidemment marqué par des difficultés supplémentaires telles que rapidité, précision, etc…

On pourrait commencer par sept  degrés du type :

1. Marcassin

2. Bête rousse

3.

4. ….

5…..

6…….

7. Suscofra.

Pour amener plus de chasseurs au stand faudrait il encore qu’il y ait des stands de tir et qu’il soit financièrement abordable.

Concernant le tir à balle en périphérie urbaine, pour les communes définies en accord entre la Fédé et la préfecture comme “semi-urbaine”. Question qui se pose et se posera de plus en plus. Chasse limité au fusil. Imposer au fabricant la conception de balle de fusil respectant un cahier des charges précis, concernant la portée et les ricochets. Le parfait exemple étant  la FIER 24 ALU.

Sociétés de chasse : Tir de contrôle annuel et obligatoire

L’initiative de quelques (pour ne pas dire infiniment peu) sociétés de chasse de la HAUTE-GARONNE, obligeant leurs adhérents à produire un certificat de tir pour chaque saison est un facteur supplémentaire de sécurité.

Ce certificat de tir délivré par le responsable du stand au sanglier courant installé à Blagnac (Haute-Garonne) atteste que le porteur a d’une part une arme correctement réglée et deuxièmement donne le nombre de points attribués à chaque balle tirées.

Ce qui permet aussi de vérifier que le tireur est quand même en mesure de toucher une cible fixe à 50 mètres.

De facto, le tireur a tout intérêt à s’entrainer un minimum pour ne pas rendre une feuille « négative« .

Il faut savoir qu’en FRANCE on peut obtenir son permis sans que le candidat soit soumis à une épreuve de tir réussi ou pas…!!!

Si vous pensez que c’est un excellent exemple à suivre voici le descriptif de l’attestation :

Tir au sanglier courant

Graduation sur la cible            +         –

                 6

                 5

                 2

                 1

                 0

Total des points :

Carabine :                        Marque :                 Calibre :

Fusil :                              Marque :                 Calibre :

N° du permis de chasser :

Nom :

Prénom :

Commune :

Date et signature du responsable du stand au sanglier courant

Il y a déjà longtemps que je voulais vous faire part des enseignements à tirer du cas de Florence Arthaud, tombée à la mer et récupérée de justesse grâce à la localisation de son téléphone portable. Résumé de l’histoire : Florence Arthaud, seule sur un voilier, veut faire pipi et « évidemment » comme elle le dit, elle n’est pas attachée et ne porte pas de gilet de sauvetage. Le problème c’est qu’elle tombe à la mer et le voilier lui, continu sa route !Ce qui lui sauve la vie, c’est que son téléphone mobile est enfermé dans une housse étanche portée autour du cou en plus d’une lampe à éclats.

Mais là où cela devient intéressant c’est : A qui téléphone t’elle en premier ? Au 112 ? Non ! A SON FRÈRE ! Pourquoi ? Parce que comme dans toute famille (ou amis) on connaît la voix des uns et des autres, pas besoin de faire un discours, d’épeler son nom, l’endroit où l’on se trouve ! Donc elle téléphone d’abord à son frère, lui explique la situation, l’endroit où elle se trouve et le laisse appeler les secours et localiser son appareil. « …..Elle récupère son téléphone étanche, rangé dans un sac plastique, – qui lui « a sauvé la vie » – appelle son frère à Paris et lui explique sa mésaventure. Ce dernier contacte les secours qui, par l’intermédiaire de la préfecture de police et le préfet de Corse, se mettent en liaison avec le CROSS-Med, le centre opérationnel de surveillance et de sauvetage de la Méditerranée« .

C’est un excellent réflexe de survie ! Imaginez-vous en train de décrire un poste de chasse paumé dans la montagne à un gars du 112…! « Le poste à Monique sur le chemin de Razures en passant par les prés de Saint Pé ». Vous avez le temps de bouffer la batterie…. !

