GÉOSTRATÉGIE. Aspects militaires : Le « Los-Angeles Police Department » interdit les holsters à rétention 2.

Le titre original de l’article que je commente est : « Le Los Angeles Police Departement interdit les holsters SERPA ». Cet article est issu d’un site que je viens de découvrir : Tre-blog.fr

Je suis abasourdi par cette décision de supprimer le holster à rétention 2, d’autant plus que cette décision venant d’outre-Atlantique il y a fort à parier que nos « élites » administratives et policières ne tentent de l’imposer en France…

La note de service du LAPD dit ceci :  (Traduction du site : TRE-BLOG.FR) « le Département a déterminé que le holster Blackhawk SERPA, et TOUS les holster auto-bloquants manipulés par l’index de tir sont désapprouvé avec effet immédiat pour tous les personnels du Département. Ces holsters contreviennent aux saines pratiques de manipulation des armes et peuvent accroître le risque d’un tir accidentel ».

Et l’article du site TRE-BLOG.FR d’ajouter plus loin : « Il faut d’ailleurs noter qu’avant cette nouvelle à grand bruit du fait du LAPD à l’origine de celle-ci, d’autres services et particulièrement plusieurs unités de forces spéciales internationales ont interdit l’emploi des holsters SERPA soit globalement, soit pour certaines armes, Glock notamment, du fait de l’absence de sécurité manuelle et / ou de levier de désarmement (decocker) ».

Mais là où je crois rêver c’est quand je lis toujours dans cet article : « Ce serait ignorer que dans plusieurs pays, des instructeurs / moniteurs de tir militaires mais aussi des membres d’unités d’intervention d’élite se sont blessés ou ont effectué un tir accidentel en utilisant un holster SERPA. Des gens dont l’entraînement peut difficilement être contesté par 99% des tireurs sportifs ou professionnels ».

En tant que tireur sportif cette phrase m’a fait bondir : « Des gens dont l’entraînement peut difficilement être contesté par 99% des tireurs sportifs ou professionnels ».  Moi…. tireur sportif et spécialiste en analyse comportementale je ne peux pas contester un entrainement de la Police…? Non mais vous rigolez  ! Comme le disait un armurier de la Police au Président du stand de tir : « Ils sont beaucoup plus dangereux que vous avec leur arme. Ils ne savent pas s’en servir ». C’est oublier un peu vite que parmi tous ces policiers « d’élite » et autres « professionnels » certains et beaucoup plus qu’on ne le croit ne sont pas rentrés dans la Police pour faire joujou avec une arme, ils en ont même pour certains une grande peur et une profonde aversion. C’est normal ! L’utilisation d’une arme est une conséquence obligatoire de la formation du policer, ce n’est pas une fin en soi. Très peu de policier en formation ont déjà touchés une arme avant d’entrer dans la Police, mais tous ou la plupart d’entre-eux ont une maitrise ou une licence en droit. Il m’est arrivé d’entendre parler entrainement par de vrais policiers en exercice, il faut l’entendre pour le croire ! C’est ubuesque ! Dés qu’il veulent faire quelque chose de réaliste, tir de nuit notamment : « Ah non c’est pas dans le règlement ».

Cette suppression du holster de rétention 2 est une énorme connerie dont on reparlera et je vais même vous dire comment et dans quelles circonstances. Les gens qui ont pris cette décision ne sont jamais sortis de leur stand de tir policés. Il y a trop d’accidents avec ces holster à rétention 2 ? Le problème est dû aux formateurs qui n’ont jamais évolués ailleurs que dans un stand de tir, là où rien d’anormal ne peut vous arriver !

Il y en a marre de voir ces policiers et autres professionnels tirer au stand de tir façon cowboy en chronométrant à la milliseconde les temps de dégainer et tirer, en laissant croire aux gens et EN LES FORMANT A CELA, qu’il faut faire presque aussi bien soi-même.

Arrêtez avec ce terme « unités d’élite« , ça ne vaut qu’à l’entrainement, sur le terrain  il en va tout autrement ! Vous voulez qu’on parle du « réflexe du singe » (Merci Eric B) qui a couté la vie à un moniteur de la police aux USA ? Le moniteur de la police a désarmé le malfaiteur par une clé de bras et…. lui a rendu son arme comme il avait l’habitude de le faire des centaines de fois à l’entrainement, sauf que l’on n’était pas à l’entrainement et le type en face l’a tué !

On l’a vu dans plusieurs affaires Franco-Françaises. Une sélection d’exemples parmi beaucoup d’autres : le GIGN à GENSAC, l’assaut du RAID sur un forcené retranché SEUL dans un appartement : Descente et assaut en rappel -comme dans les films- par une fenêtre = 2 morts :  Le patron du RAID et son jeune assistant. L’assaut contre Merah où c’est l’assiégé qui donne l’assaut au groupe d’assaut ! Et je ne vous parle même pas des impacts…. sur la façade….! Celui de l’assaut à SAINT DENIS où l’on a « tiré de 5 heures du matin jusqu’à 7h30 sur des terroristes….morts ! « Policiers qui répliquaient aux tirs d’au moins trois Kalachnikov minimum et plusieurs chargeurs ». Au final on a retrouvé seulement « un pistolet automatique et 11 cartouches percutées pour 1576 cartouches pour la Police ! » Et le chien DIESEL « tué par une balle BRENNEKE (NDR : (calibre 12) et qui a sans doute sauvé la vie des policiers qui s’apprêtaient à entrer ». Sauf que… seule la Police possédait un fusil ! 76 policiers d’élite étaient présents !

Lisez cet article de 8 pages : La vérité sur l’assaut du RAID à Saint-Denis » : « …..Les boucliers criblés… de balles tirées par les policiers ». Pourquoi tenter de récupérer cet équipement après son premier examen alors que la procédure s’annonce longue ? Pourquoi éprouver la nécessité, justement avant cet examen, de limer, de meuler les contours d’un outil que le RAID utilise au quotidien ? Dans le but, maladroit, de cacher une vérité scientifique. La direction empruntée par les balles avant de se heurter aux protections policières.  L’origine des impacts sur les côtés, élimés, du porte-bouclier ne peut plus être déterminée. En revanche, impossible de faire disparaître ceux sur les boucliers eux-mêmes. Aussi, Cédric V. enregistre scrupuleusement les « trous » traversant les poignées, le câble d’alimentation d’une batterie « sectionné », les « cinq impacts »regroupés, autant d’éléments balistiques dénombrés sur les « faces arrière » du matériel de défense. Si dix-sept impacts sont recensés, selon le décompte effectué par Mediapart, sur l’avant et peuvent donc, a priori, être attribués à des tirs effectués par les terroristes, au moins quarante autres impacts figurent à l’intérieur des équipements de protection. La plupart des coups de feu essuyés par les policiers ont donc été le fait de leurs propres collègues… « Les gars à l’arrière des colonnes d’assaut et les snipers ont tiré devant eux, ils ont touché les boucliers », soupire un gradé.  Dans son interview au Figaro, Jean-Michel Fauvergue avait détaillé les blessures, légères, de cinq de ses hommes « touchés aux bras, aux jambes, aux mains, dans le bas du dos » sans s’étendre sur comment un policier montant à l’assaut a pu être atteint dans le dos. Contacté, le parquet de Paris « ne souhaite pas communiquer sur les blessures des policiers ».
Et le policier qui s’est tiré une balle dans le pied lors d’une conférence sous Hollande, il était pas « élite » lui non plus ? « Le gendarme « était sur un point haut et le coup est parti accidentellement ». C’est la faute « au coup » !

