Étude détaillée du « Protocole de tir du FBI » relatif à l’efficacité des munitions d’armes de poing.

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« Conçu pour répondre aux besoins de ceux qui exigent une pénétration supérieure et préfèrent une arme de poing full size pour leur usage. La munition Critical Duty® est chargé avec la balle Hornady® FlexLock® résistante qui offre une pénétration performante y compris à travers des éléments de barrières urbaines courantes. La balle FlexLock® incorpore deux caractéristiques révolutionnaires Hornady® pour fournir une pénétration supérieure et une performance constante dans les tests de munitions tactiques du FBI (protocole FBI). La conception brevetée Hornady® Flex Tip® élimine le colmatage et facilite l’expansion des balles. Une grande bande InterLock® à double enveloppe permet d’empêcher la balle et le noyau de se séparer pour une rétention de poids maximale, une excellente expansion, une pénétration constante et une performance terminale à travers toutes les barrières de test du FBI. Les étuis nickelés brillants simplifient les contrôles de la chambre en lumière réduite. De plus, toutes les munitions Critical Duty® sont chargées avec une poudre à faible éclair pour aider à préserver la vision nocturne dans les conditions de faible éclairage ».

Quatre projectiles HORNADY ont été testés dans différents matériaux selon le « PROTOCOLE FBI ». Les résultats sont fort intéressants. Les projectiles sont montrés de face et de profil après impact.

Ce tableau montre bien le pouvoir d’arrêt (stoping power) ou « pouvoir d’écrouler » (®Chasseur de sanglier.com) de la munition de 10 mm Auto par rapport au 40 S&W (et même par rapport au 357) surnommé par les Américains :  « 40 S&W = short and weak », soit « 40 S&W =  court et faible ».

Si vous êtes un tant soit peu intéressé par la balistique lésionnelle, les comparaisons sont édifiantes. Entre deux 9mm Luger de même poids et de même structure mais dont la deuxième est en +P (sur-vitaminé), l’écrasement du 9mm +P faitt près d’un tiers de plus que le 9mm classique ! Qu’en est-il du 40 en  175g ? Hé bien il s’écrase d’à peu près autant que le 9+P mais avec une pénétration légèrement inférieure… ! Et c’est comme ça dans toutes les situations : gélatine nue, vêtements épais + gélatine, plaque d’acier + gélatine, cloison de bois + gélatine, contre-plaqué + gélatine, verre + gélatine. C’est là qu’on se dit encore une fois que l’augmentation de la vitesse même compensée par un poids plus important N’APPORTE RIEN ! BIEN AU CONTRAIRE ! Le 9+P fait aussi bien et même beaucoup mieux : Pénétration de 35 cm dans une cible « acier + gélatine«  (simulant une portière de voiture)  contre 33 cm pour le 40.

 En tir Police et/ou militaire, ne vaudrait il pas mieux conserver le 9mm et passer les canons en qualité +P plutôt que de passer au 40 comme l’a fait le FBI suite à la fusillade de MIAMI**. 40 dont le recul et l’encombrement de l’arme semble en gêner plus d’un. Qui plus est quand on sait que 80% des engagements se font à moins de 3 mètres….
On est jamais si bien servis que par soi même me direz-vous ! Je ne suis pas peu fier de mon analyse ci-dessus ! En effet je suis abonné à la newsletter « THE FIREARMS BLOG » et que vois-je ce matin, un article intitulé :  « Six raisons pour lesquelles les munitions « défensives » sont meilleures ». Article en Anglais mais il suffit de faire un copier-collé dans GOOGLE TRADUCTION.

Ne pas confondre le 40 S&W (10mm) et le 10 mm Auto. Le 40 S&W est un sous-produit du 10 mm auto. Une histoire de gros sous ! A l’époque, après la fameuse fusillade de MIAMI, S&W ne voulait pas réinvestir dans de nouvelles machines outils et a fabriqué ce que les Américains surnomment : « Le 10mm faible » ou pire encore le « 10mm FBI » parce que celui-ci au dernier moment l’a trouvé trop puissant et l’a fait castré par S&W.