Alors un conseil en cas d’accident, téléphonez d’abord à quelqu’un qui connaît l’endroit où vous êtes et laissez-le contacter les secours. Ou bien contactez les secours en second et précisez-leur que quelqu’un d’autre aussi va les appeller. Hé oui, parce que imaginez que votre batterie tombe en rade aprés le premier appel…….!

Avant d’aborder les accidents de chasse, penchons nous d’abord sur les accidents dits « domestiques », ceux qui arrivent à la maison puis ceux provoqués par les sports dits « de montagne ».

Accidents domestiques en France : 20.000 morts par an. 400.000 brûlures par an. 600.000 morsures de chien. 250 morts par défenestration pour les enfants de 10 mois à 7 ans. 100 morts par an dus aux noyades (baignoire et piscine).

Accident de ski : saison 2005-2006 : 57 morts dont 52 en ski. Après passage au cabinet du Médecin de Montagne, on observe : 9.806 hospitalisations, 98 cas de pronostic vital en jeu. Pour 1.850.000, les snowboarders, ont provoqué 35.700 accidents ! A comparer avec les 1.400.000 chasseurs et leurs…. 163 accidents.

Il y a accident de chasse et… accident à la chasse.

On constate que dans 30 % des cas, le chasseur se blesse seul lors des manipulations de l’arme. Casser la glace d’un lac avec la crosse pour permettre à son chien de se dégager, et prendre une décharge de plomb mortelle, doit-il être comptabilisé avec les accidents dus à un tir direct ? Je vous laisse juge. On aimerait que les pouvoirs publics si prompts à financer des études statistiques sur tout et n’importe quoi, produisent chaque année un rapport détaillé de chaque accident. On pourrait l’appeler… « Retour d’expérience ».

Campagne de chasse : 2007-2008 : 163 accidents : 15 morts.

2006-2007 : 179 accidents. 24 morts.

2005-2006 : 169 accidents. 24 morts.

2004-2005 : 168 accidents. 26 morts.

2003-2004 : 203 accidents. 29 morts.  50 % de morts en moins en 5 ans.

Dans son communiqué de novembre 2006 l’ONFCS titrait : « Sécurité à la chasse : tendance à la diminution maintenue. La tendance à la baisse, observée depuis 1997, est maintenue. La part des accidents mortels (24) est également contenue, à hauteur de 14% de l’ensemble. Toutes circonstances confondues, on remarque qu’environ un tiers des accidents est dû à un problème de manipulation de l’arme; 26 départements n’ont déclaré aucun accident durant la saison. “

Saison 2007-2008. ONCFS communique : « 163 accidents (179 en 2006/2007) dont 15 mortels. Une tendance à la baisse confirmée depuis ces 10 dernières années (sensibilisation à la sécurité lors de l’examen et de la formation, épreuve pratique, effets fluos, portent leur fruit). Les accidents surviennent  à 52,4 %  lors de chasse au grand gibier et principalement au poste ». Pour faire encore mieux, Il faut généraliser et rendre le port obligatoire du gilet orange et non pas jaune fluo, la casquette étant notoirement insuffisante.

Extrait du journal « le Dauphiné « : “La balle a touché à la cuisse R. L qui s’est effondré blessé mais conscient. À l’aide d’une laisse de chien, J-P. R aurait lui-même réalisé un garrot à la victime. En attendant que les secours interviennent dans ce secteur escarpé et difficile d’accès. Médicalisé sur place par les sapeurs-pompiers du Teil et une équipe du Smur, le blessé âgé d’une trentaine d’années, a ensuite été hélitreuillé puis transporté sur le centre hospitalier de Valence.” Cela signifie que l’artère fémorale était touchée et que la mort allait survenir en quelques minutes, cas d’un autre accident de chasse où “…l’artère fémorale tranchée, la victime s’est effondrée devant ses compagnons de chasse impuissants. le blessé est décédé devant ses « compagnons impuissants » est-il écrit.