Pour m’intéresser depuis fort longtemps à ces troupes « d’élites », il y a un gros problème depuis que le capitaine BARRIL a quitté le GIGN. Ses successeurs et chefs sont des hommes policés et dont les interventions se veulent « politiquement correctes » et respectueuses des « droits humains ». BARRIL était un cow-boy certes, mais un cow-boy qui connaissait son adversaire sur le bout des doigts. L’affaire de GENSAC : Un mort deux blessés au GIGN. Autant dire trois morts puisque le gars en face à tirer pour tuer pas pour blesser ! Cette affaire de GENSAC, le capitaine BARRIL l’avait déjà rencontré quand il commandait le GIGN. Il faut lire ses mémoires pour comprendre comment il l’avait traité en « respectant les dernières volontés » de cet ancien combattant d’Algérie qui avait mis en évidence sur la table du séjour sa carte d’ancien combattant et à côté les cendres de sa carte d’identité…. Quand BARRIL rentre dans la pièce en tête de son groupe, il comprend : « Le message est clair, il veut mourir en combattant, les armes à la main ». Seul le forcené est mort ! Mais BARRIL n’était pas assez policé pour l’institution !

Après cet aparté nécessaire, revenons-en à notre holster à rétention 2 : Donc évidemment ces gens du LPDA se sont dits : « Pour que nos futurs policiers tirent plus vite et ne confondent pas queue de détente et verrou de déblocage, supprimons le verrou de déblocage ! » Seulement le tir comme dit plus haut c’est une façon de vivre, un art de vivre, un conditionnement, un art martial !

A quoi sert le verrou de rétention pour un policier : Principalement à rendre plus difficile l’arrachage de l’arme par un tiers. Alors là il y a évidemment une nuance : En France tu peux te jeter sur un flic et le tabasser il ne pourra pas répondre avec son arme. Aux USA, passé une certaine limite, quelques mètres, le type peut faire feu, c’est considéré comme une agression : Le policier doit  « tenir le terrain ».

Pour le policier US lambda de la route,  que le verrou soit contraignant soit ! Et encore ! Ce que ces instructeurs apprennent à leurs élèves c’est de dégainer et de tirer le plus vite possible ! Ce n’est pas ça qu’il faut leur apprendre ! Ce qu’il faut leur apprendre c’est D’ABORD à diminuer leur masse vulnérable « low profile », leur apprendre à se coucher ou de se mettre à couvert AVANT de prétendre sortir une arme et tirer. Parce que le type qui est en face lui il sait qu’il va tirer systématiquement sur tout ce qui se présentera, mais le flic lui il a besoin d’abord d’analyser la situation en face, lui ne peut pas tirer sur tout ce qui bouge ! Alors que le gars en face oui !

Donc le problème ce n’est pas l’étui ! L’arme doit être sortie et prête à faire feu dès que l’on a un doute sur la situation ET PAS au moment où le type en face sort une arme et/ou avec une arme ! Le tir en situation ce n’est pas de l’IPSC au stand ! La cible ne répond pas elle ! Si l’arme du policier est sortie et prête à faire feu, si le gars en face essaie d’en sortir une le policier relève le canon, vise et tire avant que celui-ci n’est pu sortir l’arme et aussi rapide soit-il. Si le policier attend de voir un type le visé avec une arme pour sortir la sienne, quel que soit son holster et sa vitesse de dégainer, les rôles seront inversés c’est lui qui tombera le premier car le gars en face fera feu dès que le policier esquissera un mouvement.

CQFD : Le type d’holster n’a rien à voir. C’est encore une fois une question d’instruction réaliste qui fait défaut !

Rendez à l’usage du  holster ce qui appartient au holster : Il sert à porter une arme rien de plus. La rétention 2 sert à fixer l’arme à l’étui pour éviter un arrachage intentionnel ou non-intentionnel ! Hé oui comme vous allez le voir plus loin ça arrive aussi mais pas sur un pas de tir évidemment, mais sur le terrain là où tous les gens qui ont banni la rétention 2 feraient bien d’aller !

C’est le postulat de départ qui est faux ! Le probléme est le même pour la chasse en battue qui imite le tir de type ball-trap (que je dénonce depuis 10 ans sur ce site et qui est la principale source d’accidents) pratiqué sur un stand de tir bien propre et organisé. Le tir de Police/militaire n’a rien à voir avec un tir en IPSC dans un stand bien policé, propre et organisé…! Arrêtez d’apprendre aux policiers/militaires à dégainer plus vite que leur ombre ! Apprenez leur plutôt à vivre, manger, dormir, baiser s’il le faut (et pourquoi pas ?) avec leur arme à la main. C’est comme ça qu’ils deviendront moins dangereux. Quand De Gaulle a envoyé RAYMOND SASSIA à l’académie du FBI, à l’époque, on scotchait l’arme à la main des élèves durant 48 heures pour qu’ils s’habituent à son contact. C’est cela qui manque aujourd’hui !

Quand je lis ce passage les bras m’en tombent : « Un groupe de spécialistes nord-américains constitués d’anciens des forces spéciales canadiennes et américaines (CANSOF et NAVSOC) conclut d’ailleurs un rappel de comment utiliser cette plateforme par « ce holster n’est pas destiné à tout le monde et si vous vous en servez, servez-vous en correctement ». « Il faut d’ailleurs noter qu’avant cette nouvelle à grand bruit du fait du LAPD à l’origine de celle-ci, dautres services et particulièrement plusieurs unités de forces spéciales internationales ont interdit l’emploi des holsters SERPA soit globalement, soit pour certaines armes, Glock notamment, du fait de l’absence de sécurité manuelle et / ou de levier de désarmement (decocker). La quasi-totalité des accidents ayant eu lieu avec ce type d’armes précisément, pour d’évidentes raisons : à moins d’une très grossière erreur de sécurité de l’utilisateur (et non d’un problème matériel donc), impossible de réaliser un tir accidentel avec un Beretta 92 / PAMAS G1 ou un SIG 2022 ou autre porté dans un SERPA ».