Un article remarquable, traduisible en Français par GOOGLE : « A History of the 10mm Auto ». L’auteur a publié son article dans la BIBLE des armes : « GUNS & AMMO ». Pour l’auteur c’est le meilleur calibre de Police* et de chasse existant. Il fut mis au point entre-autres par le Colonel Jeff Cooper. *Par Police, on entend surtout : Capacité à traverser des obstacles divers : pare-brise, portières de voitures, ce qui est de plus en plus fréquent. Si l’un d’entre-vous à le temps de me faire une traduction correcte en Français, merci d’avance.

comparaison 40 et 10 mm auto

Le FBI vient de repasser au 9mm mais en +P et ce au détriment du 40 ! Pourquoi ? Pour les raisons que je suggéraient : Le 9+P apportent autant de performances que le 40, voire fait mieux comme expliqué plus haut : « This is sort of a mix of powder and bullet. In the recent FBI announcement, they are switching from 40 S&W to 9mm. This is partly due to the performance of 9mm +P. Some 9mm +P perform similar to 40 S&W. They travel faster and expand reliably then before ». Les douilles nickelés facilitent également l’extraction et évite l’enrayage.

Traduction GOOGLE : « C’est en quelque sorte un mélange de poudre et de balles. Dans la récente annonce du FBI, ils repassent du 40 S&W au 9 mm. Ceci est partiellement dû à la performance du 9mm + P. Certaines 9mm + P ont des performances similaires au 40 S&W. Elles se déplacent plus rapidement et expansent de manière plus fiable qu’auparavant ».

Si vous recherchez la puissance à l’état pur, pour la chasse notamment là où cela est autorisé, passez au 10mm auto :

Comparatif : 9mm, 357 SIG, 40 S&W, 45 ACP, 10mm auto :

Comme me l’a très justement fait remarquer Jean-Claude DEFEZ dans son commentaire sur cet article : « Je pense que dans l’avant dernier paragraphe, il s’ agit de pénétration en millimètres et non de centimètres sinon, la Thompson en 1944 aurait fait des miracles sur les Tigres et autres Panzers allemands. J’ai toujours beaucoup de plaisir à lire vos articles sur la chasse et les armes ». Hé oui Jean-Claude ! Merci de votre commentaire ! Nous avons tous raison et tort à la fois ! Il s’agit bien de centimètres et non pas de millimètres, mais encore faut il expliquer ce qu’est le protocole FBI…!!! Contrairement à ce que laisse penser l’affiche HORNADY il ne s’agit pas d’une pénétration brute dans les matériaux cités !!! Aux termes du « protocole FBI » quand il dise « acier » c’est en fait un tir sur de la gélatine après avoir traversé une plaque d’acier imitant une carrosserie de véhicule. CQFD…. !!!!!!

« FBI balistic test protocol ». Traduction Française.

FBI Ballistic Test Protocol

Un article sur le « FBI protocole test ».

Un grand merci à Xavier R pour sa traduction et ses annotations (N.D.T).

« En bref, les niveaux de performance sont simples. Une balle d’arme de poing doit toujours pénétrer un minimum de 12 pouces (30,48 cm) de tissu pour pénétrer de manière fiable les organes vitaux à l’intérieur d’une cible humaine, quelque soit l’angle d’impact ou les obstacles s’interposant comme les bras, les vêtements, le verre, etc. La pénétration de 18 pouces (45,72 cm) est encore meilleure. Soit une pénétration minimale, le seul moyen d’augmenter l’importance de la blessure est de faire un trou plus gros. Cela augmente la quantité de tissu vital endommagé, augmente les chances d’endommager un tissu vital lors d’un mauvais tir et augmente les probabilités d’une perte de sang plus rapide. C’est important parce qu’à la seule exception de causer des dommages au système nerveux central, la seule façon d’incapaciter un adversaire de force est de causer une perte de sang suffisante pour priver le cerveau d’oxygène et/ou de réduire sa pression artérielle à zéro. Cela prend du temps et, la plus rapide est l’hémorragie, le mieux c’est.