Deux accidents identiques : l’un s’en sort vivant, l’autre est mort. Il faut créer une qualification « Sauveteur-Secouriste de la Chasse ».  Dans chaque société de chasse, il faut animer 2 fois dans la saison, une session de sensibilisation aux premiers secours. Le plus important : apprendre à stopper une hémorragie, sauvegarder la victime en attendant les premiers secours. Choisir deux ou trois chasseurs volontaires parmi les plus assidus aux battues et de préférence des piqueurs qui se déplacent plus rapidement, porteurs d’une trousse d’urgence, composée en autres et obligatoirement du garrot C.A.T. (34.50 euros chez www.usmcpro.com).

Il y a accidents de chasse et accidents À la chasse

– Tir direct ou atteinte par ricochet d’une balle.

– Charge d’un animal, en général, un sanglier blessé ou plus souvent qu’on ne le croit : le sanglier que l’on croit mort…. ! Vous savez celui qui a été « tué sur place ».

– Fracture suivant une chute, etc….

D’abord :

– S’assurer que tout danger est écarté, sanglier blessé notamment.

– Ne pas dépasser ses compétences.

– Assurer la survie du blessé en attendant les secours spécialisés.

– Faire décharger toutes les armes devant vous.

Ici il n’est pas question de faire du secourisme politiquement correct du style de ce que l’on peut entendre lors du brevet de secouriste « ne pas découper le Jeans 501-limited-Edition on peut vous en demander le remboursement ». Au lieu de dire : « Vous n’avez pas le droit de poser un garrot, vous risquez l’amputation » expliquer quand et comment un point de compression est nécessaire. Le secourisme d’urgence à la chasse est plus proche de celui du champ de bataille que de la vie au quotidien. Il y a plusieurs sortes d’accidents de chasse : Fracture suite à une chute. Tir direct ou atteinte par ricochet d’une balle, charge d’un animal, en général, un sanglier blessé ou plus souvent qu’on ne le croit : le sanglier que l’on croit mort…. ! Vous savez celui qui a été «tué sur place d’un seule balle ! ».

Les conseils qui suivent peuvent s’appliquer aussi à des chasseurs devenus randonneurs hors-saison. Tout d’abord : Faire déchargez toutes les armes dos au groupe.

Après les recommandations précédentes, s’assurer de la survie du blessé en attendant les secours spécialisés. Dites vous bien que « le mal est fait » et que paniquer ne sert à rien. Sauf, si une artère gicle le sang, là il y a urgence parce que la mort peut intervenir en 2 minutes après avoir perdu 2 litres de sang. A force de dire aux gens « ne paniquez pas, laissez faire les professionnels » on arrive à des situations aussi absurdes que la mère de famille qui appelle les pompiers pour son enfant qui se noie dans la baignoire !

Avant d’appeler les secours, les collègues, identifier d’abord les points suivants : où se situe la blessure ?  Et comment s’écoule le sang ? C’est le problème majeur !

Une hémorragie consécutive à la rupture d’une artère fémorale, accident classique quand un sanglier charge. Le flot de sang qui jaillit par à coup est énorme, la mort va intervenir dans une grosse poignée de secondes.

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La seule solution pour sauver le blessé est d’appliquer un point de compression immédiatement au-dessus du saignement ou plus haut à distance si on n’a pas accès au plus près de la plaie. Le pronostic vital est engagé il n’y a aucune minute à perdre.

Deux cas de figures :

  • l’artère est vraiment tranchée ou elle est plus ou moins coupée. Dans le cas d’une artère tranchée, le point de compression est inutile car insuffisant. Il faut boucher l’artère avec un doigt ! Oui je sais….! Mais c’est cela ou la mort intervient en 2 minutes chrono.
  • Si l’artère est plus ou moins coupée, on peut faire en amont un point de compression avec une laisse, un foulard, le CAT ci-dessous, etc.

garrot cat

Il est hors de question d’attendre un quelconque secours, le secours c’est vous. Comment voulez vous qu’un service d’urgence arrive en moins de 2 minutes sur un accident ? Il n’y a pas de fatalité ! Ce qu’il manque c’est de l’information. S’il y a, ou si vous suspectez une atteinte au niveau du torse, ne déplacez pas le blessé pour ne pas porter atteinte à la colonne vertébrale ou à la moelle épinière. Ne faites pas comme ce toréro sorti par 4 gars de l’arène comme un vulgaire matelas et qui s’est retrouvé tétraplégique. Ne jamais déplacer une victime, sauf évidemment cas de force majeure. Ne jamais donner à boire à un blessé, mais humectez lui les lèvres.