Il faut arrêtez de vouloir jouer au cow-boy, on n’est pas au cinéma ! Je sais bien que tout le monde est bercé dès l’enfance par des films de cow-boys mais là on est dans la réalité pas dans la fiction.

Dire que le GLOCK est dangereux parce qu’il n’a pas de sécurité manuelle c’est une hallucination ! Je renvoie les détracteurs du GLOCK à toutes les anecdotes de types qui sont morts avec une arme dont il n’arrivait pas ou il ne trouvait pas ou il ne pensait pas à enlever la sécurité de leur arme.

Hé oui sur le champ de bataille c’est un peu différent que sur les champs de tir comme disait les ROYAL MARINES aux MALOUINES en redressant au manche de pioche leurs rampes tordues de missile à courte portée car elles étaient tombées en vrac de l’hélico et que les PUCARA Argentins leurs tiraient dessus comme des pigeons à la foire ! Où ces troupes Sudistes tuées par centaines dans leurs tranchées bien alignées les uns à côté des autres et leurs fusils dont les chargeurs étaient tous PLEINS ! Qui n’avaient pas tirés une seule balle !

Paralysés par la peur qu’ils étaient ! On ne voit pas ça au stand de tir !!! Ce n’est pas le GLOCK qui est dangereux ce sont les formateurs qui sont dangereux parce qu’incompétents ! Un béret vert US c’est une troupe d’élites parmi l’élite ça n’a pas empêché en Belgique l’un d’entre eux de faire un refus de saut depuis une montgolfière ! L’absence du bruit du moteur de l’avion l’a tétanisé au point de ne pas pouvoir sauter ! L’élite se mesure au combat pas à l’entrainement ! Et à ce sujet il va bien falloir choisir un jour pour les candidats aux futures sélections « élite » entre des cerveaux bien faits, éduqués et adaptatifs à beaucoup de muscles et zéro éducation.

Les conséquences de la suppression du holster à rétention 2 seront pires encore pour les unités militaires ou celles confrontées à des environnements chaotiques.

Anecdote personnelle : Je suis chasseur et quand je suis seul en forêt à mon poste je porte sur la cuisse un couteau EXTREMA RATIO.

Depuis longtemps déjà, j’avais déverrouillé les deux boutons pressions qui empêchaient le couteau de sortir de sa gaine. Si je me fais charger par un sanglier ou un cerf et que mon arme est éjectée, je n’avais pas envie d’avoir à déverrouiller deux boutons pressions. Comme le gars qui présente l’étui SAFARILAND dont vous pouvez secouer l’étui dans tous les sens et démontre que le pistolet ne sortira pas de son étui.

À la différence du gras qui nous présente son étui SAFARILAND dont le pistolet ne peut pas sortir, moi j’ai été sur le terrain, je ne suis pas resté mon cul dans un stand de tir ! Et voilà ce qui m’est arrivé un jour à la chasse avec mon couteau à 250 €uros : Je marche tranquillement vers mon poste et tout d’un coup je glisse sur une longue pente de boue. Je glisse sur le cul, c’est important de le préciser ! Je me relève, je vais au poste, je m’installe et là je constate que mon Extrema ratio à 250 euros a DISPARU !

Que s’est il passé, Pourquoi et comment ce couteau a-t-il pu être arraché de l’étui sans que je m’en aperçoive ? Je suis retourné en arrière et j’ai retrouvé mon couteau là où j’avais glissé !

En fait, en tombant et en glissant sur le cul, la garde du couteau AVAIT ACCROCHÉE LE SOL et comme la position de mon corps partait dans un sens et le couteau dans l’autre donc dans une direction opposée, CQFD la garde du couteau a gentiment accrochée le sol et a dégagé silencieusement le couteau de l’étui. Inutile de vous dire que maintenant je maintiens systématiquement les pressions fermées !

Demandez au gars qui a écrit le livre « Le survivant » un membre des SEALS en Afghanistan et qui a dévalé -polycriblés- en tonneaux à 3 reprises une falaise de plusieurs centaines de mètres de cailloux, demandez-lui si son arme serait restée attachée dans son étui s’il n’avait pas eu un holster à rétention 2. Faites le test avec un escalier : Dévalez sur le cul des escaliers on va voir si votre étui SAFARILAND sans rétention il ne va pas éjecter l’arme de son étui dès que l’intérieur de la crosse heurtera une marche. C’est aussi logique que 2 et 2 font 4 ! Essayez ! Demandez au petit malin qui présente son étui SAFARILANFD de ramper, traverser des taillis de ronces piquantes, on va voir au bout de combien de temps son arme sera arrachée de l’étui… ET À SON INSU…!

Tout ça pour conclure que le tir comme toutes les autres activités humaines est maintenant pollué par des bureaucrates qui veulent tout codifier comme leurs putains de formulaires et qui partent du principe que tout le monde doit pouvoir se servir d’une arme du moment qu’on l’a instruit comme on instruit un enfant ! Non ça ne marche pas comme ça et ça ne marchera jamais comme ça !

La manipulation d’une arme c’est un art martial à part entière. Il y a -il devrait y avoir- des ceintures jaunes, oranges, bleues et des noires. Il y a des gens qui ne dépasseront jamais le stade de la ceinture orange et d’autres qui iront au 5 ème DAN de la noire. Le chronométrage c’est réservé -ça devrait être réservé- aux ceintures noires et au-delà, pas avant !

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10 thoughts on “GÉOSTRATÉGIE. Aspects militaires : Le « Los-Angeles Police Department » interdit les holsters à rétention 2.”

  1. Bonjour, et merci de votre intérêt pour nos articles.

    Quelques précisions.

    Bien d’accord avec vous sur le fait que le tir est un art martial à part entière, personnellement je ne cesse de le répéter, et toute l’équipe TRE est unanime à ce sujet.

    En France hélas la culture du tir a disparu en 30 ans, et la plupart des gens qui signent aujourd’hui dans les forces, quelles qu’elles soient, n’en ont jamais tenu dans l’enfance. C’est un vrai problème, et effectivement de nombreux jeunes engagés abordent les armes la première fois avec crainte et appréhension. Nous oeuvrons d’ailleurs, à notre niveau, contre cela. Des contenus suivront quand ce sera légalement et techniquement possible.

    Cependant, permettez nous de réagir à certains points de votre article.

    D’abord, point essentiel : le sujet n’est pas l’interdiction des holsters de rétention de niveau 2, mais d’un système particulier (qui se retrouve sur des niveaux 2 et 3) : le Serpa. C’est bien différent. De nombreuses alternatives de niveau 2 existent, et sont d’ailleurs clairement mentionnées dans l’article, notamment celui de la vidéo reprise ici : rétention au pouce, le plus rapide et le plus inviolable car il faut être dans l’axe vertical (autrement dit : porteur du holster) pour déverrouiller l’arme, contrairement au Serpa.