Le protocole de test des munitions du FBI est une série de tests pratiques pour mesurer la capacité d’une balle à respecter ces niveaux de performance. Le résultat est une évaluation de la capacité d’une balle à infliger des blessures efficaces après avoir traversé divers obstacles couramment rencontrés lors des tirs par les forces de l’ordre. Les résultats généraux d’un test sont donc indicatifs de la pertinence de cette cartouche spécifique, pour son utilisation dans un large éventail de conditions de tir, par les forces de l’ordre.

Le milieu de test utilisé par le FBI pour simuler les tissus vivants est la gélatine balistique (Kind & Knox 250-A) à 10 % en poids (donc 1 part de gélatine pour 9 parts d’eau). La gélatine est stockée au froid à 4°C et tirée dans les 20 minutes qui suivent sa sortie du réfrigérateur. La température de la gélatine est d’une importante critique parce que la pénétration change de façon significative avec la température (NDT : la pénétration augmente avec la température). Ce dosage de gélatine a été déterminé et étalonné par le laboratoire de recherche en balistique lésionnelle de l’US Army, situé dans le Presidio de la ville de San Francisco, pour produire les mêmes résultats de pénétration que ceux obtenus dans des tissus vivants. La gélatine à 10 % a été mise en corrélation avec les résultats réels de plus de 200 situations de tir. Chaque bloc de gélatine est calibré avant son utilisation pour s’assurer que sa composition rentre dans les paramètres définis. Pour ceux qui sont intéressés dans la reproduction du test ou l’examen de la procédure en détail, des copies du protocole de test sont disponibles sur demande.

Les blocs de gélatine utilisés pour les armes de poing font environ 15 cm de côté et 40 cm de long. Si c’est nécessaire, des blocs supplémentaires sont alignés en contact les uns avec les autres pour assurer une continuité dans la pénétration totale de la balle. La mesure de la pénétration de chaque tir est arrondie à 6,35 mm près. Le projectile est alors récupéré, pesé et son expansion mesurée en faisant la moyenne de son plus grand diamètre avec son plus petit diamètre.

Le protocole de test de cartouche utilisant cette gélatine est composé de 8 tests. Dans chacun des 8 tests, 5 tirs sont effectués. Pour chaque nouveau tir, des blocs neufs et des matériaux de test neufs sont utilisés. Le test complet comprend donc 40 coups. Chaque test est commenté ci-dessous dans l’ordre. Les tirs de ces 8 tests sont effectués avec une arme représentative des armes typiques des forces de l’ordre. L’arme utilisée est décrite en totalité dans chaque rapport de test.

TEST 1 : Gélatine nue

Le bloc de gélatine est nu, il est tiré à la distance de 3,05 m de la bouche du canon à la surface frontale du bloc. Le test est en corrélation avec les résultats obtenus par les autres chercheurs, quelques uns d’entre eux utilisant autre-chose que de la gélatine nue. Il est courant d’obtenir une expansion maximale lors de ce test. Les munitions qui ne répondent pas aux niveaux requis dans la gélatine nue tendent à être peu fiables dans les tests réalistes qui suivent.

TEST 2 : Vêtement épais

Le bloc de gélatine est couvert de 4 couches de tissu : une première couche de T-shirt en coton (48 fils par pouce, NDT : mesure de densité de tissage), puis une couche de chemise en coton (80 fils par pouce), une couche de « 10 onces par yard carré » (NDT : mesure de masse surfacique de tissu, cela fait 339 g/m2) de duvet dans de la batiste (NDT : coton fin similaire à la popeline) de 232 fils par pouce et enfin une couche de tissu Jean’s de 13 onces par yard carré (50 fils par pouce) (NDT : 440 g/m²). Cela simule un vêtement pour temps froid. Le bloc est tiré à 3,05m de la bouche du canon à la face avant du bloc.

TEST 3 : Acier

Deux plaques d’acier galvanisé laminé à chaud de 1mm d’épaisseur sont séparées de 7,62cm. La plaque fait 15,24 cm de côté. Le bloc de gélatine est recouvert du vêtement léger et placé 45,72cm derrière la deuxième plaque d’acier (NDT : la première étant côté bouche du canon). Le bloc est tiré à 3,05m de la bouche du canon à la première plaque d’acier. Le vêtement léger est constitué d’une couche de T-shirt plus une couche de chemise décrite au-dessus, il est utilisé dans les tests ultérieurs comme indiqué ici. L’acier utilisé est le plus épais que l’on puisse couramment trouver dans la composition d’une portière de voiture. Ce test simule la partie la plus faible d’une portière. Dans toutes les portières de voitures, il y a une ou des zones où l’obstacle le plus épais n’est constitué que de deux pièces d’acier de 1mm.