Si la victime est inconsciente mettez-la en position latérale de sécurité.

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La victime ne peut pas se déplacer, il y a et/ou vous suspectez des atteintes à la colonne vertébrale ou à la tête : Affectez une personne au maintien de la tête jusqu’à l’arrivée des secours.

Piqûres de serpents : Outre les conseils classiques que vous trouverez dans les livres, je vous donne le mien : quelque soit le serpent ou l’animal qui vous a mordu, tuez le !! Emportez la tête avec vous à l’hôpital. En permettant son identification vous accélérerez le diagnostic et donc vos soins.

Résumons : En cet instant et depuis que vous êtes arrivé sur le lieu de l’accident, vous avez sécurisé la zone, notamment vis à vis d’un animal blessé. Vous avez déchargez l’arme de la victime et percuter à vide. Attention aux semi-autos, ne vous contentez pas d’enlever les balles du chargeur, il en reste une engagée ! Manœuvrer la culasse et percutez dans le vide. Ce n’est qu’à présent que vous demandez de l’aide avec votre mobile. Le premier collègue qui arrive vous l’affectez au maintien de la tête de la victime s’il y a lieu ou à un point de compression.

Assurez-vous que pour tous les collègues qui arrivent à pied, les armes soient immédiatement déchargées, dos au groupe. Si l’atteinte provient d’un autre chasseur, tir direct ou ricochet, affecté un ou deux collègues à la garde et au soutien psychologique de celui-ci. Il y a trois ans dans l’Aude, le chasseur responsable du ricochet mortel s’est soudainement écarté du groupe et s’est suicidé.

ALLO ! AU SECOURS !

Pensez que vous pouvez demandez du secours si vous ne pouvez pas parler (prise d’otages, sourd, malentendant) en envoyant un SMS ou même un fax au 114. Attention, comme le 112, le 114 ne fonctionne pas sur un téléphone mobile sans carte SIM valide.

urgence 114 sourd muet sms

  • Faites le 112 sur votre téléphone
  • …ou mieux, faites-comme moi qui chasse en moyenne montagne, enregistrez le N° de votre PGHM ou PGM.
  • Présentez-vous. Donnez votre n° de mobile. Donnez le lieu exact de l’accident.
  • Donnez si possible les coordonnées GPS et/ou DFCI.

Voir l’article :

Appli smartphone : Les meilleures applis de localisation et de positionnement.

  • A défaut si quelqu’un possède une carte demandez la et relevez la position. Si vous ne savez pas où vous êtes, faites ceci : Sur les cartes IGN au 25 000 notez les chiffres en gras et en bleu dans la marge de gauche idem en haut de la carte. Dites : «Carte IGN N°18. TOP 25. Nous sommes entre les mentions 4763 et 4762 pour la marge de gauche et les mentions 287 et 288 pour le haut de la carte ». Bien que le carré en question fasse 1 kilomètre de côté c’est largement suffisant pour orienter les secours dans la bonne direction.
  • Le N° de poste, le lieu dit. Précisez l’âge approximatif de la victime.
  • Précisez les circonstances de l’accident : balle, charge d’un animal.
  • Décrivez de manière synthétique l’état actuel de la personne (elle est inconsciente; elle saigne), ainsi que l’évolution de cet état (son état est stable, son état s’aggrave…, inconsciente depuis 10 minutes, etc…
  • Précisez le caractère de gravité (la personne a le bras cassé mais son état général est bon…). Précisez les premières mesures prises et les gestes effectués. C’est le travail du médecin régulateur de gérer l’urgence.
  • Donnez un rendez-vous précis aux secours et décrivez la « personne contact » qui les y attendra. Envoyez un collègue à un endroit où les services de secours vous rejoindront.
  • Rappelez-vous qu’à un croisement de route, on peut y arriver de plusieurs directions à l’inverse d’une route. Attention à la responsabilité juridique si vous prenez une victime dans votre voiture, que ce n’était pas nécessaire et que cela aggrave son état. Si l’endroit n’est pas défini précisément demandez qui possède un GPS et relever la position.