    A noter qu’un policier US a été abattu il y a qqes années par un malfaisant lui ayant volé son arme dans son holster Serpa. Et ce n’est pas le seul cas.

    De plus, d’autres holsters à rétention à l’index sont toujours autorisés, car leur ergonomie ne permet pas les erreurs que permet le Serpa : exemple les holsters GK de dotation en PN. De toutes façons, concernant la PN ou la GN, la platine en DA de leur arme limite le risque d’erreur du tireur.

    De plus, ce ne sont pas des « bureaucrates » qui ont pris cette décision, mais les instructeurs de tir du LAPD, qui ont suggéré aux bureaucrates le papier kivabien. LAPD dont la cellule tir est mondialement réputée comme étant l’une des meilleures.

    Pour l’aspect « contrevient aux règles de sécurité du tir » et « absence de sécurité manuelle sur le Glock » : oui, l’index peut, en situation de stress, de froid, ou l’ensemble cumulé, glisser lors du déverrouillage du Serpa et glisser très, voire trop près de la détente. Il ne s’agit pas d’un manque d’instruction mais d’un problème de conception. Comme indiqué dans l’article, dès la sortie de ce holster il a été critiqué pour cette exacte raison. Il ne s’agit pas de remettre en cause le Glock, il n’est pas le problème.

    « Des gens dont l’entraînement ne peut être contesté (…) » : en effet, je maintiens : le niveau d’entraînement au tir des moniteurs / opérateurs de certaines unités militaires (aspect civil police mal connu chez TRE) surpasse, de très loin, ce que vous suggérez comme types d’entraînement. Fort heureusement tout n’est pas montré sur Youtube, même chez les américains. La citation que vous faites d’un armurier de la PN, qui concerne les policiers lambda, très mal et très peu entraînés, ne s’applique pas ici. Elle ne s’applique pas non plus aux policiers du LAPD, dont l’entraînement au tir est considéré comme l’un des plus poussé pour une force de police au point que même des unités militaires d’élite (Tier 1 et 2) s’entraînent avec eux.

    Le « crétin » de la vidéo que vous avez reprise montre un holster à rétention de niveau 2, d’autant plus sûr que le Serpa que l’attaquant potentiel ne peut déverrouiller l’arme à la place du porteur, contrairement au Serpa dont on pourra vous arracher l’arme (testé personnellement). Du reste le dit « crétin » dont vous dites qu’il n’a pas été sur le terrain est moniteur de tir au sein des forces spéciales américaines. Le mec a commencé le tir dans l’enfance et est qualifié sur à peu près tout ce qui tire, véhicules compris. Et son job l’a amené à faire usage de ses outils sur des cibles ayant le mauvais goût de riposter. Vu son état de santé il s’en est a priori pas trop mal tiré.

    Concernant le couteau Extrema Ratio : vous avez bien du courage d’emporter en forêt un couteau de combat fort lourd et doté d’une émouture et d’angles de lame inadaptés à la « vie en campagne » car conçus pour percer du blindage ou permettre des effractions … Du reste l’étui de ce couteau est une vraie daube en effet, comme sur de nombreux couteaux hélas. Pour X raisons, certains professionnels achètent du Gerber LMF2 (dont l’étui est à rétention de niveau 2) qui fait aussi couteau de campagne, d’autres pour l’aspect combat font confiance au bon vieux couteau Glock (étui niveau 2 aussi), d’autres passent par Wildsteer (dont le GIGN, certains Commandos Marine, rétention niveau 2 aussi), et pour la vie en campagne hostile (pas le quotidien de tout soldat, certes) on commence à voir quelques « Camp » Phoenix Equipement, basés sur des Tramo retaillées et améliorées (poids de l’Extrema Ratio, performances de coupe d’une hachette), avec étui en Cordura à rétention de niveau 2 (unique sur des étuis de couteau en Cordura).

    Enfin, pour l’aspect chronométrage, oui, ça vient après la maîtrise sérieuse, et oui ça fait une différence. Quand en moins d’une seconde on sait passer du « neutre » aux trous (2 pour les meilleurs) dans une feuille A4 à 10m de façon constante, ça fait une sacrée différence. Mais on est là, il est vrai, très loin de l’instruction au tir fournie aux forces « lambda » malheureusement.

    Pour conclure, si vous avez tout à fait raison sur le manque d’entraînement de nombre d’utilisateurs « lambda » et son inadéquation avec la réalité (cibles fixes, cadre défini et immuable), il est un aspect à ne pas négliger : avoir le meilleur entraînement du monde n’est pas un prétexte pour tolérer du matériel potentiellement dangereux. Sinon sous prétexte de savoir piloter on monterait encore des roues de bicyclettes sur nos voitures, au motif que « oui mais si on sait faire, RAS ».

    Au plaisir de vous lire, bien cordialement.

    1. Merci pour votre réponse.

      « De nombreuses alternatives de niveau 2 existent, et sont d’ailleurs clairement mentionnées dans l’article, notamment celui de la vidéo reprise ici : rétention au pouce, le plus rapide et le plus inviolable car il faut être dans l’axe vertical (autrement dit : porteur du holster) pour déverrouiller l’arme, contrairement au Serpa.
      A noter qu’un policier US a été abattu il y a qqes années par un malfaisant lui ayant volé son arme dans son holster Serpa. Et ce n’est pas le seul cas. »

      Dans l’ensemble vous me répondez par « technique » et « théorie » alors que moi je parle « comportement » et « pratique ». « le plus rapide et le plus inviolable car il faut être dans l’axe vertical (autrement dit : porteur du holster) » : Et alors….. pour être dans l’axe vertical il suffit quand le policier est plus ou moins sonné de se coller à lui par derrière notamment et de se saisir de l’arme.

      « Le “crétin” de la vidéo que vous avez reprise montre un holster à rétention de niveau 2, »
      Autant que je sache un holster à rétention 2 est un holster qui se VERROUILLE, or dans celui présenté dans la vidéo il n’y a aucun verrouillage.
      Un holster à rétention 3 possède 2 systèmes de verrouillage indépendant. Vérifier vos informations.

      « Concernant le couteau Extrema Ratio : vous avez bien du courage d’emporter en forêt un couteau de combat fort lourd et doté d’une émouture et d’angles de lame inadaptés à la “vie en campagne” car conçus pour percer du blindage ou permettre des effractions … »

      Vous ne m’avez pas suffisamment lu : « Depuis longtemps déjà, j’avais déverrouillé les deux boutons pressions qui empêchaient le couteau de sortir de sa gaine. Si je me fais charger par un sanglier ou un cerf et que mon arme est éjectée, je n’avais pas envie d’avoir à déverrouiller deux boutons pressions. »
      Rien à voir avec la vie en campagne ou l’effraction !