TEST 4 : Plaque de plâtre

Deux morceaux de 12,7 mm d’épaisseur de plaque de plâtre standard (NDT : 2 plaques de Placoplatre BA13) sont séparés de 8,89 cm. Les plaques font 15,24cm de côté. Le bloc de gélatine est recouvert du vêtement léger et placé 45,72 cm derrière la deuxième plaque de BA13. Le bloc est tiré à 3,05m de la bouche du canon à la première plaque de BA13. Ce test simule une cloison intérieure (NDT : une cloison de BA13 classique).

TEST 5 : Contre-plaqué

Un morceau de contre-plaqué de sapin de 19 mm d’épaisseur qualité « intérieur » (NDT : la qualité AA indiquée en anglais correspond à une qualité apparente exempte d’imperfections et prête à peindre). Les plaques font 15,24cm de côté. Le bloc de gélatine est recouvert du vêtement léger et placé 45,72 cm derrière la face arrière de la plaque de contre-plaqué. Le bloc est tiré à 3,05m de la bouche du canon à la face avant de la plaque de contre-plaqué. Ce test simule la résistance d’une porte classique ou du bois de construction.

TEST 6 : Verre automobile

Un morceau de vitrage automobile en verre feuilleté de 6,35mm d’épaisseur mesurant 38,1 cm x 45,72 cm est positionné à 45° de l’horizontale. La capitale de tir est décalée de 15° sur le côté, il en résulte un double angle d’impact pour la balle impactant le verre. Le bloc de gélatine est recouvert du vêtement léger et placé 45,72 cm derrière la le vitrage. Le bloc est tiré à 3,05m de la bouche du canon au centre du panneau de verre. Ce test à deux angles simule un tir en direction du conducteur d’une voiture depuis le quart avant-gauche du véhicule, et pas directement en face.

TEST 7 : Vêtement épais à 6m

Ce test répète le test n°2, mais à la distance de 6m, mesurés de la bouche du canon à la face avant du bloc de gélatine. Ce test montre les effets de l’augmentation de la distance, et donc de la diminution de vitesse.

TEST 8 : Vitrage automobile à 6m

Ce test répète le test n°6, mais à la distance de 6m, mesurés de la bouche du canon au centre du panneau de verre, en omettant le décalage de 15°. Le tir est effectué en face du panneau de verre, simulant le tir direct contre le conducteur d’une voiture fonçant vers le tireur. En plus de la série de tests décrite au dessus, la vitesse et la précision de chaque cartouche est mesurée. 20 cartouches sont tirées avec un canon de test et 20 cartouches sont tirées avec l’arme de service servant aux tests de pénétration. Toutes les vitesses sont mesurées et enregistrées. Deux séries de 10 tirs sont effectuées à partir du canon de test et deux séries sont effectuées à partir de l’arme de service, à 22,86m. Les groupements sont mesurés de centre à centre à partir des deux impacts les plus éloignés, ils sont moyennés et enregistrés.

Les résultats en canon de test démontrent le potentiel d’une munition indépendamment de facteurs propres à une arme pouvant affecter la performance. Les résultats en canon de test sont la mesure la plus pure de la capacité inhérente en termes de précision et de vitesse. Refaire ces tests avec une arme de service montre de quelle façon l’association arme/munition peut réaliser ce potentiel ». (N.D.T : sous-entendu, trouver le couple arme/munition dont les résultats s’approchent le plus des résultats en canon de test).