HÉLICOPTÈRE : GUIDAGE ET SÉCURITÉ = HÉLICO si bonne météo

L’hélicoptère ne peut voler par tous les temps, il faut donc bien renseigner les secours sur la météo sur zone, les obstacles particuliers et donner les bonnes coordonnées (éventuellement GPS).

Préparation de la zone d’atterrissage : la dropping zone (DZ) – Surface dégagée de 13 m de diamètre minimum – Surface plane de 4x4m minimum pour les patins – Pas d’obstacle d’une hauteur supérieure à 1 m – Dégager tout ce qui peut s’y trouver (ski, bâtons, sac à dos) – Pas d’objets volants au vent (vêtements, couvertures, chapeaux, bonnets) – La neige doit être tassée et aplanie Si pas de place pour la DZ, le pilote (seul maître à bord et seul  juge de l’accès) treuillera le personnel au plus prés du blessé ou le déposera un peu plus loin.

Dans tous les cas, pas d’objets volants qui peuvent mettre en danger l’hélicoptère : ôter casquette, chapeau ; tenir skis, bâtons, sac à dos, couverture de survie ; mettre des lunettes ou masque de ski ; le souffle de l’hélico est puissant et soulève tout sur son passage, y compris la neige qui vient fouetter les randonneurs et blessés au sol. Le guidage : 1 personne Repérer la direction du vent Mettre des lunettes Se placer debout, dos au vent, bras en V L’hélicoptère va alors s’approcher de vous et se poser devant vous.

VOUS ÊTES LE SEUL REPÈRE DU PILOTE. Restez en place puis accroupissez-vous en boule lorsque l’hélicoptère se rapproche.

NE PLUS BOUGER JUSQU’À L’ARRÊT COMPLET DE L’APPAREIL et surtout DES PALES qui fléchissent en fin de rotation lors de l’arrêt de la turbine. Attendre les ordres de l’équipage Ne jamais aborder l’appareil par l’arrière (rotor de queue) Approcher de l’hélico par l’avant gauche, coté mécanicien treuilliste.

L’embarquement Il se fait par l’avant, côté gauche de l’appareil sur ordre du mécanicien. Enlever le sac a dos et le tenir à la main Attention aux bâtons, skis, piolets (risque de blesser le pilote ou le mécano) Ne pas sauter dans l’appareil, monter en douceur surtout s’il est posé sur un seul patin, vous pouvez le déstabiliser et mettre en péril le secours Les hélicoptères, surtout les appareils utilisés actuellement, sont des bi-turbines puissantes ; si le pilote vient dans votre direction, vous survole puis fait un grand virage et semble s’éloigner : ne vous inquiétez pas, c’est une manœuvre classique, il a besoin d’un aperçu de la DZ ; s’il pense que la DZ n’est pas bonne, il ira plus loin ou treuillera le personnel de secours

C’est le boulot du médecin régulateur de gérer l’urgence mais dans l’hypothèse ou il faut faire décoller un hélicoptère, lire ce qui suit :

  • Il faut en moyenne 300m² pour un petit hélicoptère et 250m linéaire pour un petit avion. Dans 90% des sauvetages, il s’agit d’un hélicoptère.
  • Avant d’aborder le comportement à avoir face à une évacuation sanitaire héliportée, abordons ce qu’il ne faut JAMAIS FAIRE quand vous voyez un hélicoptère : Ne pas agiter les bras pour dire “bonjour !”.

Deux signes fondamentaux à connaitre et à faire avec les bras :

  1. les deux bras tendu, levé au dessus de la tête, à la façon d’un Y, signifie “Yes” ! j’ai besoin d’aide !
  2. Un bras tendu et autre vers le bas, à la façon d’un N, signifie “No” ! Je n’ai besoin de rien.