      « Enfin, pour l’aspect chronométrage, oui, ça vient après la maîtrise sérieuse, et oui ça fait une différence. Quand en moins d’une seconde on sait passer du “neutre” aux trous (2 pour les meilleurs) dans une feuille A4 à 10m de façon constante, ça fait une sacrée différence ».

      Voilà c’est bien cela que je dénonce ! Je connais bien le TSV, je suis dans un club TSV. ce genre de tir est et restera du tir de stand de tir, dans la vie ça ne sa passe jamais comme ça, jamais ! Aucune situation n’est identique et surtout ce genre de duel en dehors des westerns n’existe plus.

      Le spécialiste en analyse comportementale que je suis dit et affirme que c’est l’entrainement MENTAL qui prime sur l’entrainement au stand. Il faut d’abord apprendre aux tireurs à se mettre d’abord à l’abri en anticipant l’agression, à faire comme s’il y avait toujours une agression. Pas en leur apprenant à riposter ou à tirer plus vite. Là c’est toujours trop tard.

      Après l’affaire Merah, le commandant du RAID a été plus ou moins « limogé » et il a déclaré :« C’est la première fois de ma vie que quelqu’un mène l’assaut contre nous », avait-il confié au Figaro. »
      Voilà l’erreur ! « C’était la première fois…. » Dans ce genre de situation il y a et il y aura toujours une première fois. Seuls les Russes et les Israéliens sont des spécialistes incontournables. Un ancien commandant du RAID a lui aussi fait les frais « de la première fois » : Il est rentré en rappel par la fenêtre et il a été tué avec son assistant !

      Je vous rappelle que pour l’assaut de l’AIRBUS en 1994 :
      1. IL N’Y AVAIT AUCUN BOUCLIER DE PROTECTION ! POURQUOI : “MAIS BON MONSIEUR PARCE QUE NOUS N’EN AVONS ENCORE JAMAIS EU BESOIN “! IL N’Y A PAS EU ENCORE DE PREMIÈRE FOIS !
      1 Bis : Absence de munition en 12 pour perforer la porte du poste de pilotage. d’après le livre de JC BOURRET : Les types de l’assaut réclamaient par radio « des chevrotines et des boucliers ». Les types entrebâillaient la porte du poste de pilotage et balançaient des grenades. je n’invente rien ! Tout est écrit !
      2.les types ont donné l’assaut avec des armes de poing !!!!
      3. Personne ne savait conduire la passerelle. POURQUOI : “MAIS BON MONSIEUR PARCE QUE NOUS N’EN AVONS ENCORE JAMAIS EU BESOIN “! IL N’Y A PAS EU ENCORE DE PREMIÈRE FOIS !
      4. Aucun véhicule d’assaut n’existait en France avec échelle intégrée !!!! POURQUOI : « MAIS BON MONSIEUR PARCE QUE NOUS N’EN AVONS ENCORE JAMAIS EU BESOIN « ! IL N’Y A PAS EU ENCORE DE PREMIÈRE FOIS !

      Chez nous en France on s’équipe pour la deuxiéme fois ! Sauf que c’est toujours une première fois qui arrive jamais une seconde !
      MÉDITEZ !!!!!!!

      Pourquoi croyez-vous que les Russes ont employé des gaz pour la prise d’otages dans le théâtre à Moscou ? Quand on a posé la question au RAID concernant Merah, vous savez ce qu’il a été répondu : « Le gaz ce n’est pas pour nous c’est pour l’hôpital » !! ON EN REPARLERA…..!!!!

      je ne saurai trop vous rappeler que depuis la création de l’école de guerre Française SAINT-CYR par Napoléon, la France a été envahie QUATRE FOIS et a perdu toutes les guerres !!!
      Et la ligne Maginot qui s’arrêtait à la frontière Belge ? AH Magnifique ! POURQUOI : “MAIS BON MONSIEUR PARCE QUE NOUS N’EN AVONS ENCORE JAMAIS EU BESOIN “! IL N’Y A PAS EU ENCORE DE PREMIÈRE FOIS !

      j’ai pour habitude de dire que dans ce genre de conversations je suis au domaine militaire ce que ZEMMOUR est à la politique politicienne.

      PS : Vous n’avez pas publié mon commentaire sur votre site.

      1. Pour la saisie de l’arme par derrière dont vous parlez, c’est tout autant possible avec un Serpa, sauf qu’on peut aussi le faire de devant, du côté, de n’importe où en fait avec le Serpa. Après j’ignore ce que vous supposez des échanges rapprochés mais le mec qui se trouve sonné avec un méchant lui faisant un câlin pour saisir son arme n’est pas un cas de figure fréquent, à part dans les films … Ca implique une bande d’agresseurs, une détermination exceptionnelle, et une très nette supériorité sur les professionnels affrontés (par le nombre et/ou la technique). Et ces gens-là ne viennent pas les mains vides, à cette distance et dans cette position l’agresseur aura neutralisé le professionnel à la main ou avec toute arme qu’il aura ramenée, la prise de l’arme à feu pour s’en servir plus tard pouvant alors se faire par bien des moyens qu’aucun holster ne peut contrer / empêcher.

        Le holster de la vidéo est bien à rétention de niveau 2. C’est le système ALS de Safariland. Triple intérêt par rapport au Serpa : ne peut, par construction, se gripper avec le sable, la boue et autres, accepte les lampes montées sur arme, la rétention ne se faisant pas sur le pontet mais sur la culasse, infiniment plus ergonomique et simple d’emploi que le système Serpa à l’index car mouvement plus naturel. Un Safariland ALS est d’ailleurs l’un des deux holsters niveau 2 de dotation de la PN, au côté d’un GK Pro à rétention à l’index. Utilisé également un peu partout, y compris par certains dans l’équipe TRE.

        Un autre système à déverrouillage au pouce existe : le ThumbDrive, basé sur un brevet sud-coréen si bonne mémoire. De plus en plus utilisé chez nous, très fréquent outre atlantique. Inconvénient : verrouille le pontet => pas de lampe sur l’arme possible. J’en ai un personnellement, pas de 5.11 mais un modèle réglementaire sud-coréen (car offrant un niveau 3 avec une sécurité supplémentaire pour certaines activités acrobatiques), et vous confirme sans développer que ça marche très bien. Un autre membre de l’équipe en a un de chez 5.11.

        L’une des meilleures façon de neutraliser un mammifère (bipède ou non) est d’atteindre le coeur. Grands animaux = grandes lames. Sans parler de l’allonge protectrice offerte lors de l’affrontement.

