L’assassinat « devant » le Kremlin de l’opposant russe et ancien vice-premier ministre Boris Nemtsov signe avant tout l’extrême fragilité de la Nomenklatura mafieuse que Poutine a installée et qui ressent de plus en plus durement les sanctions économiques imposées à la Russie.
- Poutine, joueur d’échec comme tout Russe qui se respecte, a très bien vu « le coup», la manœuvre qui se joue, puisqu’il a parlé très justement de « provocation ».
Pour gagner aux échecs il faut avoir plusieurs « coups » d’avance. Celui-ci n’est que le début d’un enchainement, un début de déstabilisation, un déséquilibre, (technique judo) afin de préparer un « ippon » en règle de l’adversaire.
Pas facile d’envoyer à terre un adversaire de « la taille » de V. Poutine, par un « ippon » direct.
Mais la dureté des sanctions économiques non pas vis-à-vis de la population mais des élites corrompues, s’annonce en terme d’arbitrage judo comme un « waza-ari » compté à V. Poutine.
Avec cet assassinat de Boris Nemtsov, V. Poutine encaisse deux « waza-ari ». Or deux « waza-ari » provoquent de la part de l’arbitre la réaction suivante : Il lève la main gauche et prononce : « waza-ari awazate ippon » : Fin de la compétition et/ou de la récréation.
C’est sûr que les règles géostratégiques ne sont pas fondues dans le marbre comme le sont celles du judo, mais ces deux « waza-ari » n’en constituent pas moins un très sérieux avertissement à l’encontre de V. Poutine et un encouragement à le remplacer ou tout au moins à lui faire comprendre que ces sanctions économiques ne peuvent plus durer.