Comportement à avoir face à une évacuation par hélicoptère : Un hélicoptère s’aborde TOUJOURS PAR L’AVANT ! JAMAIS PAR L’ARRIÈRE !

L’hélico ne peut pas se poser à  proximité de la victime : La seule chose que vous ayez à faire c’est de faire en sorte que l’on vous voit de loin. Quitte à ce que vous soyez excentré par rapport à l’accident. Utilisez une couverture de survie métallisé argent en la tenant devant vous, le vent dans le dos, pour qu’elle flotte. L’idéal c’est d’avoir un miroir à éclat. Si vous ne possédez pas de miroir à éclat (attention à ne pas aveugler le pilote !!), pour vous faire repérer, faites un feu avec des branches ou des feuilles mouillées pour provoquer de la fumée. Il est important pour le pilote de connaître la position et la force du vent au sol. Un hélicoptère se pose et décolle TOUJOURS face au vent. L’avantage de la couverture de survie qui flotte au vent c’est qu’elle donne au pilote la direction de celui-ci.

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Étant donné que vous aurez le vent dans le dos, la couverture flottant devant vous, l’hélico se posera face à vous.

L’hélico peut se poser à proximité de la victime : Repérez une zone large, 50 mètres de diamètre, c’est le minimum syndical ! Dégagée de toute branches, feuilles, tout ce qui peut se transformer en projectile. sous le souffle du rotor.

S’il y a de la neige, piétinez une zone de 50 mètres de large minimum pour que la poudreuse ne se soulève pas. Il faut que l’hélicoptère puisse vous repérer. Utilisez une couverture de survie métallisé en la tenant devant vous, le vent dans le dos, pour qu’elle flotte.

Conduite à tenir face à un sanglier blessé : avant de vous approcher du « sanglier de votre vie » » qui est « mort  tué sur le coup » assurez vous d’avoir donné un coup de grâce à la tête, dans l’oreille. Je chasse avec un forestier de 70 ans qui a passé toute sa vie en forêt. Il ne manque jamais d’aménager son poste en fonction d’une attaque possible.

Pour cela il met une grosse branche en travers d’un arbre en forme d’Y pour pouvoir instantanément se mettre hors de portée. Si vous en avez le temps, réfugiez vous comme indiqué. Si vous vous faites tamponner par le sanglier et que vous vous retrouviez à terre, il y a de fortes chances pour que vous perdiez votre arme. Si vous êtes à terre sans possibilité de trouver refuge sur un espace surélevé et qu’il revient à la charge, il est préférable d’avoir sur soi, un couteau à lame fixe. 15 à 18 cm maxi de lame c’est suffisant. Qu’il soit à « soie traversante » c’est à dire que la lame ne soit pas vissée au manche, c’est une question de solidité. Qu’il soit pourvu d’une dragonne. Le chasseur évacué par hélicoptère il y a deux ans dans l’Aude, n’a eu la vie sauve que parce qu’un Fox s’est jeté à la gueule du sanglier et n’a lâché prise que lorsque celui-ci est parti. Il était seul au poste. Ayez toujours sur vous : un sifflet, une couverture de survie, un miroir et un feu à éclat, type strobelight :

Plastimo Lampe feu Flash LED étanche

LAMPE RESCUE US AIR FORCE

Dans la série, super-héros : En plein Sahara, pour neutraliser le venin un homme n’a pas hésité à produire un arc-électrique sur la plaie avec la batterie de sa voiture !

Et cet alpiniste aux États-Unis, Aron RALSTON. 27 ans, d’Aspen, Colorado, le bras prisonnier depuis deux jours sous un rocher de 500 kg, s’est coupé lui même le bras avec un couteau multi-fonction ! Il finit de descendre en rappel et rejoint à pied la route la plus proche. Il fait maintenant de la pub pour les balises de détresse GPS.

Au sujet des GPS sous forme de montre, porté au poignet : Ils peuvent être utiles pour déclencher des secours pour déterminer et transmettre sa position à l’aide d’un téléphone portable. Attention ! Vérifiez avant l’achat qu’elle puisse afficher les coordonnées GPS ! Toutes ne le font pas !