NOTA BENE : Le « Protocole FBI » mis à la « sauce Française » a également servi pour le remplacement en 2009 de la cartouche blindée (FMJ) à usage Police et de la 9mm MEN QD1 pour la Gendarmerie. C’est la 9mm Gold Dot en 124 grains qui fut finalement choisie parmi une dizaines de concurrentes.

speer gold dot 124 grains 9 mm munitions police et gendarmerie française

J’ai posé la question de savoir pourquoi ne pas être passé au 9mm+P, voici la réponse : « Cela fut envisagé en rédigeant le protocole, la 9mm +P n’est pas normalisée par la CIP et la pression maximale est en théorie bien supérieure à la 9mm CIP :
SAAMI 9mm : 35 000 PSI = 2413 bar
SAAMI 9mm +P = 38 500 PSI = 2654 bar
CIP 9mm = 2350 bar
Les armes étant achetées en France, il faut pouvoir les éprouvées aux pressions CIP, donc 9mm CIP et rien d’autre.
Cependant, la mesure des pressions CIP et SAAMI (le CIP US) ne se fait pas au même endroit sur l’étui … et ça change bien des choses.
Les pressions CIP sont prises avec un capteur à 25mm en partant du culot de l’étui, et moins, si l’étui est plus court que 25mm. Pour le 9mm, c’est 12,5 mm du culot. Avant ça, il faut percer l’étui au diamètre du capteur piézo-électrique pour y faire rentrer le capteur. On mesure donc une vraie pression de déflagration.
Pour la SAAMI, c’est un capteur qui se place sur un étui « normal » non percé et la pression des gaz doit d’abord déformer l’étui qui rentre en contact avec le capteur.
En gros, pour le 5,56mm/223 Rem, il faut ajouter 12,7% aux pressions SAAMI pour avoir une équivalence en pression CIP et cela est du à la manière de mesurer la pression. Ou enlever 11,3% aux pressions CIP pour avoir une équivalence en SAAMI. En résumé : 55 000 PSI mesure SAAMI = 62 000 PSI mesure CIP ».

** Fusillade de MIAMI

5 Minutes and 145 Shots: Breaking Down the 1986 Miami Dade Shooting.  Le récit en Anglais et dans les moindres détails de la fusillade dite de MIAMI.

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5 minutes et 145 coups : Décomposition de ce qu’il s’est passé lors de l’incident de Miami en 1986

Voici la traduction en Français :

Il y a près de 34 ans, le 11 avril 1986 à 9 h 30, heure de l’Est, l’une des fusillades les plus tristement célèbres de l’histoire des États-Unis et du FBI a eu lieu dans une partie non constituée en société du comté de Dade en Floride. La fusillade a eu lieu après une série de crimes impliquant deux anciens combattants à la retraite de l’armée qui finiraient par se retrouver aux mains du FBI dans l’une des fusillades les plus tristement célèbres de l’histoire nationale. Aujourd’hui, nous allons briser le Miami-Dade Shootout.

Avis de non-responsabilité : cet article n’est pas destiné à porter le jugement d’  une  partie impliquée dans cet incident. Le but de cet article est de prendre les faits qui ont été présentés au public pour montrer aux lecteurs un regard clinique, impartial et véridique sur une chaîne d’événements malheureuse. En outre, il existe des images graphiques contenues dans cet article.

Avant la tristement célèbre fusillade qui a eu lieu le 11 avril, les deux voleurs, Michael Lee Platt et William Russel Matix avaient tous deux servi dans l’armée des États-Unis en tant que police militaire au sein de la 101st Airborn Division à Fort Campbell Kentucky. Les deux suspects ont été honorablement libérés de l’armée sans aucun inconvénient apparent dans leurs dossiers.

Matix a été honorablement libéré de l’Army le 9 août 1976 et Platt à peine 3 ans plus tard en 1979. Matix et Platt se sont mariés plusieurs fois avant les vols et les fusillades qui ont suivi, mais on ne sait pas si l’une des circonstances derrière les décès et le suicide  de l’un ou l’autre des conjoints précédents de l’agresseur était dû à leurs propres actions ou simplement à une triste coïncidence.

Les deux hommes n’avaient pas de casier judiciaire avant leur série de crimes qui a commencé par un seul meurtre et vol le 4 octobre 1985 où le jeune Emilio Briel a été tué par les deux hommes dans une carrière au bord des Everglades qui était utilisée pour la pratique de la cible. C’est ici que Matix et Platt ont volé la voiture d’Emilio et l’ont laissé mort et porté disparu jusqu’après la fusillade du 11 avril. Les deux hommes ont volé la voiture d’Emilio (Chevrolet Monte Carlo 1977) et une arme à feu (répertoriée comme carabine de calibre 22) avec laquelle il tirait à la carrière.