        Un élément d’équipement qui peut causer la perte ou une mise en oeuvre difficile de votre arme (ici, couteau) est un élément dangereux donc à supprimer / changer. De l’importance de tester (aka foolproofing) son matériel avant emploi en réel.

        Le chronométrage à l’entraînement dans certaines unités et le TSV n’ont rien en commun, hormis l’usage d’armes à feu. Le chronométrage n’est qu’une partie de l’entraînement, un aspect, permettant de peaufiner certaines compétences et d’en ajouter de nouvelles dans la boîte à outils du professionnel.

        Quant à l’aspect « vraie vie » du chronométrage, il est bien réel. Sans m’étendre sur le sujet pour d’évidentes raisons, il faut connaître les X contingences légales de la mise en oeuvre d’une arme dans Y situations possibles pour le saisir. Sans parler des contingences comportementales (communication non-verbale, posture adoptée / imposée par la mission, désescalade ou non etc.). Le chronométrage est indispensable, dans l’intérêt de tous : les professionnels pour eux-mêmes (connaissance de leurs capacités à froid ou sous stress) et pour les autres (confiance en leurs camarades, sécurité des personnes qu’ils servent et protègent).

        Selon la vitesse et la précision à laquelle vous êtes capable de mettre en oeuvre vos différents outils (armes, mains, autres), vous êtes ou non en mesure de traiter une menace aux différentes distances de contact. On dit souvent qu’une arme à feu à l’étui ne peut être mise en oeuvre dans les temps contre un adversaire vous courant dessus à 7m. Selon la rapidité sous stress du personnel, c’est faux, et ça fait une énorme différence au cas où les problèmes arrivent. Exemple : le camarade qui a neutralisé le dégénéré au Louvre. Ceux qui en ont fait autant à l’aéroport. Sans parler de tous les cas où aller jusqu’à la neutralisation définitive n’a pas été nécessaire car la mise en oeuvre des compétences a permis de stopper la menace avant.

        Oui l’aspect mental primera toujours. Mais sans un entraînement technique et physique adapté, le mental ne suffit pas. C’est la fondation, mais sans murs et sans toit par-dessus, pas de maison. Une arme est un outil, et comme vous le souligniez très justement, sa mise en oeuvre est un art martial à part entière. Une vie ne suffit pas à en faire le tour, si tant est qu’il puisse être fait. Idem pour l’aspect mental d’ailleurs.

        « Se mettre à l’abri en anticipant l’agression » : c’est bien dans les livres, mais sur le terrain chaque situation est différente : théâtres différents, missions différentes, contextes différents. On ne choisit pas l’imprévu. On le subit et on s’y adapte en improvisant avec les outils (mentaux, techniques, physiques) acquis pour dominer la situation.

        Les russes et les israéliens sont très bons, mais ont aussi leurs problèmes. Et font aussi des erreurs, et perdent aussi des gens. Les israéliens ont d’ailleurs longtemps eu une des doctrines de port les plus débiles qui soit : arme en condition 3. Ils en ont fait les frais à de nombreuses reprises. Quant aux russes, malgré toute l’estime profonde que j’ai pour eux, parfois un peu de finesse ne leur ferait pas de mal. Après je parle en « spectateur », n’ayant pas eu le loisir de travailler avec eux.

        Pour ce qui est des premières fois, il s’agit de premières fois en réel. A l’instruction de nombreux scénarios sont vus, même des scénarios jamais rencontrés en réel, y compris au RAID je suppose.

        Les entrées dynamiques sont forcément périlleuses. Un adversaire qui vous attend a de fortes chances de faire un carton sur la tête de colonne. Pas pour rien que les boucliers et que différentes techniques de pénétration existent.

        Pour ce qui est de l’Airbus et des situations jamais rencontrées, si on devait s’entraîner à toutes situations pouvant éventuellement arriver, une vie entière ne suffirait pas à couvrir l’intégralité des scénarios, d’autant que l’imagination humaine est infinie. Vous parlez de la conduite des passerelles etc, s’il fallait passer tous les permis, avoir 10 échelles différentes l’une pour les maisons de campagne, l’autre pour les immeubles haussmanniens, l’autre pour les HLM, l’autre pour … , des munitions pour traverser le torchis, d’autres pour le béton armé, d’autres pour le béton plus épais, d’autres pour la pierre, d’autres pour neutraliser le méchant en non-létal, d’autres létales non-traversantes, et les trois balles suivantes dans le même chargeur pour traverser sans éclatement la portière de voiture, le siège, et finir dans le méchant … Vous réalisez le problème ? La théorie c’est bien, mais le réel réservera toujours sa part de surprises. D’où l’importance de la préparation mentale, physique et technique, pour, encore une fois, s’adapter à l’imprévu, improviser avec les moyens à disposition, et dominer.

        Et les moyens sont là. Pour vous donner une petite idée, le manuel de base du soldat de base d’infanterie de base est un bouquin format pavé abordant un très large panel de sujets, de l’hygiène à la balistique (enfin, les balistiques) en passant par la vie en campagne, le secourisme et bien d’autres choses.

        S’il fallait 100% du matos pour faire face à toute situation H24, les pauvres gars du GIGN (astreinte H24 donc techniquement H24 en service) iraient manger en famille et dormir en full kit, avec le Sherpa, l’échelle et visière baissée. Non, si pépin imprévu à un endroit imprévu, faire avec les moyens, en demander d’autres si possible de les avoir, et faire quand même.

        « Avec la b*te et le couteau » comme on dit. « Article 22 », ceux qui ont servi connaissent.

        Sans commentaire sur « En France ceci cela », pas possible dans notre position. Concernant le niveau d’équipement pour faire la guerre contre les dégénérés s’en prenant à notre mode de vie, soyez rassuré, on est couverts. Contre un état moderne par contre, équivalence de moyens, tout autre état moderne est dans la mouise (et on referait les GM précédentes).

        Pour revenir sur le RAID puisque vous évoquez la polémique sur l’emploi qui aurait du être fait de gazs, encore une fois ce sont des policiers, civils, non des militaires, et leur entraînement / formation mentale, technique et physique nous sont inconnus chez TRE. Quoi qu’il en soit, ils ont certainement fait ce qui leur semblait le mieux dans une situation donnée avec des moyens donnés. Ni vous ni moi n’étions à leur place.

        La France n’a pas perdu toutes les guerres depuis la création de Saint-Cyr. A commencé par la plupart des guerres de l’Empire justement (mais Saint-Cyr n’a réellement été mis à profit qu’à partir de 1818). Elle a perdu 1870-1871, 1914-1918, et 1939-1940. Même le « désastre du Mexique » n’a pas été une défaite militaire, les pertes mexicaines étant très supérieures. La situation internationale (USA soutenant les républicains mexicains, effondrement de l’Autriche en Europe laissant la France seule face au péril prussien) ont forcé le retrait. La guerre d’Indochine s’est terminée pour des raisons géostratégiques également (Corée, réaction de l’opinion publique FR suite à DBP), alors que militairement la balance penchait en faveur des vietnamiens et des français. La guerre d’Algérie fut une victoire militaire française écrasante (pertes FLN 6 fois supérieures, entre autres). Sans parler de toutes les autres guerres d’outremer, mais il est vrai que les gens ne pensent qu’aux guerres mondiales.