Avis aux constructeurs : C’est quand que l’on pourra avoir des coordonnées en UTM comme pour les cartes IGN ????

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Voir aussi l’article sur XAVIER MANIGUET

Absurdités administratives !

 Un chasseur mort d’une crise cardiaque à 50 mètres d’une piste classique de moyenne montagne. Interdiction de toucher le corps, il faut les gendarmes du PGM ou les pompiers de montagne ! Alors que le corps est à 50 mètres de la piste ! Résultat : Le corps est resté là pendant des heures, le temps que les spécialistes de la montagne arrivent pour brancarder un corps sur 50 mètres ! Quelle honte !

« ……..Les sapeurs-pompiers et le Samu découvrent un homme conscient dont l’état de santé se dégrade rapidement. Ils appellent l’hélicoptère, mais avant que celui-ci n’arrive, M T décédera de ses blessures ».
Le 23 Octobre 2010, je rédigeais un article intitulé : « Accidents de chasse pour la période 2009-2010 » et dans lequel j’écrivais : « Ayant été touché de très prés par un grave accident de chasse survenu il y a 1 mois dans le COMMINGES, deux blessés dont un très grave, je serais curieux de savoir quels enseignements ont pu être tirés, ………. que sur les conditions dans lesquelles se sont déroulées les secours qui pourraient être largement améliorés s’il existait une procédure particulière pour les accidents de chasse. Encore faut-il avoir vécu les événements de l’intérieur et pas au travers de rapports aseptisés ! Quelque soit la responsabilité des uns ou des autres dans cette affaire, il y a nombre d’enseignements à tirer et vite…!
Dans « L’accident de Marcilly » on peut noter que les pompiers découvrent une personne grièvement blessée mais vivante ! Or et c’est là que c’est très grave, très grave parce qu’il n’existe pas de procédures spécifiques aux accidents de chasse (il vaut mieux légiférer sur des bretelles c’est plus urgent !). Or un accident de chasse c’est comme un blessé de guerre, il faut que dans les 60 minutes il soit dans un hôpital sinon c’est la mort !

Si dans l’accident de Marcilly on avait tout de suite appelé l’hélico, le gars avait toutes les chances de s’en sortir. Dans l’accident survenu dans le Comminges, là aussi on voit des pompiers qui mettent beaucoup de temps à arriver, qui plus est atteindre l’endroit où se trouve la victime en pleine forêt pour finalement se rendre compte qu’il faut l’amener sur un stade de foot à 10 kilomètres de là pour être héliporté.

Voici le commentaire posté dans l’article : « Leçons d’accidents de chasse » par un internaute choqué lui aussi par la lenteur des procédures :

Commentaire : « Bonjour, pour revenir sur les conditions dans lesquelles se sont déroulés les secours je pense qu’il y a effectivement un problème quant à l’accident survenu samedi 23 en Chautagne 73 Savoie . Loin de moi l’idée de polémiquer,mais l’accident grave (une balle dans la tête) survenu à 16 H n’a vu son épilogue qu’a 20 H . Alors oui, sûrement il faut mettre en place une procédure particulière pour traiter au plus vite les accidents de ce type. Cordialement » . Posté par HERVE VANDEVOORDE le 25/10/2010 à 11h50

Ma réponse : Bonjour, Moi je parlais de celui survenu dans le Comminges et dont je réserve certains « détails »* à des personnes habilitées à les entendre…. Et s’il pouvait ne pas seulement les « entendre » mais en tirer des leçons ce serait très bien ! Par « détails » j’entends des absurdités administratives et une réglementation comme je l’ai écrit dans l’article, qui doit très vite évoluer :

  • Refus des pompiers de monter dans le véhicule d’un particulier qui pouvait les amener sur place : « on a pas le droit de monter dans un véhicule personnel » « Oui mais le type est en train de crever ! » Grosse colére du président pour qu’il accepte de monter dans son véhicule !