Avec du sang sur les mains, Matix et Platt ont commis le premier de plusieurs vols à main armée en utilisant la voiture volée de Briel comme véhicule d’assaut et de fuite. Les documents récupérés du FBI révèlent quatre des vols qualifiés précédents, montrant que ces activités n’étaient pas un événement ponctuel mais plutôt une série peut-être pathologique de vols/meurtres au cours de plusieurs mois. Voici une brève description de certains des vols précédents attribués à Matix et Platt.

10 octobre 1985 – Un véhicule blindé Wells Fargo servant un Winn Dixie a été agressé, laissant un garde blessé par balle de calibre 12 tandis que l’assaillant du véhicule tirait avec une arme de poing et des armes à l’épaule depuis le véhicule de fuite. Les deux autres gardes ont riposté sur les assaillants et les ont chassés. Aucun argent n’a été volé et le garde blessé est décédé plus tard des suites de ses blessures.
8 novembre 1985 – Une banque d’épargne professionnelle a été volée de 41469 $ contenus dans trois sacs d’argent de la Wells Fargo Armored Car Company. Les suspects ont pu s’en tirer avec l’argent et ce crime n’a été résolu qu’après la fusillade du 11 avril. Le vol a été commis avec le même jeu d’armes de poing et d’armes «à l’épaule» », mais aucun autre détail sur les armes utilisées n’a été communiqué.
10 janvier 1986 – Une autre voiture blindée est attaquée par Platt et Matix, l’un d’eux faisant exploser le garde avec 7 tirs alors qu’il ouvrait la porte arrière. Platt et Matix se sont alors approchés du garde blessé et l’ont exécuté avec une «arme d’épaule de type militaire .223» avec des témoins décrivant un fusil de style AR-15 ou Mini-14  (dossier FBI Miami-Shooting 4-11-86 Part 1 de 11 Page 19).  Les suspects se sont enfuis avec 54000 $ de butin et ont été partiellement suivis dans une Chevrolet Monte Carlo en or 1977 jusqu’à ce qu’ils soient passés à un pick-up Ford et ont été perdus peu de temps après.
19 mars 1986 – Platt et Matix ont cambriolé la Barnett Bank, 13593 South
Dixie Highway, Miami en s’échappant avec 8338 $, cette fois dans un Monte Carlo noir de 1982 qui a été volé à une autre victime de la carrière qui ne tirait pas à la cible. Cependant, bien qu’elle ait été abattue à plusieurs reprises, la victime a survécu après avoir été agressée par Platt et Matix se faisant voler sa voiture, le revolver Smith & Wesson Model 14 et le Marlin Model 60  .
Malgré ces vols et meurtres qui durent depuis des mois et plus de 100000 $ volés (d’une valeur de plus de 250000 $ aujourd’hui ), aucun des conjoints, locataires ou connaissances de Platt ni de Matix n’a jamais soupçonné les hommes de tout acte répréhensible.

Le FBI a commencé à enquêter sur la série de vols commis dans le comté de Dade et a envoyé un total de 14 agents du FBI dans 11 véhicules afin de repérer et de rechercher les suspects de vol. Le FBI n’avait aucune idée de qui ils cherchaient, mais ils savaient qu’il fallait rechercher un Monte Carlo noir de 1982 sur la base du témoin du dernier vol qui a eu lieu le 19 mars. Vers 9h30, les agents du FBI Grogan et Dove ont repéré le Monte Carlo et ont commencé à le suivre.

On soupçonne que Matix et Platt savaient qu’ils étaient suivis et qu’ils ont ensuite commencé à conduire sur des routes secondaires pour tenter de perdre les véhicules du FBI qui suivaient. Malgré les arguments contraires, la décision de procéder à un «arrêt pour crime» a été prise et les agents du FBI ont tenté d’arrêter le véhicule. Plusieurs des véhicules du FBI et la voiture des suspects se sont heurtés alors que le Monte Carlo noir était forcé de quitter les routes du comté de Dade et de pénétrer dans un arbre. C’est à ce moment que la fusillade a commencé entre 8 agents et les 2 suspects.