        En valeur absolue la France reste le pays au monde avec le plus fort ratio victoire / défaite, qu’il soit établi sur les batailles, les guerres, ou les deux. Aucun autre pays n’a, de très loin, un passif comparable. Et, épigénétique faisant qui sait, il y a chez le soldat français qqch de différent dans la combativité et la rusticité, que les militaires d’autres pays (à commencer par les US) nous envient et qu’il faut continuer d’entretenir. Lire Chris Hernandez ou d’autres sur le sujet.

        Concernant la publication de votre commentaire, initialement approuvée, elle a été retirée car certains dans l’équipe ne souhaitent pas induire en erreur nos lecteurs, essentiellement professionnels. Les remarques erronées sur le Safariland, entre autres.

        Un autre de vos articles a été partagé avec plaisir sur notre blog.

        Au plaisir de vous lire,

        Bien cordialement.

        1. « Ça implique une bande d’agresseurs, une détermination exceptionnelle, et une très nette supériorité sur les professionnels affrontés (par le nombre et/ou la technique). »
          NON non ! Juste……………..
          Désolé mais je ne suis toujours pas d’accord sur la définition de rétention 2 ! Une rétention 2 c’est une rétention qui ne peut libérer l’arme que si l’on active préalablement un dispositif INDÉPENDANT de la saisie de l’arme.
          Si le fait de tirer simplement l’arme de son étui et que cette arme est plus ou moins coincée et qu’il faut tirer avec sa main plus ou moins fortement, dans ce cas il ne peut s’agir d’un dispositif INDÉPENDANT. CQFD : N’importe quel accrochage violent sur un caillou, des ronces, des branches est susceptible d’arracher l’arme.

          « L’une des meilleures façon de neutraliser un mammifère (bipède ou non) est d’atteindre le coeur. Grands animaux = grandes lames. Sans parler de l’allonge protectrice offerte lors de l’affrontement. »
          AIE AIE ! C’est ce qu’il ne fallait écrire sur ce site ! Non le cœur n’est pas et ne sera jamais le le meilleur moyen de neutraliser quelqu’un et/ou un animal ! jamais ! Un tir au cœur c’est 15 secondes de vie en moyenne supplémentaire et en 15 secondes en moyenne on fait beaucoup de choses : Les anglais de la garnison de DUM DUM en savent quelque chose, les américains et les philippins dans la guerre des iles avant la Seconde guerre mondiale s’en souvienne aussi et douloureusement : http://www.chasseurdesanglier.com/une-nouvelle-definition-du-stoping-power-zi%c2%b2hl-zone-incapacitante-instantanee-haute-letalite/
          merci de m’indiquer quel article a été partagé sur votre site.

          1. Décidément vous êtes têtu ! Il suffisait pourtant de faire une simple recherche avec les mots-clés adhoc (ALS en l’occurrence).

            Pour clarifier :
            – Etui à rétention de niveau 1 : par pincement de l’arme dans l’étui => exemple : holster kydex moulé sur l’arme ;
            – étui à rétention de niveau 2 : niveau 1 + dispositif mécanique verrouillant l’arme dans l’étui en un point => exemples : Serpa lvl 2, 5.11 ThumbDrive, Safariland SLS, Safariland ALS (celui dont nous parlons !) ;
            – étui à rétention de niveau 3 : niveau 2 + deuxième dispositif mécanique verrouillant l’arme dans l’étui en un deuxième point => exemples : Serpa lvl 3, Safariland ALS + SLS ;
            – étui à rétention de niveau 4 : niveau 3 + troisième dispositif mécanique conditionnant la mise en oeuvre des autres dispositifs => exemples : Safariland ALS + SLS Sentry Holster.

            « L’une des meilleures façons », pas LA meilleure. La meilleure reste d’atteindre le cervelet, compliqué avec un couteau (mais en escrime médiévale, baroque ou classique, des techniques existent pour des lames plus longues). Oui pour les 15 secondes, toutefois c’est vrai avec une balle (on peut même survivre d’une balle en plein coeur) mais faux avec une lame, dont l’effet est dévastateur dans 100% des cas. C’est même l’une des raisons de la forme affinée des lames d’épées à la fin du Moyen-Âge : permettre d’atteindre rapidement le coeur en passant par les interstices de l’armure. Aussi la raison de la forme et de la longueur de la dague Fairbairn Sykes dite « commando ». Ou, pour parler de chasse au sanglier historique, la raison de la forme et de la longueur particulières des épieux de chasse au sanglier au Moyen-Âge.

            L’article partagé est celui au sujet du Sig P320 et des errements de l’armée US sur le remplacement de leur PA. Vous avez d’ailleurs fait une coquille en marquant P230 au lieu de P320 😉 Au passage le 320 a déjà des problèmes, bref autre sujet.

          2. Ah mais cher “collectif” sachez qu’il n’y a qu’en étant têtu que l’on apprend quelque chose !
            MEA CULPA ! Dans mon ignorance têtue comme vous dites, je pensais que la rétention 2 se commandais d’abord et avant tout par le doigt ! DONC ACTE !
            Concernant cette affirmation : on peut même survivre d’une balle en plein cœur.
            J’ai trop de respect pour le travail que vous faites pour laissez ça sur le site. Si vous êtes d’accord je supprime cette phrase hautement imaginaire. ça arrive de dire des bêtises même à moi

          3. Pas d’encart « répondre » suite à votre commentaire, on a du atteindre la limite ! D’où réponse ici.

            Oui, tous ces systèmes de rétention mécanique sont bien évidemment commandés au doigt, index pour le système Serpa ou équivalents, pouce pour les ALS, Thumbdrive et consorts. Comme expliqué dans nos commentaires précédents d’ailleurs : « déverrouillage au pouce ».

            Je ne vous suis pas : d’un côté vous réfutez qu’atteindre le coeur soit un moyen efficace et rapide de neutraliser un animal, de l’autre vous réfutez qu’on puisse survivre d’une atteinte au même endroit … Pourtant oui, on peut y survivre. Quelques exemples rapides :
            – Donald Morehouse, encore en vie si pas d’erreur, touché au Vietnam, balle retirée des années plus tard ;
            – un hindou assez récemment, touché 2 fois dont 1 en plein coeur, opéré et toujours en vie ;
            – un américain, pris dans une fusillade lors d’un braquage et touché par 20 balles de .22 LR, dont 2 balles en séton au coeur, toujours en vie ;
            – une des victimes du terroriste de Las Vegas, Christina Kitcat (nom difficile à oublier), balle entrée par le bras, traversant le coeur, y éclatant en 4 fragments (1 trou d’entrée, 4 de sortie), traversant à leur tour un poumon en continuant de fragmenter (4 trous d’entrée, 6 de sortie). Toujours en vie.