Rappel des faits : 1 blessé à la main par éclat et un blessé très grave, la hanche exposée, toujours en réanimation. Heureusement que l’autre blessé a pensé à garroter la plaie de celui qui était touché à la hanche, parce qu’il serait mort avant l’arrivée des secours. Dans l’Aude il y a 5 ou 6 ans de cela, un monsieur de 73 ans avait été ouvert par un sanglier. Les pompiers sont montés sur les lieux de l’accident au bout d’un certain temps- pour finalement constater qu’il était intransportable et qu’il fallait l’évacuer par hélico. Vous imaginez le temps perdu ?????!!!! Est ce qu’on envoie un alpiniste examiné un blessé pour savoir s’il faut l’évacuer en civière ou en hélico ???

Un accident de chasse c’est : soit tu n’a pas grand-chose et on t’amène à l’hosto en voiture ou ont fait une jonction avec les pompiers, soit c’est trés grave et on va chercher un hélico direct. Pour cela il faut une procédure validée et imposée ! Les blessés ont d’abord été transportés sur des 4×4 pour sortir du champ, puis transférés sur un hélico à 11 km et 10 minutes de trajet. Alors qu’on aurait pu poser 3 hélicos tellement c’est plat et dégagé. Vous qui comme moi chassez en moyenne montagne, mettez dans votre portable le n° de téléphone de votre PGHM. Moi c’est fait depuis longtemps ! Voici le cas diamétralement opposé d’un chasseur (pompier de profession) que je connais et qui continue de chasser et de courir plus vite qu’un lapin (!) qui a pris une balle de 9.3×62 (oui vous avez bien lu !) à 15 mètres dans l’épaule. Avec un courage et un sang-froid sans nom, l’épaule explosée, il a téléphoné lui même à sa caserne en leur disant dans le plus grand calme : « Je viens de prendre une balle dans l’épaule, c’est très, très grave, je vais mourir, je perd énormément de sang, je suis à tel endroit, faites décollez l’hélico immédiatement ».

L’hélico a décollé de Toulouse et s’est posé au moment même où les  pompiers arrivaient, ils en étaient déjà à 4 poches de sang. Si on s’était contenté d’appeler les pompiers et de les laisser faire un diagnostic, le gars serait mort aujourd’hui. Voilà ce que L’accident de Marcilly devrait dégager comme enseignements en lieu et place de la suppression de la bretelle !

–En cas d’urgence, « I.C.E » : « In Case of Emergency »

Sans doute avez vous reçu un jour un mail vous vantant les mérites de ce fameux ICE à rentrer dans le téléphone mobile. Cette idée a été développée par un ambulancier Anglais après avoir remarqué qu’il arrivait souvent que l’on ne trouve souvent aucun document sur la victime, permettant sinon de l’identifier au moins de prévenir ses proches. Il encourage les gens à entrer dans leurs carnet d’adresse de téléphone portable, un contact sous le nom “I.C.E” Le but de cette démarche somme toute louable c’est de proposer à tout possesseur d’un téléphone mobile de sauvegarder sous ce nom le numéro de téléphone de ou des personnes qu’il voudrait prévenir en cas d’accident. Ce système s’est très développé en Angleterre et au Canada.

UTAG ICE

Ne semble plus être disponible sur AMAZON qui pour moi reste LA RÉFÉRENCE

Pour les baroudeurs internationaux il existe un autre système très pratique et disponible dans 7 langues. Celui-là vous ne risquez pas de le perdre, il est autour de votre cou ou du poignet. https://h6g8t6x7.rocketcdn.me/wp-content/uploads/2013/05/personilsed2.jpg

utagice

utagice bracelet (2) utagice in case of emergency

Il s’agit d’une plaque d’identité de type militaire Américain, qui cache en fait une clé USB, contenant toutes vos informations médicales, personnelles, etc, accessibles par code secret. La clé USB se branche sur n’importe quel PC et un N° de téléphone international sert à déverrouiller la clef si vous êtes inconscient. Mais rien ne vous empêche de faire graver dessus : “password xxxx”.

utagice 2

Disparition tragique du Français Simon Gauthier en Italie : Les leçons à tirer.

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