Voici une description de l’armement avec lequel les agents du FBI ont engagé Matix et Platt :

Agent spécial Jerry Dove : Smith & Wesson Model 459
Agent spécial Benjamin P. Grogan:  Smith & Wesson 459
Agent spécial John F.Hanlon, Jr.:  Revolver Smith & Wesson modèle 459, Smith & Wesson 2 1/2 pouce de calibre .38
Agent spécial Richard A. Manauzzi: Revolver de service Smith & Wesson – Perdu lors d’une collision – aucun coup de feu n’a été tiré
Agent spécial de supervision Gordon G. McNeill:  Smith & Wesson Model 19, 2-1 / 2-inch
Agent spécial Edmundo Mireles, JR .:   Smith & Wesson Model 686
Agent spécial Gilbert M. Orrantia: Smith & Wesson Model 10 (selon les documents du FBI)
Agent spécial Ronald G.Risner:  Smith & Wesson Model 459, Smith & Wesson Model 60
En plus de leurs armes émises et de secours, les agents McNeill et Mireles avaient des fusils de chasse Remington 870 dans leurs véhicules. D’autres armes à feu qui n’étaient pas présentes lors de la fusillade faisaient partie de l’opération de repérage et dans les véhicules d’autres agents du FBI.

Matix et Platt portaient un armement supérieur aux agents du FBI et avaient également une formation sur les armes militaires. Bien que l’on puisse contester dans quelle mesure cette formation a contribué aux résultats de la fusillade, ce que l’on peut dire, c’est que malgré leurs chiffres supérieurs, Platt et Matix ont pu affronter les 8 agents pendant 5 minutes avant d’être éliminés.

Collectivement Matix et Platt étaient armés de :

Ruger Mini-14.223
Fusil à pompe Smith & Wesson modèle 3000 de calibre 12 (coup # 6 prétendument utilisé)
Smith & Wesson modèle 586
Revolver Magnum 357 Dan Wesson
5 minutes 145 coups – La fusillade

Le premier coup de feu de la fusillade est censé provenir de l’agent spécial (SA) Grogan qui a frappé Matix à l’avant-bras alors que ce dernier se penchait hors du véhicule pour tirer son fusil de chasse sur Grogan et SA Dove. Pendant ce temps, le SA Manauzzi a été touché au dos et à la tête par un coup de fusil de chasse de Matix tandis que Platt a simultanément tiré son Mini-14 sur le SA Manauzzi qui a été touché et blessé.

Au milieu des coups de feu, SSA McNeill a commencé à tirer son revolver Model 10 sur le capot de la voiture de Manauzzi blessé et directement sur Platt. Platt a riposté avec le Mini-14 et a frappé McNeill. Platt a alors aperçu l’agent Mireles qui traversait la rue pour se joindre à la fusillade. Platt a ouvert le feu et a frappé Mireles dans son avant-bras gauche, le désactivant.

L’agent McNeill a continué à riposter avec son revolver de service et a frappé Matix à la tête et au cou et a perdu connaissance temporairement. C’est à ce moment que Platt est descendu du côté passager du véhicule et a été frappé par le feu provenant de l’agent Dove. Ces coups de feu ont effondré Platts pendant longtemps et ont rempli sa cavité thoracique de plus d’un litre de sang – c’est le coup de feu qui a été attribué à sa mort éventuelle.

Malgré les blessures, Platt a continué à riposter avec son revolver et son fusil et a été touché plusieurs fois au cours du processus. Finalement, Platt a blessé l’agent Orrantia et l’agent McNeill, ce dernier s’effondrant de ses blessures et devenant paralysé pendant plusieurs heures. Les agents Grogan, Hanlon et Dove étaient en train de recharger leurs armes à feu et n’étaient pas au courant de Platt qui avait commencé à avancer sur leur position derrière leur véhicule. Hanlon a reçu une balle dans la main l’empêchant de recharger son revolver et Platt a contourné l’arrière de leur voiture et a tiré mortellement sur Grogan dans la poitrine, a tiré sur Hanlon dans l’aine et a tiré deux fois dans la tête de Dove. Bien qu’il ait été abattu à plusieurs reprises, l’agent Hanlon a survécu à ses blessures.