            C’est extrêmement rare, mais ça arrive.

            L’un des membres de l’équipe TRE a eu un oncle touché en pleine tête en Algérie, pas mort non plus. Ca aussi ça arrive. Il a même continué sa carrière dans l’armée, et est mort à près de 60 ans d’un cancer.

            Vous citiez Marcus Luttrell (Lone Survivor), un de ses copains avant d’y rester a continué à se battre avec X impacts dans le corps, dont 1 dans la tête. Du 7,62 pourtant.

          4. « Je ne vous suis pas : d’un côté vous réfutez qu’atteindre le cœur soit un moyen efficace et rapide de neutraliser un animal, de l’autre vous réfutez qu’on puisse survivre d’une atteinte au même endroit … Pourtant oui, on peut y survivre ».
            Par défaut, j’ai une culture juridique qui fait qu’un mot est un mot et pas un autre. Pour me suivre il faudrait que vous repreniez mot à mot ce que je dis.
            D’abord le tir « au coeur » n’existe pas ! On tire « en direction supposée du coeur » c’est moins vrai sur les humains où il est plus facilement localisable que sur un animal de 200 kg. A la chasse quand on tire en direction supposée du coeur, quand bien même on le traverse, ce qui est rare, l’animal peut parcourir plusieurs centaines de métres et bien souvent en montagne on le perd tout simplement. La tête est parfaitement localisable et identifiable que ce soit un animal ou un humain. Donc un tir à la tête est vraiment un tir à la tête (et encore ça peut être la machoire, la joue, etc, donc même à la tête ça ne veut pas dire grand-chose) et non pas en direction supposée de la tête, animal ou humain. Mais encore faudrait-il se replacer dans le contexte de la chasse en battue avec un animal dopé au stress et qu’un tir en direction supposée du cœur le laissera courir encore plusieurs centaines de mètres.
            Le but d’un tir sur un individu qui charge n’est pas de le tuer, à plus ou moins courte échéance il mourra, mais de l’écrouler avant qu’il n’atteigne vos propres lignes de défense. Vous saisissez la nuance ? Et là pour écrouler un ennemi qui charge, seul un tir au cou au système nerveux le clou SUR PLACE ! Je vous invite à relire le récit de la libération des otages à Ouvéa et du tir de sniper contre quelqu’un qui braquait son arme sur un gendarme.
            Ce faisant, ce site recommande dans la mesure du possible et de l’éthique de la chasse qui veut que l’on ne perde pas un animal d’écrouler l’animal sur place et de le doubler à la tête ou à la colonne au cou. Pour écrouler un animal sur place il faut des balles lourdes : « Dieu est toujours du côté des balles lourdes », 13-14 grammes minimum ou bien taper à la ZI²HL : cou ou tête.
            J’ai déjà eu des discussions à n’en plus finir avec d’autres personnel militaire sur ce sujet, vous êtes de bonne foi mais vous êtes conditionné par une culture bizarre : « Controverse sur le 12.7. Page 139 : J’ai eu avec l’éditeur et sans doute aussi par son intermédiaire avec l’auteur du livre, une discussion sur ce passage controversé : L’auteur parlant du 12.7 : « …De fait il n’est même pas nécessaire de toucher la cible elle même. Le tireur pourrait rater la cible de quelques centimètres, mais l’effet de souffle provoqué par le passage d’une balle fusant à plus de 800 m/s pourrait infliger des dégâts corporels à sa cible ». Il ajoute aussi : Qu’il a vu des ballons gonflés d’air explosés sans que ceux-ci ne soient pas directement impactés ». Le type n’en démord pas ! C’est l’air qui lui a déchiré la veste c’est fou quand même !
            Non vous ne me ferez pas croire que l’on peut survivre à « une balle qui traverse le cœur » consultez un cardiologue ou n’importe quel médecin…
            « Quelques exemples rapides :
            – Donald Morehouse, encore en vie si pas d’erreur, touché au Vietnam, balle retirée des années plus tard ;
            – un hindou assez récemment, touché 2 fois dont 1 en plein coeur, opéré et toujours en vie ;
            – un américain, pris dans une fusillade lors d’un braquage et touché par 20 balles de .22 LR, dont 2 balles en séton au coeur, toujours en vie ;
            – une des victimes du terroriste de Las Vegas, Christina Kitcat (nom difficile à oublier), balle entrée par le bras, traversant le coeur, y éclatant en 4 fragments (1 trou d’entrée, 4 de sortie), traversant à leur tour un poumon en continuant de fragmenter (4 trous d’entrée, 6 de sortie). Toujours en vie.

            C’est extrêmement rare, mais ça arrive ».
            Dans tous les cas s’agit plus vraisemblablement d’un éclat, surement pas d’une balle !
            J’en veux pour preuve que pour ce qui est de LA VEGAS, il suffit de faire une recherche sur le net : « Ms Kitcat needed open heart surgery after a bullet went through her arm and into a major coronary artery and her lungs. Shrapnel left four holes in her heart and holes in her lungs, with doctors telling her family it is a “miracle” she is alive ».
            Elle a pris 4 éclats de balle dans le cœur, c’est très différent de ce que vous avancez : « balle entrée par le bras, traversant le coeur, y éclatant en 4 fragments (1 trou d’entrée, 4 de sortie) »,
            Je vous en prie soyons sérieux vous imaginez une balle qui traverse un cœur en y explosant en 4 morceaux…. Et la personne qui survit !

  2. Salut, pour info, les holster utilisé en France libère l’arme par une manœuvre du pouce sur la protection. Donc rien à voir avec leur matériel. Il n’y pas de risque de confusion. Et je suis bien placé pour te confirmer que le stand et le terrain ce n’est pas la même musique. Et nous ne sommes jamais prêt à ce qui nous attend sur le terrain. Politique du pas de vague et pas de connerie sur le terrain. Cela entraîne des situations qui font froid dans le dos. Il fait pas bon être flic ou gendarme de nos jours.

    1. Oui exact ! Il y a aussi cette version. Mais il y aussi la rétention 3, c’est à dire Le déverrouillage ou plutôt le dégagement de la protection avec le pouce d’abord suivi d’un déverrouillage avec l’index. A la radio sur RTL, un policier expliquait que l’on pouvait être un commissaire et ne jamais avoir été sur le terrain EXTRAORDINAIRE !

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