Après cela, Platt a tenté de s’échapper en entrant dans la voiture de Grogan et Dove, mais a été abattu par l’agent Mireles blessé qui a tiré sur Platt avec son fusil de chasse Remington 870 en utilisant un seul bras. Ces tirs de Mireles ont frappé Platt sur les deux pieds pendant lesquels Matix a repris conscience et a rejoint Platt à l’intérieur de la voiture. Mireles a tenté de tirer sur les deux suspects mais n’a réussi aucun coup avec ses cartouches de fusil de chasse restantes.

Alors que Platt tentait de démarrer le véhicule du FBI maintenant volé, l’agent Mireles a sorti son revolver Smith & Wesson modèle 686 et a avancé dans la rue vers Matix et Platt. Six coups de feu ont été tirés à l’arrière du véhicule avec deux balles manquantes et trois balles frappant Matix à la tête et le tuant. Mireles s’est alors avancé vers la portière côté conducteur et a pointé son revolver à travers la fenêtre et Shot Platt dans la poitrine qui a meurtri sa moelle épinière et a mis fin à la fusillade .

En fin de compte, environ 145 coups de feu ont été tirés en un peu moins de 5 minutes, quatre sont morts et cinq ont été blessés et un seul agent s’est échappé indemne par l’intense combat de rue (Agent Risner). Les rapports de toxicologie effectués à la fois sur Matix et Platt ont montré qu’ils n’avaient aucun médicament de quelque type que ce soit dans leur système au moment de la fusillade. Au total, William Matix a été tué après avoir été abattu six fois au total, tandis que Michael Plat a été tué après avoir été abattu 12 fois.

L’enquête du FBI qui en a résulté sur la fusillade a placé la mort des agents sur un prétendu manque de pouvoir d’arrêt des armes de poing de service qui ont été amenées au combat. La plupart des agents ne portaient pas de pistolets de 9 mm, mais plutôt un mélange de .357 Magnums et de .38 revolvers spéciaux.

C’est la fusillade de Miami Dade qui a motivé le FBI à choisir le Smith & Wesson 1076 comme nouvelle arme de service. On pensait que le pistolet semi-automatique chambré en 10 mm avait un meilleur pouvoir d’arrêt que les armes de service précédemment émises, mais il s’est également avéré plus difficile à contrôler pour les agents et en tant que tel, le calbre 40 S&W est devenu populaire auprès des forces de l’ordre en raison de son recul agressif.

Des critiques ont été adressées au FBI pour ne pas avoir équipé tous les agents de gilets balistiques de protection malgré le fait qu’ils savaient qu’ils s’en prenaient à des suspects du comté de Dade qui étaient toujours armés lors de leurs braquages. Seuls deux des 8 agents impliqués dans la fusillade avaient un type de protection balistique, mais aucune des protections portées n’était conçue pour arrêter les cartouches de fusil 223 tirées par le Mini-14 de Platt. Une autre critique similaire de la situation est qu’aucun des agents participants n’avait de fusil. Cependant, cinq des autres véhicules impliqués dans l’opération mais n’ayant pas participé à la fusillade contenaient plus de fusils de chasse, de mitraillettes MP-5 et de fusils M16 dans leur coffre, ce qui aurait probablement changé l’issue de la fusillade.

J’espère que cette brève explication du tristement célèbre tournage de Miami Dade a été à la fois éclairante et éducative. À mon avis, le tournage de Miami Dade est presque à égalité avec le tout aussi tristement célèbre North Hollywood Bank Shootout de 1997 en termes de mémorisation. Des fusillades comme la fusillade du FBI à Miami Dade sont intéressantes à étudier pour avoir un aperçu des doctrines et des méthodes utilisées par les forces de l’ordre tout au long de l’histoire de notre pays. Quelle bataille nationale infâme aimeriez-vous voir couverte ensuite ?

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One thought on “Étude détaillée du « Protocole de tir du FBI » relatif à l’efficacité des munitions d’armes de poing.”

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